École Polytechnique
13 janvier 2003
Le professeur Roger Miller et son équipe reçoivent 6 millions $ pour étudier la création de valeur par l'innovation dans le contexte de la nouvelle économie

Roger Miller, professeur de l'Ecole Polytechnique de Montréal et directeur de la Chaire Jarislowsky sur
l'innovation technologique et la compétitivité, ainsi que son équipe disposeront de six millions de dollars pour identifier et analyser les processus et les leviers à l'origine de la création de valeur par l'innovation dans les entreprises. Cette somme est composée de trois millions de dollars du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), de deux autres millions sous forme de contribution en nature des entreprises participantes, ainsi qu'un peu plus de un million de dollars issus de services à valeur ajoutée (session de formation, ateliers, études de cas, diagnostics, etc.) proposés aux firmes participantes dans le cadre de ce programme de recherche.

Appelé MINE (Management de l'innovation en nouvelle économie/Managing Innovation in the New Economy), ce projet gravite autour de l'Ecole Polytechnique de Montréal. Il met à contribution du côté de l'industrie, au-delà des entreprises participantes, des associations industrielles et une dizaine d'universités américaines, européennes et canadiennes. La direction exécutive du projet sera assurée par Nicolas Carboni, du département Mathématiques et Génie Industriel de l'Ecole Polytechnique. Le projet MINE sera dirigé par Roger Miller.

MINE porte particulièrement sur les «joutes d'innovation» (règles du jeu ou leviers) au sein desquelles les entreprises se concurrencent et créent de la valeur pour leurs clients. Chaque «joute» a des règles ou des leviers de création de valeur qui lui sont spécifiques, en fonction desquelles l'entreprise doit organiser son effort d'innovation. L'objectif poursuivi est d'aider les sociétés canadiennes à accroître leur capacité d'innovation et leur compétitivité internationale en leur fournissant des outils et des cadres de gestion pratiques, solidement ancrés dans leurs contextes d'affaires respectifs. La diffusion et le transfert des résultats de MINE vers les entreprises canadiennes constitue d'ailleurs un des aspects centraux du programme.

Ce projet a notamment pu voir le jour grâce aux recherches poussées du professeur Miller effectuées dans le cadre d'un programme de recherche international de 18 mois, en collaboration avec l'IRI de Washington, étudiant l'innovation dans les secteurs intensifs en savoir versus intensifs en capital. Ces études
préliminaires ont porté sur plus de 125 entreprises d'envergure et ont identifié huit types de joutes (règles du jeu ou thèmes) d'innovations menant à la création de valeur, dont les «joutes méritocratiques» là où la
technologie la plus innovatrice l'emporte sur les autres, ou les «joutes d'architectures» dans les cas où ce n'est plus la science de haut niveau qui importe, mais la capacité d'une société à imposer sa plateforme et à la gérer comme l'ont fait Microsoft avec Windows ou Sun Microsystems avec JAVA. Fort d'un échantillon de 1 500 entreprises et de plus de 240 études de cas, MINE est un programme industrie-université d'une envergure sans précédent au Canada.

Pour cette vaste recherche qui s'échelonnera sur quatre ans, M. Miller recevra l'assistance de 12 éminentes personnalités regroupées au sein d'un Conseil de pilotage qui auront entre autres pour tâche d'orienter les travaux et de valider les principaux résultats de la recherche afin d'en assurer la pertinence dans un contexte industriel. La recherche elle-même sera exécutée par une vingtaine de chercheurs principaux qui, chacun avec une équipe mixte industrie-université, analyseront différentes joutes d'innovation dans plusieurs secteurs industriels.

«L'équipe de direction, déclare Roger Miller, est résolue à faire de cette vaste étude un projet industrie-université bien concret pour que la recherche reflète étroitement l'expérience vécue au quotidien par les
entreprises et apporte elle-même une valeur ajoutée aux entreprises canadiennes dans leurs opérations. Notre étude innove à plusieurs égards, ajoute-t-il. Les axes de recherche seront déterminés par ce que nous apprendrons des entreprises et toutes nos évaluations seront faites ou corroborées par des spécialistes et dirigeants provenant d'entreprises participantes. C'est d'ailleurs pour cette raison que le CRSH nous a consenti une subvention d'une telle importance.»

Les entreprises désirant participer à ce projet, à travers les différentes formules qui leur sont proposées, sont invitées à contacter Nicolas Carboni, directeur exécutif du projet MINE.

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