Faculté de médecine
15 septembre 2004
Lancement du Centre de recherche Léa-Roback

C'est au nombre de 17 que des chercheurs de l'Université de Montréal prennent part au Centre de recherche Léa-Roback, un nouveau centre d'études voué à la réduction des inégalités sociales de santé. Sociologues, politicologues, démographes, spécialistes de la santé publique, ils sont 26 au total, d'universités différentes, à pouvoir compter sur les services du Centre pour développer des projets communs de recherche.

«De nombreux chercheurs se penchaient déjà sur l'analyse des disparités au sein de la population et de leurs effets sur la santé des personnes. Cependant, chacun travaillait de son côté et il était difficile de bénéficier de la richesse d'idées qui existait à Montréal sur le sujet. Nous avons donc créé le Centre Léa-Roback pour soutenir de nouvelles collaborations entre chercheurs, nécessaires à l'avancement de la recherche dans le domaine», explique Marie-France Raynault, directrice du Centre et directrice du département de médecine sociale et préventive à l'Université de Montréal.

Financé par l'Institut de la santé publique et des populations dans le cadre d'une initiative stratégique des Instituts de recherche en santé du Canada pour la création de centres de développement de la recherche, le Centre Léa-Roback a pour mission de redéfinir les façons de faire de la recherche afin qu'elle serve davantage à tous ceux qui sont à même d'améliorer la situation des personnes pauvres. La structure du Centre est d'ailleurs pensée de sorte qu'un comité, formé de décideurs et d'intervenants sociaux, sera chargé de donner son avis sur la pertinence des activités de recherche. «L'idée d'un tel comité est de favoriser les échanges entre ces personnes afin que les résultats de recherche puissent servir à la prise de décisions», ajoute Mme Raynault.

Né des efforts de l'Observatoire montréalais sur les inégalités sociales et de la santé (OMISS) et de la Chaire sur les approches communautaires et les inégalités de santé (CACIS), le Centre profitera des liens qu'ils ont établis avec ces différents acteurs sociaux.

Programmation scientifique
Afin d'avoir un impact significatif sur l'amélioration de la santé de la population et de mieux cibler les interventions, le Centre propose une programmation scientifique qui vise à comprendre les liens entre les conditions de vie des personnes et leur santé. Les chercheurs tenteront donc de répondre à quatre questions :

Comment les inégalités sociales de santé se transforment-elles en inégalités de santé ?
Comment diminuer ces inégalités sociales ?
Comment diminuer l'impact des inégalités sociales sur la santé ?
Comment diminuer l'impact des problèmes de santé sur l'accroissement des inégalités?

Le Centre a choisi la ville de Montréal comme milieu d'études. «Pourquoi Montréal quand les inégalités sociales de santé sont universelles ? Il nous a semblé que Montréal, avec ses contrastes, ses quartiers riches, ses quartiers pauvres, ses quartiers multiethniques, constituait un terrain d'étude fertile», affirme Louise Potvin, directrice scientifique du Centre, professeur titulaire au Département de médecine sociale et préventive et titulaire de la Chaire Approches communautaires et inégalités de santé (FCRSS/IRSC). Le Centre aspire, aussi, à se joindre au réseau des villes européennes où les inégalités sociales de la santé ont été étudiées, dans le but d'établir des comparaisons internationales essentielles à l'analyse des politiques publiques.

Les chercheurs
Les 17 chercheurs de l'Université de Montréal sont : Paul Bernard (sociologie), Nicole F. Bernier (science politique), Angèle Bilodeau (sociologie), Robert Choinière (démographie), Mark Daniel (épidémiologie), Clément Dassa (biostatistique), Louise Fournier (santé mentale publique), Katherine Frohlich (santé publique), Lise Gauvin (kinésiologie), Sylvie Gendron (santé publique), Louise Potvin (santé publique), Marie-France Raynault (santé publique), Lise Renaud (éducation), Lucie Richard (santé publique), Louise Séguin (santé publique), Jack Siemiatycki (épidémiologie), Maria Victoria Zunzunegui (épidémiologie).

Lancement
Le 7 octobre prochain, de 16h00 à 18h30, aura lieu le lancement du Centre de recherche Léa-Roback, à la Direction de santé publique de Montréal. Pour l'occasion, Mme Margaret Whitehead, chercheuse de renommée mondiale dans le domaine des inégalités sociales de santé et professeure au Département de santé publique de l'Université de Liverpool, donnera une conférence sur le thème «The role of policies and political context in social health inequalities». Le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, a aussi annoncé sa présence pour donner le coup d'envoi de ce nouvel arrimage de la recherche aux prises de décision.

Source:
Karine Souffez
Agente d'information
Centre de recherche Léa-Roback
(514) 528-2400 poste 3308

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