Département de nutrition
9 novembre 2004
Inauguration de la salle Suzanne Simard-Mavrikakis

Le Département de nutrition de la Faculté de médecine a inauguré officiellement le mercredi 27 octobre la salle de réunion Suzanne Simard-Mavrikakis, en l’honneur de la professeure titulaire décédée l’année dernière.

L’événement s’est déroulé en présence de la famille et des amis proches de Mme Simard-Mavrikakis, ainsi que du personnel du département actuel et retraité et de plusieurs personnalités du milieu de la nutrition. M. Michel Mavrikakis, l’époux de Mme Simard-Mavrikakis, a eu l’honneur de couper le ruban d’inauguration en compagnie du Dr Dominique Garrel, directeur du département et de Mme Michèle Houde-Nadeau, professeure titulaire au département.


La contribution de Mme Simard-Mavrikakis au développement du département et à son rayonnement à l’échelle nationale fût exceptionnelle. En effet, à son entrée en fonction au Département de nutrition en 1974, elle entreprend l’implantation d'une nouvelle formule d’enseignement où les stages professionnels sont intégrés au programme de baccalauréat. Nommée adjointe au directeur en 1987, elle poursuit son travail de bâtisseur au département et s’implique dans les milieux associatifs (Ordre professionnel des diététistes du Québec, Association canadienne des diététistes, Conférence des doyens et directeurs des programmes de nutrition) où elle contribue à faire évoluer le modèle de la pratique professionnelle à l’échelle nationale. Les milieux de nutrition en garderont l’image d’une femme  visionnaire, d’engagement, douée d’une intelligence supérieure et d’une grande sensibilité. 

Vous trouverez ci-dessous la présentation de Suzanne Simard-Mavrikakis faite par Mme Houde-Nadeau lors de l’inauguration.


PRÉSENTATION DE SUZANNE SIMARD-MAVRIKAKIS
par Michèle Houde Nadeau

«Suzanne Simard-Mavrikakis obtient un baccalauréat en Diététique de l’Université de Montréal en 1958, à l’âge de 19 ans.  Étudiante précoce, brillante et disciplinée, elle fait la fierté de son institution, qui compte bien la revoir un jour comme professeur.

Elle complète ensuite un Internat à l’Hôpital St-Mary’s de Rochester, au Minnesota, un lieu de stage où l’on n’accède que muni d’un fort dossier académique.

Au terme de son internat, elle exerce sa profession de diététiste clinicienne à l’Hôtel-Dieu de Montréal où elle accepte rapidement la responsabilité du service de nutrition clinique.  Après 10 ans d’expérience pendant lesquels ses compétences sont hautement reconnues, elle opte pour l’enseignement de  la nutrition dans plusieurs institutions de niveaux collégial et universitaire. Cette expérience l’incite à compléter des études de maîtrise en éducation en nutrition à l’Institut de diététique et de nutrition, où elle demeure chargée de cours.

En 1974, l’Institut de diététique et de nutrition recrute cette enseignante qui enthousiasme littéralement les étudiants. Appelée à donner des cours variés, elle se penche sur la qualité du programme de baccalauréat en nutrition et sur sa capacité de répondre aux besoins de la profession.  Son implication est telle, qu’on la recrute comme coordonnatrice universitaire de stages, lorsque le programme d’internat est intégré au programme de baccalauréat.

Suzanne s’attaque alors à l’implantation d’une nouvelle formule d’enseignement.  Elle planifie, élabore et organise les programmes de stages, les guides pédagogiques qui les accompagnent et leur système d’évaluation.  Ceci lui permet de démontrer ses talents de gestionnaire : elle est une organisatrice vigilante, omniprésente et persuasive, qui sait susciter la collaboration de tous.

Sa performance très remarquée comme coordonnatrice universitaire de stages la désigne comme adjointe au directeur du Département de nutrition pour le programme de Baccalauréat, en 1987. Elle entreprend et mène à terme une refonte majeure du curriculum, organise deux visites d’accréditation, toutes deux réussies en dépit des conditions difficiles, en un  mot, se pose en maître d’œuvre de l’évolution du programme de formation des diététistes.

Elle profite de la situation pour défendre la valeur de la recherche professionnelle, qu’elle pratique elle-même et avec ses étudiants de maîtrise. Les résultats de ses travaux de recherche sont reconnus d’un grand intérêt pour la pratique professionnelle.

Enfin, au cours des diverses étapes de sa carrière, Suzanne Simard-Mavrikakis consacre généreusement temps et talent aux Associations professionnelles : qu’on pense d’abord à sa présence assidue à plusieurs Comités de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec et de l’Association canadienne des diététistes, où elle siège, entre autres, à la conférence des doyens et directeurs des programmes de nutrition. Son entregent et sa souplesse alliés à sa vision progressiste de la profession lui ont permis d’intervenir avec succès pour faire évoluer le modèle de la pratique professionnelle à l’échelle nationale.

Des années malheureusement trop courtes qu’elle a passées au département, nous gardons de Suzanne l’image d’une femme d’une intelligence supérieure qui a perçu avec acuité les enjeux et embûches qui ont marqué le département de nutrition pendant une longue période; d’une femme d’une grande sensibilité qui a su percevoir et respecter les aspirations de chacun et qui a su gagner la confiance et la collaboration de tous; d’une femme clairvoyante, qui a mis ses qualités de fin stratège au service des étudiants et des professeurs du département, de la faculté et de l’Université, au plus grand avantage de la nutrition.»

 

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