Édition du 3 décembre 2001 / Volume 36, numéro 14
 
  L'Université de Montréal, deuxième université de recherche au Canada
Seule l’Université de Toronto la surpasse.

Alain Caillé est heureux de la deuxième place au Canada obtenue par l’Université de Montréal en matière de fonds de recherche. Avec 253 M$, elle n’est dépassée que par l’Université de Toronto.

Avec un total de 253 M$ en fonds de recherche pour l’année financière 2000, l’Université de Montréal est la deuxième université canadienne en ce qui concerne les activités de recherche subventionnées. Seule l’Université de Toronto, qui héberge un millier de chercheurs de plus que l’UdeM (2772 contre 1640), la devance.

«Si je suis étonné? Non. Mais c’est une bonne nouvelle, bien sûr», répond le vice-recteur à la recherche, Alain Caillé, quand on lui demande si cette deuxième place le surprend. Pour lui, il n’y a rien de nouveau dans le fait que l’établissement figure dans le peloton de tête au pays. D’ailleurs, l’Université de Montréal était deuxième au classement de 1999, même avec une cinquantaine de millions de moins.

L’excellente position nationale est tout de même fort réjouissante, dit le vice-recteur. M. Caillé signale que les effets du financement de la Fondation canadienne pour l’innovation, notamment, ont commencé à se faire vigoureusement sentir, ce qui explique la forte croissance de 22,7 %. Cette fondation continuera à financer des projets pour la prochaine décennie.

Ce classement présente aussi les universités selon le «rendement» des chercheurs. Avec 154 000 $ en moyenne par chercheur, l’Université de Montréal arrive encore une fois en deuxième place au Canada, derrière l’Université McGill (177 000 $). Cette fois, elle est loin devant l’Université de Toronto (134 000 $).

Les forces de l’UdeM

Les forces de l’Université de Montréal et des écoles affiliées, particulièrement celles de l’École Polytechnique, se situent dans les sciences naturelles et le génie. Dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé, où de grosses sommes d’argent sont investies, l’UdeM se débrouille aussi très bien, mais il y a encore des gains à faire par rapport aux universités de Toronto, McGill et de la Colombie-Britannique, estime le vice-recteur.

Par ailleurs, l’Université de Montréal présente d’excellents résultats dans le domaine des sciences humaines et sociales. Les performances y sont très bonnes même si elles ne se mesurent pas en dizaines de millions. «Le leadership de nos chercheurs est reconnu partout au Canada», dit M. Caillé.

Bonne année universitaire

L’étude, menée par la firme Re$earch Infosource, de Toronto, se base sur les données de Statistique Canada et sur des renseignements fournis au groupe de recherche par les universités membres de la Canadian Association of University Business Office. Elle inclut les sommes allouées par les organismes gouvernementaux fédéraux et provinciaux canadiens et étrangers, ainsi que l’argent issu des contrats de recherche et des subventions non gouvernementales.

À noter, l’année 2000 a été une excellente année d’un bout à l’autre du pays, le revenu global des universités ayant connu une hausse de 24 % pour les fonds de recherche. Le Québec, avec 30 % des revenus de recherche au pays, fait bonne figure et l’on retrouve trois universités québécoises parmi les cinq plus performantes.

Par rapport au classement des universités canadiennes de la revue Maclean’s, où l’Université de Montréal occupe le 7e rang, que penser de l’étude de la firme Re$earch Infosource? «Les critères sont différents; dans Maclean’s, on tient compte d’un grand nombre de facteurs. Mais nous y avons noté une progression significative cette année, puisque nous sommes passés de la 10e à la 7e place.»

Selon le vice-recteur, même si certains critères peuvent être discutables dans ces divers exercices d’évaluation, la participation de l’Université de Montréal ne saurait être remise en cause.

M.-R.S.



 
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