Communiqué
 
   
  29 mars 2002
Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'IRCM créent un modèle chez la souris qui ouvre la voie sur l'étude et le traitement d'une infection courante liée au VIH
Ce modèle ouvrira la voie à la recherche sur les causes de la candidose et constituera un outil important pour développer un traitement de cette infection et, éventuellement, pour la prévenir.

Montréal, le vendredi 29 mars 2002 -  Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) ont réussi à créer chez la souris un modèle de la candidose, une infection courante et souvent débilitante dont souffrent les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Ce modèle ouvrira la voie à la recherche sur les causes de la candidose et constituera un outil important pour développer un traitement de cette infection et, éventuellement, pour la prévenir. Cette percée, a fait l'objet d'un article publié dans le Journal of Infectious Diseases du 15 avril.

Les infections buccales et œsophagiennes à Candida albicans, qui affligent souvent les personnes atteintes du VIH, peuvent entraîner une alimentation réduite et une perte de poids et constituent une menace pour la santé générale et le bien-être des malades. Le traitement de la candidose est souvent gêné par des souches de Candida albicans résistantes aux traitements antifongiques conventionnels. Le projet de recherche qui a mené à la création de ce nouveau modèle animal a été réalisé conjointement par le Dr Louis de Repentigny, directeur du laboratoire de mycologie médicale et professeur titulaire au Département de microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal et de l'Hôpital Sainte-Justine, et le Dr Paul Jolicoeur, directeur de l'unité de recherche en biologie moléculaire de l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), chercheur titulaire au Département de microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, membre associé de la Faculté de médecine de l'Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les maladies infectieuses et parasitaires.

«Sans modèle animal, il nous était impossible d'étudier les déficits immunologiques qui favorisent l'apparition de la candidose en présence de l'infection au VIH, explique le Dr Louis de Repentigny. Aujourd'hui, grâce à notre nouveau modèle animal, nous pourrons acquérir la compréhension nécessaire pour élaborer des démarches rationnelles de reconstitution immunitaire.»

Au cours de l'étude, les Drs de Repentigny et Jolicœur ont réussi pour la première fois à reproduire les caractéristiques cliniques et biologiques de la candidose chez des souris transgéniques qui expriment le VIH-1 et développent une maladie apparentée au sida. Les résultats de leur recherche révèlent qu'une diminution des cellules exprimant le complexe majeur d'histocompatibilité de classe II, combinée à une réduction des cellules CD4+, peut être à la base de la sensibilité de ces souris transgéniques à la candidose en empêchant l'immunité acquise médiée par les lymphocytes T à l'égard de Candida albicans.  Les résultats indiquent aussi qu'un ensemble précis de gènes de Candida albicans nécessaires pour causer l'infection est spécifiquement activé pendant la candidose buccale chez la souris transgénique.

«Ces nouvelles connaissances portant sur l'expression de gènes spécifiques de Candida albicans reliés aux infections sont très prometteuses, ajoute le Dr de Repentigny. Elles devraient contribuer au développement d'inhibiteurs plus puissants et à la mise au point d'un traitement efficace, ce qui aura un effet d'amélioration directe de l'état de santé des personnes atteintes du VIH et souffrant la candidose.»

Cette recherche a été subventionnée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Les travaux de recherche de l'équipe du Dr Jolicœur à l'IRCM sont également financés par l'Institut national du cancer du Canada, le Réseau canadien pour l'élaboration de vaccins et d'immunothérapies, le Fonds de la recherche en santé du Québec et les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis. Ceux du Dr de Repentigny sont aussi appuyés par le Fonds de la recherche en santé du Québec, les National Institutes of Health et Santé et Bien-être social Canada.

À propos de l'IRCM
L'IRCM est un centre de recherche sans but lucratif qui se consacre à l'étude des causes de la maladie, au développement de nouveaux moyens diagnostiques et à la découverte d'approches thérapeutiques qui mènent à l'amélioration de la santé. lI est affilié à l'Université de Montréal, associé au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) et maintient aussi des liens de collaboration étroite avec l'Université McGill. L'IRCM regroupe 27 unités de recherche spécialisées dans des domaines aussi variés que la chimie médicinale, la biologie moléculaire, la génomique fonctionnelle, la recherche clinique, le génie biomédical et la bioéthique. Ses chercheurs sont des intervenants clés dans le vaste réseau scientifique et médical et s'investissent pleinement dans des collaborations nationales et internationales essentielles à l'avancement de la science.

À propos de l'Université de Montréal
L'Université de Montréal se situe dans le peloton de tête des grandes universités de recherche. Son campus est le plus important au Québec: avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et l'École des HEC, elle offre des programmes d'études de 1er, 2e et 3e cycles dans presque tous les domaines du savoir, accueille plus de 50 000 étudiants et décerne plus de 2 500 diplômes de maîtrise et de doctorat chaque année. Résolument engagée dans le développement de nouvelles connaissances et la transmission du savoir, l'Université de Montréal est au deuxième rang des universités canadiennes pour les fonds de recherche obtenus et pour les subventions de recherche par professeur.

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Renseignements:  Pour le Dr Louis de Repentigny, Université de Montréal

Sophie Langlois, attachée de presse
Université de Montréal

Téléphone: 514-343.7704 • Téléavertisseur: 514-423.0651
sophie.langlois@UMontreal.CA


Pour le Dr Paul Jolicoeur, IRCM:
Hélène Panaïoti, directrice des communications
Institut de recherche cliniques de Montréal

Téléphone : 514-987.5768
panaioh@ircm.qc.ca 

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