Communiqué

17 avril 1998 Le Dr Jacques-Yves Montplaisir nommé titulaire de la Chaire Pfizer - Bristol-Myers Squibb - SmithKline - Eli Lilly en psychopharmacologie clinique de l'université de Montréal

L'Université de Montréal a annoncé aujourd'hui la nomination du Dr Jacques-Yves Montplaisir au poste de titulaire de la Chaire Pfizer - Bristol-Myers Squibb - SmithKline - Eli Lilly en psychopharmacologie clinique, rendue possible grâce à un don de 600 000 $ des quatre compagnies pharmaceutiques. Les objectifs de la Chaire sont tout d'abord de développer un centre d'excellence en psychopharmacologie clinique à l'Hôpital du Sacré-Coeur et dans le Réseau des hôpitaux affiliés à l'Université de Montréal. La Chaire permettra également une collaboration étroite avec l'industrie pour l'accroissement des connaissances sur la physiopathologie des maladies mentales et le développement de nouveaux médicaments psychotropes. Un troisième objectif est la diffusion des connaissances en psychopharmacologie. La Chaire comprend cinq axes thématiques à savoir, les troubles anxieux, les maladies affectives, les psychoses, la psychogériatrie, et les troubles du sommeil. Ces thèmes ont été choisis en fonction de la prévalence élevée de ces désordres, et de la présence à l'Hôpital du Sacré-Coeur de cliniques spécialisées pour le traitement de chacune de ces conditions. La Chaire permettra le développement d'une unité de recherche clinique où seront localisés les laboratoires et les services communs, mais également la restructuration des cliniques spécialisées existantes de façon à accueillir une infrastructure de recherche. Cette infrastructure permettra non seulement la réalisation d'essais cliniques, mais également la création d'une base de données qui facilitera la poursuite de recherches multidisciplinaires sur la physiopathologie des maladies psychiatriques, en particulier la validation de nouveaux instruments diagnostiques, la neurophysiologie, la neuropsychologie, la génétique et l'imagerie cérébrale. Ce travail impliquera des collaborations multiples avec des chercheurs fondamentalistes et des chercheurs cliniciens d'autres départements et d'autres universités, en particulier les chercheurs qui travaillent sur les mêmes axes thématiques au sein du Réseau de recherche en santé mentale du Québec (FRSQ). Il existe plusieurs indices démontrant l'importance des problèmes de santé mentale. D'abord la prévalence à vie des principaux diagnostics psychiatriques se situe aux environs de 30 %. Pour l'année 1994-95, le Gouvernement québécois a dépensé 1.12 milliard $ pour les services de santé mentale, ce qui représente environ 9 % de l'ensemble des dépenses publiques du système de santé au cours de la même année. Le développement de nouveaux médicaments psychotropes a largement contribué à changer l'image de la maladie mentale et a permis notamment la désinstitutionnalisation, d'où l'importance d'intensifier les recherches dans ce domaine. Jacques-Yves Montplaisir a obtenu un doctorat en médecine à l'Université de Montréal en 1967 et un PhD en sciences neurologiques au Département de physiologie de cette même université sous la direction du professeur Herbert Jasper en 1972. Par la suite, il a poursuivi pendant trois ans un programme d'études postdoctorales grâce à une bourse du centenaire du Conseil de recherches médicales du Canada. Au retour de cette période, il a travaillé dans le laboratoire du professeur James Olds au California Institute of Technology (Passedena), puis au Department of Psychiatry and Behavioral Sciences de l'Université de Stanford (Palo Alto). À son retour à Montréal en 1975, il a complété une formation de spécialiste en psychiatrie à l'Université McGill et, en 1977, a créé le Centre d'étude du sommeil de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Le Dr Montplaisir a également créé le Réseau de recherches en santé mentale FRSQ - Université de Montréal, qu'il a dirigé de 1988 à 1994. En 1994, il a collaboré à la mise sur pied du Réseau québécois de recherche en santé mentale (FRSQ) dont il coordonne l'axe "troubles du sommeil". Il a été directeur du Centre de recherche Fernand-Seguin en 1993 et 1994 et directeur de la recherche clinique dans ce centre de 1994 à 1998. Il a aussi coordonné la recherche au département universitaire de psychiatrie de 1983 à 1998. - 30 -

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