Hôpital Sainte-Justine de Montréal
22 mai 2003
Trop compliqué l'endoscopie? Avalez une caméra!

 Selon les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’hôpital Sainte-Justine de Montréal, l’endoscopie par capsule est un outil de diagnostic sécuritaire et efficace pour les patients pédiatriques âgés de 10 à 18 ans qui sont atteints de pathologies entériques mineures floues impossibles à diagnostiquer par d’autres méthodes d’imagerie conventionnelles.

L’appareil, une caméra miniature contenue dans un comprimé que le patient doit avaler, est capable de prendre des photos d’une précision remarquable de l’intestin grêle dans lequel il navigue. La caméra M2A peut prendre jusqu’à 50 000 clichés du système digestif durant son voyage «fantastique» de sept heures. «L’ingestion de la capsule permet d’éviter la douloureuse expérience de l’endoscopie, qui consiste à insérer un câble en fibre optique dans les cavités profondes du corps. Pour le patient, cela signifie aucune radiation, pas d’anesthésie ni même d’hospitalisation», explique le directeur du service de gastroentérologie, le Dr Ernest Seidman.

En 2001, la Food and Drug Administration avait donné son approbation à l’utilisation de la capsule sur des adultes. Mais il s’agit du premier essai clinique de la capsule M2A en pédiatrie. «L’organisme a demandé à notre équipe d’explorer la technologie sur des enfants et des adolescents de manière à déterminer l’âge à partir duquel on peut y recourir», souligne le Dr Seidman. Sous sa supervision, une recherche a été réalisée auprès de 30 jeunes présumés atteints d’un trouble entérique mineur, y compris la maladie de Crohn occulte, la polypose intestinale et le saignement gastro-intestinal flou. L’étude a permis de comparer les résultats de la procédure basée sur vidéocapsule avec ceux obtenus au moyen de l’imagerie conventionnelle pour ces trois pathologies. L’endoscopie par capsule a été bien tolérée par tous les patients. Aucun effet indésirable n’a été signalé.

Rappelons que les pathologies de l’intestin sont particulièrement difficiles à reconnaître, et la maladie est souvent très avancée au moment où les spécialistes posent un diagnostic. Les ulcérations qui causent la maladie de Crohn, très courante chez l’enfant, sont notamment visibles sur les images transmises par la caméra. Les hémorragies intestinales, les polypes et certaines tumeurs sont aussi plus faciles à apercevoir.

Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement