Institut de recherches cliniques de Montréal
19 avril 2004
Percée dans le domaine de la chimiothérapie

Chercheuse titulaire en pharmacologie, la Dre Mona Nemer, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, publie cette semaine dans le prestigieux journal  Proceedings of the National Academy of Sciences USA (PNAS) les résultats de travaux qui pourraient améliorer le traitement du cancer en diminuant les effets secondaires associés à la chimiothérapie.

                                          

 

 

 

La Dre Nemer démontre notamment comment pourraient être réduits les effets nocifs des traitements qui mènent dans certains cas à une défaillance cardiaque.

 

Chimiothérapie et dysfonction cardiaque

Les anthracyclines sont parmi les agents anti-tumeur les plus efficaces et les plus utilisés en chimiothérapie, entre autres dans le traitement des cancers du sein et de la prostate et de plusieurs leucémies. Or, les anthracyclines produisent des effets néfastes sur le cœur, ce qui limite leur utilisation optimale. Ces agents qui tuent les cellules cancéreuses causent aussi la mort de cellules du cœur. Ceci peut mener à une dysfonction cardiaque qui nécessite, dans les pires cas, une transplantation. Par ailleurs, le problème peut se manifester plusieurs mois ou même des années après la fin du traitement. Ce phénomène est particulièrement préoccupant chez les enfants leucémiques pour qui les anthracyclines sont le traitement de premier choix.  

L'équipe de l'IRCM a découvert que la présence d'une protéine cardiaque nommée GATA- 4 diminuerait de façon significative l'effet néfaste des anthracyclines sur les cellules du cœur. Fait intéressant, on a utilisé chez les animaux de laboratoire un médicament utilisé en clinique à d'autres fins, la phenylephrine, pour augmenter le niveau de protéine GATA- 4 dans le cœur et ainsi préserver la fonction cardiaque des effets néfastes d'un traitement aigu aux anthracyclines.

Par ailleurs, le rôle protecteur de cette protéine pourrait être exploité pour prévenir les défaillances cardiaques dues à des causes génétiques ou à un surcroît de stress. De plus, cette découverte, qui devra être confirmée dans des études cliniques, ouvre la voie à de nouvelles approches en cardioprotection. 

Directrice de l'unité de recherche en développement et différenciation cardiaques de l'IRCM, la Dre Mona Nemer est directrice de la Chaire de recherche du Canada en différenciation des cellules cardiovasculaires, elle est membre de la Société royale du Canada (Académie des sciences) et a reçu le prix Léo-Pariseau 2003 de l'Acfas. Elle est en nomination au Gala Femmes de mérite 2004 du YWCA, dans la catégorie «sciences et technologie». Le nom de la récipiendaire sera dévoilé le 12 mai prochain.                                                             

L'IRCM (www.ircm.qc.ca) est reconnu comme l'un des centres de recherche les plus performants au pays. Sa mission consiste à faire le lien entre la recherche et le patient, à favoriser la prévention de la maladie ainsi qu'à former une relève scientifique de haut niveau. L'IRCM compte 30 unités de recherche. Plus de 450 personnes y œuvrent.

 Source :
    François Brochu
    Directeur des communications et du fonds de développement IRCM
    Téléphone : 514-987-5730
    Cellulaire: 514-894-3960
    Courriel:
francois.brochu@ircm.qc.ca

Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement