Communiqué

15 octobre 2001
Dévoilement de trois projets majeurs
L’Université de Montréal crée un laboratoire international
de recherche dans le domaine des matériaux électro-actifs

 

L’Université de Montréal a annoncé aujourd’hui en conférence de presse trois importants projets en matière de recherche et de commercialisation dans le domaine du stockage et de la production d’électricité qui la placeront parmi les chefs de file mondiaux dans ce domaine. En effet, l’Université de Montréal a conclu une entente avec le Centre national de recherche scientifique (CNRS), de France, pour l’implantation d’un Laboratoire international de recherche sur les matériaux électro-actifs, la création de la Chaire de recherche Hydro-Québec en polymères conducteurs et la création d’une entreprise qui commercialisera une nouvelle électrode à base de fer.

« Nous sommes fiers d’annoncer tous ces projets et ces partenariats qui confirment le dynamisme de l’Université de Montréal en matière de recherche et de développement dans un secteur de pointe où les enjeux sont à la fois économiques et environnementaux », a déclaré M. Joseph Hubert, vice-doyen à la recherche de la Faculté des arts et des sciences. M. Hubert a par ailleurs souligné la qualité des travaux de M. Michel Armand, professeur au département de chimie de l’Université de Montréal et directeur de recherche au CNRS, et de son équipe : « Ce sont les travaux de Michel Armand et les brevets qui en résultent qui nous ont permis d’occuper la place enviable qui est la nôtre et de bénéficier de l’appui et de l’intérêt d’Hydro-Québec », a-t-il dit.


Entente avec le CNRS de France

Durant les quatre prochaines années, les travaux de l’équipe du professeur Armand seront réalisés au Laboratoire international CNRS-Université de Montréal sur les matériaux électro-actifs. Ce laboratoire sera installé dans les locaux de l’Université de Montréal et des chercheurs du CNRS, de France, joindront ses rangs durant des périodes allant de deux à quatre ans.

Le CNRS, qui compte 25 000 employés dont 12 000 chercheurs, est le plus important organisme de recherche au monde. M. Jean-Claude Bernier, directeur du département de chimie du CNRS a déclaré : « Nous sommes particulièrement fiers d’installer notre premier laboratoire au Québec et au Canada. Nos expériences avec l’Université Princeton et celle de Tokyo ont été enrichissantes et il ne fait aucun doute que nos chercheurs qui travailleront ici à moyen terme joindront une équipe exceptionnelle. »


Chaire Hydro-Québec

Les liens étroits qu’entretiennent Hydro-Québec et le CNRS depuis de nombreuses années et plus récemment avec l’équipe du département de chimie de l’Université de Montréal ont également conduit à la création de la Chaire de recherche Hydro-Québec en polymères conducteurs. Cette chaire bénéficie d’un financement de quatre cent cinquante milles dollars. M. Armand en sera le titulaire. Pour M. Roger Lanoue, vice-président, Recherche et planification stratégique à Hydro-Québec, il s’agit d’un appui en continuité avec les travaux auxquels Hydro-Québec s’est toujours intéressée.

« Le partenariat Hydro-Québec - CNRS a déjà contribué au développement d’une première génération de batteries dont la commercialisation par la compagnie Avestor est en cours. Les travaux de M. Armand sont remarquables, ils ont déjà fait leurs preuves par le passé et nous croyons que la société québécoise en profitera rapidement sans compter les bénéfices que retireront aussi plusieurs autres régions du monde d’une énergie plus facilement stockable et renouvelable », a déclaré M. Lanoue.


Le fer remplace le cobalt

L’équipe du professeur Michel Armand vient par ailleurs de breveter un nouveau procédé qui permettra de réduire fortement le coût de fabrication de piles au lithium – celles qui équipent, par exemple, les téléphones cellulaires et les ordinateurs ainsi que les voitures électriques. Le brevet est relatif à la préparation d’un matériau à base de phosphate de fer qui est appelé à remplacer le cobalt, un métal rare et de plus en plus coûteux, dans la fabrication de l’électrode positive des piles au lithium.

L’entreprise chargée de fabriquer le nouveau matériau est déjà constituée et sera connue sous le nom de Phostech Lithium inc. M. Michel Gauthier, chercheur au département de chimie de l’Université, est responsable de cette société. Univalor, la Société de valorisation de l’Université de Montréal et de l'École polytechnique de Montréal, soutient actuellement les promoteurs dans les discussions avec des investisseurs privés pour assurer le financement de Phostech et une production commerciale au Canada. Le processus de fabrication est présentement mis en place pour fournir des échantillons aux utilisateurs éventuels et il est prévu que la production pourra commencer au début de l’année 2003.

Phostech vise initialement le marché de l'électronique et pourrait compter parmi ses principaux clients les grandes entreprises japonaises qui détiennent environ 95 % du marché des piles au lithium. « Le marché des piles lithium-ion rechargeable représente à lui seul plus de 4 milliards de dollars, dont le tiers du coût matière est constitué par les électrodes au cobalt que l'on cherche à substituer par le phosphate de fer. Même si nous considérons que nous ne pourrions couvrir que 30 % de cette demande, il s’agit d’un marché considérable », affirme M. Gauthier.

L'Université de Montréal est l'une des grandes universités canadiennes de recherche. Avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des HEC, elle offre des programmes d'études de 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir. Elle accueille près de 50 000 étudiants et décerne quelque 3 000 diplômes de maîtrise et de doctorat chaque année. Elle se classe au deuxième rang parmi les universités de recherche canadiennes pour les subventions et les contrats de recherche.

 

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Renseignements
Sophie Langlois
Attachée de presse
Université de Montréal
(514) 343-7704

 

Recherche dans les communiqués de 1998, 1999 et 2000




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Dernière modification: 15 octobre 2001