Montréal, le 30 octobre 2002 - L'Université de Montréal, le Centre hospitalier universitaire mère-enfant Sainte-Justine et la Fondation des Gouverneurs de l'espoir pour la recherche sur le cancer pédiatrique annoncent la création de la Chaire François-Karl Viau en oncogénomique pédiatrique de l'Université de Montréal, la seule chaire au Canada dédiée à la recherche sur les facteurs génétiques des cancers chez les enfants. La Fondation, qui s'est engagée à remettre 1,5 million de dollars, organisera des activités-bénéfices grand public au cours des trois prochaines années. Une opération magistrale pour une fondation publique!
Le recteur de l'Université de Montréal, M. Robert Lacroix, le doyen de la Faculté de médecine, le Dr Patrick Vinay, le directeur général de l'Hôpital Sainte-Justine, monsieur Khiem Dao, le directeur du Centre de recherche de l'Hôpital Sainte-Justine, Dr Émile Lévy, le titulaire de la chaire, le professeur Daniel Sinnett, participaient à cette annonce, en compagnie de la présidente de la Fondation des gouverneurs de l'espoir pour la recherche sur le cancer pédiatrique, madame Francine Laplante et de monsieur François Chenail, gouverneur de la Fondation.
«La création de chaires attire chez nous des chercheurs de haut niveau qui développent à l'Université de Montréal des milieux à forte densité scientifique. Grâce à ces milieux de calibre international, l'Université attire les meilleurs étudiants et dote le secteur biomédical du Québec des ressources de qualité qui sont nécessaires à son développement. La Chaire François-Karl Viau permettra de développer des stratégies inédites pour prévenir, soigner et guérir les enfants atteints du cancer. Voilà un exemple remarquable de ce que la campagne Un monde de projets permet de réaliser», affirme le recteur de l'Université de Montréal, monsieur Robert Lacroix.
Pour le doyen de la Faculté de médecine, Dr Patrick Vinay, «cette chaire arrive à un excellent moment. L'oncogénomique pédiatrique qui se développe à Sainte-Justine constitue un champ de recherche nouveau et très prometteur. La Faculté de médecine salue cette initiative qui permettra de mieux comprendre ces maladies plurifactorielles et de développer de nouvelles thérapeutiques».
Un partenariat avec l'Hôpital Sainte-Justine
Le Centre de recherche du CHU mère-enfant de l'Hôpital Sainte-Justine accueillera la nouvelle chaire. Monsieur Khiem Dao, directeur général de l'établissement, affirme, pour sa part, «que la mission académique du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, reliée à la recherche et à l'enseignement, s'enrichit d'un tel partenariat avec l'Université de Montréal. Ainsi, l'expertise de pointe de nos chercheurs et les nouvelles perspectives de recherche dans le domaine de l'oncogénomique pédiatrique contribueront, nous en sommes persuadés, à mieux comprendre l'origine des problèmes de santé des mères et des enfants du Québec, à développer des solutions adaptées et les partager. C'est ainsi que nous entendons créer et partager le savoir».
Un peu d'histoire
Le nom François-Karl Viau est celui d'un jeune garçon chez qui les médecins ont diagnostiqué un cancer des ganglions lymphatiques à l'âge de cinq ans. Il est maintenant en rémission depuis deux ans. La Fondation des Gouverneurs de l'espoir pour la recherche sur le cancer pédiatrique est une initiative de Chenail Fruits et Légumes, une PME, chef de file dans le domaine de la vente en gros. La mère du jeune François-Karl, madame Francine Laplante, en assume la présidence, supportée par plusieurs gouverneurs et ambassadeurs. «Nous avons la chance d'être entourés de plus de 70 gouverneurs et 300 ambassadeurs, recrutés en majeure partie au sein de notre industrie. Ces personnes s'engagent activement dans la Fondation et jouent un rôle primordial dans la collecte de fonds. Sans leur apport, la Fondation ne pourrait accomplir sa mission», a déclaré madame Laplante.
Où en est la recherche ?
L'état de rémission de François-Karl confirme que les traitements actuels permettent d'atteindre un taux de 70 % de rémission pour l'ensemble des cancers pédiatriques. Le programme de recherche en oncogénomique du professeur Sinnett couvre toutes les dimensions de la problématique, allant du dépistage de gènes de susceptibilité jusqu'aux traitements. «Il existe peu de médicaments développés spécifiquement pour les cancers chez les enfants, affirme monsieur Sinnett. Toutes les thérapeutiques sont des récupérations de traitements pour adultes. Pour cette raison, nous recherchons les variables de combinaisons génétiques associées à des risques de cancer, puis nous comparons leur distribution entre la population en général et les populations atteintes. Nous espérons ainsi proposer de nouvelles stratégies permettant de réduire le nombre de cas de cancer», précise le chercheur.
La chaire permettra en outre de développer l'aspect bio-informatique du programme de recherche par l'élaboration de modèles mathématiques et statistiques multivariés. Ceci comblera un vide puisque le volet bio-informatique constitue, à l'heure actuelle, un des points faibles des programmes de recherche en oncologie au Québec.
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Source:
Sophie Langlois Mélanie Robichaud
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Mélanie Robichaud
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