Communiqué
 
   
  11 juillet 2002
Des chercheurs de Montréal font une percée en protéomique
On qualifie la découverte de changement de paradigme en biologie

(OTTAWA - 11 juillet 2002) - Une équipe de chercheurs de Montréal a utilisé une approche axée sur la protéomique - l'étude de l'emplacement, de l'interaction, de la structure et de la fonction des protéines - et découvert un processus cellulaire qui présente sous un éclairage nouveau les moyens par lesquels les pathogènes causent des infections chez les êtres humains. Cette découverte pourrait mener à de nouveaux traitements pour des maladies infectieuses, notamment la tuberculose et l'infection à la Salmonella.

Selon le Dr Michel Desjardins et son équipe, cette recherche -qui a été financée par Génome Canada/Génome Québec, Caprion et les IRSC- a permis de découvrir un nouveau processus cellulaire qui remet en question l'hypothèse actuelle présentement enseignée dans les cours de biologie, hypothèse selon laquelle les phagosomes, soit les organites (parfois appelées organelles) qui font pénétrer les microorganismes responsables des infections dans les cellules, sont formés par l'invagination de la membrane cellulaire. On a plutôt découvert qu'une grande partie de la membrane servant à former les phagosomes provient du réticulum endoplasmique, qui est normalement associé à la synthèse des protéines à l'intérieur de la cellule. Cette découverte inattendue vient identifier un nouveau mécanisme de pénétration des microbes dans nos cellules.

«L'infection par des pathogènes intracellulaires s'apparente, en quelque sorte, à des cambrioleurs qui pénètrent dans notre demeure, a indiqué le chargé de projet, le Dr Michel Desjardins de l'Université de Montréal et directeur, protéomique, de Caprion. C'est comme si nous installions un système antivol sophistiqué pour garder la porte avant, mais constatons soudainement que les cambrioleurs entrent par la porte arrière.» L'identification du réticulum endoplasmique comme la porte d'entrée des microbes dans nos cellules permettra de formuler de nouvelles approches thérapeutiques en vue de combattre les maladies infectieuses.

La recherche de l'équipe du Dr. Desjardins, sera publiée dans le numéro du 12 juillet de la prestigieuse revue scientifique Cell et constitue un changement de paradigme en biologie grâce à la science naissante de la protéomique.

«Pour comprendre à fond le fonctionnement du corps humain, nous devons étudier non seulement les fonctions de nos gènes, mais également les fonctions de nos protéines, de dire le Dr Martin Godbout, président de Génome Canada. Ce sera un travail maintes et maintes fois plus ardu que le séquençage du génome humain, mais un secteur dans lequel le Canada, comme l'indique l'annonce d'aujourd'hui, fait sans contredit figure de proue.»

Bien que l'achèvement du projet du génome humain ait ouvert la voie à de nouvelles découvertes scientifiques, il n'a pas révélé la cause d'une maladie, ni circonscrit de cibles particulières pour le traitement. La protéomique a pour objet d'identifier et de caractériser les protéines que l'on retrouve dans des échantillons biologiques sains et infectés, ce qui permettra aux chercheurs de mettre au point la prochaine génération de médicaments et de traitements novateurs.

«Nous sommes particulièrement fiers des percées en protéomique du Dr Desjardins et de son équipe, a indiqué M. Paul L'Archevêque, président et directeur général de Génome Québec. Cette découverte s'inscrit dans le droit fil de notre stratégie d'innovation, laquelle permet aux chercheurs du Québec de contribuer aux progrès de la science et de la recherche sur la scène internationale.»

«Pour traiter une maladie le plus efficacement possible, il faut comprendre le fonctionnement même des protéines, a indiqué le vice-président des IRSC, le Dr Mark Bisby. Cette nouvelle découverte par le Dr Desjardins et son équipe aidera à mettre au point une toute nouvelle génération de médicaments pour combattre directement la maladie et transformera notre système de santé, au bonheur de tous les Canadiennes et Canadiens.»

