Communiqué

21 avril 1999
Une chaire en recherche avicole à l'Université de Montréal

La Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal et l'industrie avicole annoncent aujourd'hui la création d'une chaire en recherche avicole. L'objectif de la chaire est d'accentuer les recherches sur les problèmes de santé affectant le cheptel avicole et pouvant avoir des incidences sur l'économie de l'élevage de même que sur l'innocuité des aliments. «Nous travaillerons sur les problèmes de confiscation les plus importants à l'abattoir, soit la cellulite, l'aérosacculite et la cyanose. Nos recherches porteront aussi sur les toxico-infections alimentaires reliées à la consommation de la viande de volaille et d'oeufs», a déclaré Martine Boulianne, professeure agrégée et titulaire de la chaire.

La cellulite

La volaille a elle aussi des problèmes de cellulite. Mais ils ne sont pas reliés à l'esthétique comme chez les humains. L'infection n'est décelable qu'à l'abattoir. Le problème constitue même la principale cause de pertes chez les producteurs de volailles. Même si seulement 0,7 % des poulets de chair (destinés à la consommation) en sont affectés, les pertes sont considérables puisque nous produisons au Québec plus de 120 millions de poulets par année. Les recherches ont démontré que les mâles sont deux fois plus nombreux que les femelles à en être atteints et que la cause pourrait être une insuffisance de leur plumage. La chaire poursuivra des recherches du côté de l'étude des facteurs de risque afin de fournir des outils préventifs aux éleveurs.

L'aérosacculite

Un autre problème chez le poulet est l'aérosacculite, une infection des sacs aériens. Sans être des poumons, ces sacs maximisent l'utilisation de l'air respiré par l'oiseau. Leur infection provoque un ralentissement de la croissance et parfois la mort. On poursuivra donc aussi des recherches dans ce domaine.

La cyanose et le transport

Une certaine proportion de nos poulets d'élevage souffrent également de cyanose, un problème non infectieux qui se manifeste par une coloration rougeâtre de la peau et de la chair. Les causes de la cyanose sont mal connues. «Elle peut survenir durant l'élevage et le transport vers l'abattoir et résulter de problèmes cardiovasculaires liés à la croissance rapide du poulet », explique Martine Boulianne.

Par ailleurs, le nombre de cas de cyanose est beaucoup plus élevé en hiver qu'en été. Encore là, les conditions de transport peuvent être en cause. La cyanose nuirait peu à la qualité de la viande, si ce n'est une dégradation plus rapide, mais les poulets qui en montrent des signes sont rejetés. Il s'agit de la troisième cause de confiscation pour le poulet de chair et de la deuxième pour le dindon.

Les oeufs

Dans cette chaîne alimentaire, les oeufs sont aussi importants que la volaille. À la suite à la mise en place d'un programme de détection de la Salmonella enteridis chez les poules pondeuses pour les producteurs d'oeufs du Québec, il sera important d'étudier les différents facteurs qui favorisent la transmission de la Salmonella afin de concevoir les outils nécessaires à sa prévention. Ces résultats d'études s'appliqueront aussi aux reproducteurs de volailles.

Les partenaires de la Faculté de médecine vétérinaire au sein de la Chaire en recherche avicole sont la Fédération des producteurs de volailles du Québec, la Fédération des producteurs d'oeufs de consommation du Québec, l'Association des couvoiriers du Québec, l'Association des abattoirs avicoles du Québec et le Syndicat des producteurs d'oeufs d'incubation du Québec.

-30-


Source:
Université de Montréal

Renseignements:
Marie-Claude Chalvignac
Direction des communications
Tél. : (514) 343-7704
Téléavertisseur : (514) 423-0651


Questions, commentaires, critiques? Écrivez à la Direction des communications

Dernière modification : 21 avril 1999