MONTRÉAL, le 7 novembre 2002 - Un formidable complexe multidisciplinaire de recherche verra le jour en juin 2004 à Montréal, grâce aux efforts de l'Université de Montréal, de l'École Polytechnique de Montréal, des gouvernements du Québec et du Canada et de la Fondation J. Armand Bombardier. Ce projet, qui nécessitera un investissement de 60,5 millions de dollars, prendra la forme d'un pavillon consacré à la recherche interdisciplinaire de pointe dans cinq domaines, soit la nanotechnologie, la biotechnologie, l'aéronautique, l'aérospatiale et les matériaux nouveaux.

Le nouveau pavillon deviendra le cœur de Technopole Montréal, une structure scientifique et technologique d'envergure internationale en sciences et en génie intégrant plusieurs aspects des sciences humaines et sociales, et qui instaurera un nouveau paradigme organisationnel pour la recherche.

«Le Pavillon J.-Armand-Bombardier préfigure l'université des 40 prochaines années», a affirmé le recteur de l'Université de Montréal, M. Robert Lacroix. «La complexité croissante du monde, de même que celle des problématiques auxquelles nous sommes confrontés à chaque jour, font en sorte que la multidisciplinarité représente la voie d'avenir la plus prometteuse en matière de recherche scientifique. Avec le nouveau pavillon de l'Université de Montréal et de l'École Polytechnique, cet avenir commence aujourd'hui.»

«La campagne de financement que nous menons en partenariat, Un monde de projets, valorise l'innovation et la créativité indispensables à toute démarche scientifique», a souligné pour sa part le directeur général de l'École Polytechnique, M. Robert Papineau. La construction d'un espace de rencontre multidisciplinaire comme le Pavillon J.- Armand-Bombardier est une formidable illustration du genre de projets novateurs qui peuvent naître de la mise à contribution de telles qualités. Nous sommes très fiers que ce projet voit le jour aux abords de Polytechnique et nous en remercions chaleureusement tous nos partenaires.»

De son côté, le secrétaire d'État responsable de Développement économique Canada, M. Claude Drouin, a déclaré: «Le gouvernement du Canada est fier d'annoncer une contribution de 10 millions de dollars pour le Pavillon J.-Armand-Bombardier. Cette contribution sera destinée spécifiquement à la portion des espaces dédiés à la pré-incubation des entreprises dérivées de la recherche et à ceux consacrés aux partenariats. Étant donné ses nombreux aspects innovateurs et les retombées qu'il aura sur l'économie montréalaise, la mission du Pavillon J.-Armand-Bombardier cadre étroitement avec les objectifs de compétitivité et d'innovation que poursuit Développement économique Canada.»

«J'espère que le nom de Joseph Armand Bombardier saura inspirer les centaines de passionnés de recherche qui passeront une bonne partie de leur vie active à l'intérieur des murs du nouveau pavillon de l'Université de Montréal et de l'École Polytechnique», a pour sa part ajouté la présidente de la Fondation J. Armand Bombardier, Mme Janine Bombardier.

«Nous portons un intérêt tout particulier à la recherche, à l'innovation et à l'acquisition de connaissances nouvelles», a ajouté, dans la même ligne de pensée, le président et chef de la direction de Bombardier, M. Robert E. Brown. «Notre croissance et notre rayonnement doivent donc beaucoup à la formation et aux connaissances que nos employés ont acquises dans nos universités, notamment à l'Université de Montréal.»

Commentant également le projet, la vice-première ministre et ministre des Finances, de l'Économie et de la Recherche du Québec, Mme Pauline Marois, a déclaré: «Ces nouveaux investissements permettront aux universités de disposer d'espaces dédiés à la formation et à la recherche encore mieux adaptés. Ils constituent également un réel engagement du gouvernement du Québec à l'égard des nouvelles technologies, de la recherche et des sciences.»

«Nul doute que l'ouverture successive de ces chantiers majeurs formera l'un des chapitres les plus intéressants du développement des universités au Québec et permettra la constitution de bassins significatifs d'experts qui feront du Québec un pôle d'attraction pour de nouveaux chercheurs», d'ajouter Mme Marois.

Au cœur du pavillon : la recherche interdisciplinaire

Le Pavillon J.-Armand-Bombardier constituera un lieu unique sur tous les plans, notamment scientifique et architectural.

