Communiqué
 
   
  1er août 2002
De nouvelles avenues pour la regénération du système nerveux central


Montréal, le 1er août 2002 - Les résultats de recherches publiées aujourd'hui dans le Journal of Neuroscience par des chercheurs de l'Université de Montréal mettent en lumière de nouvelles perspectives dans le domaine de la régénération du système nerveux central. Menés par l'équipe de Dr Lisa McKerracher, ces travaux démontrent qu'il est possible d'inactiver, grâce à des antagonistes de Rho, la réponse neuronale aux protéines inhibitrices de croissances afin de favoriser la régénération cellulaire. Ces travaux permettent d'envisager de nouveaux traitements pour les cas de lésions de la moelle épinière.

«La régénération des axones pour promouvoir une réorganisation des circuits dans la moelle épinière est présentement l'un des principaux obstacles à la récupération des fonctions motrices de personnes atteintes de lésions de la moelle épinière», souligne le Dr McKerracher. Les axones sont les extensions cytoplasmique des neurones qui font la communication à longue distance dans la moelle épinière. Pour le moment, les lésions de la moelle épinière entraînent une détérioration fonctionnelle permanente pour les quelques 15 000 personnes qui les subissent chaque année en Amérique du Nord.

«Notre recherche démontre qu'il est possible de neutraliser les protéines qui bloquent les communications entre les neurones et ainsi permettre la regénération des tissus», ajoute Pauline Dergham, étudiante au doctorat et membre de l'équipe de recherche. Les souris qui ont reçu une injection d'inhibiteurs de la protéine de Rho au cours de l'étude ont démontré une récupération rapide des fonctions motrices et une récupération progressive de la coordination. En plus des lésions de la moelle épinière, ces travaux pourraient conduire à de nouveaux traitements dans le cas de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson.

Les recherches qui ont mené à la découverte des antagonistes de Rho comme voie de régénération de la moelle épinière ont été financées par les Instituts de recherche en santé du Canada. «Les IRSC ont identifié la «médecine régénérative», un nouveau domaine de recherche, comme étant l'un de nos domaines stratégiques prioritaires. Les recherches du Dr McKerracher sont à la fine pointe de ce domaine et démontrent clairement que de nouvelles avenues s'ouvrent pour le traitement de blessures aux tissus neuronaux», souligne le Dr Rémi Quirion, directeur scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies.

Le Dr Lisa McKerracher enseigne au département de pathologie et biologie cellulaire de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Elle est rattachée au Centre de recherche en sciences neurologiques de l'Université de Montréal et a reçu en 2000, conjointement avec le professeur Albert Aguayo de l'Université McGill, la Christopher Reeve Medal for Spinal Cord Repair. Elle a également fondé BioAxone Thérapeutique une compagnie qui commercialisera ses recherches.

À propos de l'Université de Montréal
L'Université de Montréal se situe dans le peloton de tête des grandes universités de recherche. Son campus est le plus important au Québec: avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des HEC, elle offre des programmes d'études de 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir, accueille plus de 50 000 étudiants et décerne plus de 2 500 diplômes de maîtrise et de doctorat chaque année. Résolument engagée dans le développement de nouvelles connaissances et la transmission du savoir, l'Université de Montréal est au deuxième rang des universités canadiennes pour les fonds de recherche obtenus et pour les subventions de recherche par professeur.

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Renseignements:
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Attachée de presse
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