Communiqué

24 octobre 2000
Renforcer et développer la formation en santé
L’Université de Montréal présente son mémoire à la Commission Clair

 

Le recteur de l’Université de Montréal, M. Robert Lacroix, a plaidé aujourd’hui en faveur du renforcement et du développement de la formation en santé devant la Commission d’étude sur la santé et les services sociaux. " Pour s’assurer que le Québec dispose à l’avenir d’un personnel hautement qualifié et en nombre suffisant, il faut rapidement améliorer le système de formation des professionnels de la santé et mettre en place des conditions favorables au développement de la formation clinique dans les Centres hospitaliers d’enseignement. " affirme M. Lacroix.

L’Université de Montréal, à l’instar de plusieurs de ses homologues québécoises, est investie d’une quadruple mission : de formation, de recherche, d’amélioration des soins et d’évaluation des technologies. C’est en regard de ces matières qu’elle présente ses réflexions sur les services de santé et les services sociaux.

Combler les pénuries de main-d’oeuvre

De toutes les difficultés qui affectent notre système de santé, la pénurie de main-d’œuvre est un problème majeur dont les répercussions ne se limitent pas à une offre insuffisante de soins aux populations, elles mettent aussi en péril la formation de la relève, la recherche et l’amélioration en santé. À titre d’illustration de la gravité de la situation, mentionnons que le réseau des hôpitaux affiliés à l’Université de Montréal ne dispose que d’un seul neuropathologiste de qui relève toutes les activités de clinique en neurochirurgie oncologique. Ce type de carence n’est pas seulement porteur de ruptures dans les soins, il remet en question la capacité des établissements d’enseignement à s’acquitter de leur mission de formation et de recherche. Si la pénurie de médecins et d’infirmières est bien connue du public, les autres professions du secteur de la santé ne sont pas en reste. La pharmacie, la nutrition, la physiothérapie, l’ergothérapie, l’inhalothérapie, l’audiologie, l’orthophonie et le travail social sont également touchés alors que ces professions sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans le système de santé.

Il est évident que la pénurie de professionnels de la santé devra être comblée, à moyen terme, par une formation accrue. En conséquence, l’Université de Montréal recommande d’accroître le nombre d’admissions dans les différentes facultés des sciences de la santé, d’augmenter le nombre de postes d’admission à la résidence de façon à faciliter l’intégration des diplômés d’universités étrangères et de revaloriser certaines professions par leur reconnaissance formelle.

La formation des professionnels de la santé repose sur une formation universitaire de haute qualité mais également sur la disponibilité de stages bien encadrés dans divers milieux de pratique. Toutefois, dans plusieurs disciplines les professionnels responsables de l’enseignement pratique ne trouvent plus le temps nécessaire pour remplir leur mission d’enseignement sur le terrain. Les professeurs qui demeurent actifs en milieu clinique, pour leur part, ne reçoivent aucune reconnaissance financière pour leur contribution. Il convient de corriger cette situation et de reconnaître l’enseignement et la recherche comme faisant partie de la mission principale des centres hospitaliers universitaires. " Il ne saurait y avoir de politique crédible à long terme sans une attention spéciale et spécifique aux infrastructures impliquées dans la continuité et la mise à jour des connaissances pour les professionnels de la santé ", ajoute M. Lacroix.

Redéfinir les rôles

À l’heure actuelle, la gestion centrale du système québécois d’enseignement et de formation en sciences de la santé est éclatée entre plusieurs pôles sans que les responsabilités de chacun aient toujours été clairement définies et sans qu’il existe entre eux de mécanismes formels de coordination. Ainsi, au niveau du gouvernement provincial, trois ministères disposent, à divers titres, de compétences réglementaires et financières pour intervenir dans le réseau des institutions de formation et de recherche en matière de santé. Il s’agit, en ordre dispersé, du ministère de la Santé et des Services sociaux, du ministère de l’Éducation et du ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie. Les compétences respectives des trois administrations à propos de certains champs d’intervention des réseaux de formation et de recherche sont si peu clairement définies qu’il en résulte une confusion, voire même un immobilisme inacceptable pour les institutions d’enseignement. Compte tenu des défis auxquels sont confrontés les centres hospitaliers d’enseignement, il est plus que jamais essentiel de mieux coordonner les interventions et les efforts des trois ministères en cause.

Rappelons que l’Université de Montréal est à la fois un observateur privilégié du système de santé québécois et un de ses principaux acteurs de développement. En effet, entre 1995 et 1997, le pourcentage de diplômés de premier cycle de l’Université de Montréal dans l’ensemble du Québec a été de 30% en médecine,
55% en médecine dentaire, 51% en pharmacie, 60,5% en sciences infirmières, 100% en optométrie et 50,2% pour tout le secteur paramédical.

L'Université de Montréal est l'une des grandes universités canadiennes de recherche. Avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des HEC, elle offre des programmes d'études de 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir. Elle compte 1 700 professeurs et plus de 44 500 étudiants, dont 10 265 aux 2e et 3e cycles, ce qui la situe au deuxième rang au Canada pour le nombre d'étudiants aux cycles supérieurs. Elle se classe au deuxième rang parmi les universités de recherche canadiennes pour les subventions et les contrats de recherche.


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Source
Université de Montréal

Renseignements
Sophie Langlois
Direction des communications
Téléphone: (514) 343-7704
Téléavertisseur: (514) 423-0651

 

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Dernière modification: 24 octobre 2000