D'une superficie brute de 16 800 m2, il abritera dans un premier temps 6 684 m2 d'espaces de laboratoires de pointe, aménagés de façon à favoriser le regroupement d'activités de recherche de disciplines diverses et à permettre les échanges multidisciplinaires et la communication entre chercheurs.

Le bloc des laboratoires, qui comprendra des espaces dédiés au développement de partenariat et de pré-incubation, ainsi que la Maison des technologies de l'information et des communications, constituera le noyau de l'édifice de cinq étages, autour duquel seront aménagés bureaux, salles de réunion, salles de séminaire et espaces informels de rencontre et d'échange.

On estime à environ 200 millions de dollars la valeur des équipements scientifiques qui seront installés dans le nouveau pavillon, qui accueillera quelque 700 professeurs, chercheurs et étudiants aux cycles supérieurs. Le bâtiment abritera, entre autres, une dalle spéciale pour les nanotechnologies de 24 mètres de longueur par 10 mètres de largeur et d'une hauteur de 7 mètres, qui permettra l'installation d'équipement scientifique de mesure de très haute précision.

Une organisation physique innovatrice

L'organisation physique du Pavillon J.-Armand-Bombardier permettra de créer une intégration entre les activités de recherche et les transferts de connaissances, tout en offrant la souplesse voulue pour adapter la configuration des espaces scientifiques aux exigences des différents projets de recherche qui y seront conduits.

L'édifice sera aussi caractérisé par la série de jardins suspendus qui y seront aménagés, jardins qui chevaucheront chacun deux étages et qui traverseront de part et d'autre les espaces à bureaux. Ces jardins, qui maximiseront l'interface avec l'extérieur et la lumière du jour, seront autant de lieux propices au travail, à la réflexion et à la discussion.

Un édifice qui respectera l'environnement

Bien qu'il soit construit sur le site d'un ancien stationnement, le nouveau pavillon sera conçu de façon à s'intégrer harmonieusement à son environnement, au cœur du mont Royal. Par le choix des matériaux qui le constitueront, il s'inscrira également dans une perspective de continuité du bâti sur le campus de l'Université de Montréal.

Enfin, tous les systèmes mécaniques de l'édifice seront conçus dans un esprit de conservation d'énergie. À titre d'exemple, soulignons que la chaleur et le froid seront récupérés dans les retours d'air utilisés pour la préchauffe ou le refroidissement de l'air neuf. L'écoulement de l'air dans les systèmes de ventilation sera géré de façon à tenir compte des périodes d'inoccupation. La présence importante de lumière naturelle permettra, pour sa part, une diminution de la consommation d'énergie à des fins d'éclairage durant les périodes d'ensoleillement.

Le Pavillon J.-Armand-Bombardier ouvrira ses portes en juin 2004.

Renseignements complémentaires

Le Pavillon J.-Armand-Bombardier a pour mission de:

- créer, sur le campus, un pôle scientifique et technologique d'envergure internationale en sciences et en génie intégrant plusieurs aspects des sciences humaines et sociales;
- fournir aux étudiants des cycles supérieurs un milieu de travail de grande qualité et d'envergure exceptionnelle;
- servir de foyer de convergence des activités scientifiques et technologiques, notamment par des partenariats avec les secteurs gouvernementaux et privés;
- favoriser le transfert optimal des connaissances vers les utilisateurs et favoriser le transfert de technologies vers les entreprises;
- favoriser l'essaimage, notamment grâce aux partenariats avec des laboratoires gouvernementaux et privés.

Pour y parvenir, le Pavillon J.-Armand-Bombardier compte:

- assurer une intégration horizontale des activités, de la recherche fondamentale aux applications;
- constituer des équipes multidisciplinaires intégrant les sciences humaines et sociales aux nouvelles technologies dans une perspective de développement des contenus et qui peuvent soutenir la concurrence internationale;
- se doter d'outils performants de transfert des connaissances;
- concevoir des activités de recherche en collaboration avec les entreprises dans une perspective de partenariat;
- favoriser l'éclosion d'entreprises.

Photo disponible : www.umontreal.ca

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Source: Sophie Langlois
Attachée de presse
Université de Montréal
(514) 343-7704