«Caprion continue de renforcer sa position de chef de file dans le domaine de la protéomique en collaborant avec des organisations de recherche prééminentes, a indiqué le Dr Daniel Chelsky, EVP et conseiller scientifique en chef de Caprion Pharmaceuticals. Le travail du Dr Desjardins illustre bien en quoi une analyse exhaustive des protéomes organelles, comme celles qu'utilise Caprion, peut mener à d'importants acquis de connaissances et à des découvertes commercialisables.»

Le travail du Dr Desjardins est appuyé par Génome Canada/Génome Québec, Caprion Pharmaceuticals Inc. et les Instituts de recherche en santé du Canada.

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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec:
Anie Perrault, Génome Canada (613) 751-4460 ou (613) 296-7292 - cellulaire
aperrault@genomecanada.ca    www.genomecanada.ca

Dr Michel Desjardins, Université de Montréal, (514) 343-7250
michel.desjardins@umontreal.ca

Andrée Gravel, Génome Québec (514) 398-0668 ou (514) 893-2541
agravel@genomequebec.com  www.genomequebec.com

Aileen Salares, Caprion Pharmaceuticals (514) 940-3619
asalares@caprion.com

Janet Weichel McKenzie, IRSC (613) 447-4794   
 jweichel@cihr.ca www.cihr.ca

À propos de Génome Canada et de Génome Québec
Génome Canada est la principale source de financement et d'information liés à la génomique au Canada. Génome Canada a reçu 300 millions de dollars du gouvernement du Canada afin d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie nationale de recherche en génomique et en protéomique, dans l'intérêt de l'ensemble des Canadiennes et des Canadiens dans certains secteurs clés comme l'agriculture, la bioinformatique, l'environnement, les pêches, la foresterie, la santé et le développement technologique. Jusqu'à maintenant, Génome Canada a investi plus de 290 millions de dollars à l'échelle du Canada, somme qui, une fois jumelée à des fonds de contrepartie, s'élève à 580 millions de dollars investis dans 56 projets de recherche novateurs en génomique.

Génome Québec est une organisation d'investissement sans but lucratif mise sur pied en vue d'inciter la création de projets de recherche en génomique et en protéomique au Québec. Outre le soutien de Génome Canada, Génome Québec profite également de 40 millions de dollars en financement du ministère de la Recherche, de la science et de la technologie du Québec. La mission de Génome Québec consiste à jouer un rôle de structuration et de mobilisation dans le grand secteur de la génomique.

À propos de Caprion Pharmaceuticals
Caprion est une société de découverte de médicaments privée appliquant les principes de la protéomique à la découverte et au développement de produits innovateurs pour diagnostiquer et traiter les maladies. CellCarta(tm), la plate-forme de protéomique infracellulaire exclusive de Caprion, cartographie les protéomes des organelles isolées à partir de tissus en santé et de tissus malades pour découvrir les variations dans les protéines associées à la maladie. De ces cartes de protéines, Caprion identifie des cibles pertinentes du point de vue médical pour les médicaments et fait des découvertes fonctionnelles en matière de développement de médicaments pour des affections telles que le cancer, les troubles du métabolisme et les maladies infectieuses. L'entreprise a également créé des produits en partenariat pour la maladie de la vache folle et des diagnostics de la variante, la maladie de Creutzfeldt-Jacob, avec IDEXX Laboratories et Ortho-Clinical Diagnostics. Pour en savoir plus long sur Caprion, voir www.caprion.com.

À propos des IRSC
IRSC est le principal organisme de financement de la recherche en santé du Canada. Son objectif est l'excellence, selon les normes acceptées d'excellence scientifique reconnues partout au monde, en ce qui a trait à l'acquisition du savoir et à l'application de ce savoir nouveau pour améliorer l'état de santé des Canadiennes et Canadiens, créer des services et des produits de santé plus efficaces et renforcer le système de santé.

À propos de l'Université de Montréal
L'Université de Montréal se situe dans le peloton de tête des grandes universités de recherche. Son campus est le plus important au Québec : avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des HEC, elle offre des programmes d'études de 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir, accueille plus de 50 000 étudiants et décerne plus de 2 500 diplômes de maîtrise et de doctorat chaque année. Résolument engagée dans le développement de nouvelles connaissances et la transmission du savoir, l'Université de Montréal occupe le deuxième rang des universités canadiennes pour les fonds de recherche obtenus et pour les subventions de recherche par professeur.

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