François Furstenberg, professeur au Département d’histoire, vient de recevoir le prix ABC-CLIO America décerné par l’Association américaine des historiens pour ses nouvelles perspectives et interprétations sur la relation entre l'esclavage et le nationalisme états-unien publiées dans le
Journal of American History.
L’article «Beyond freedom and slavery: autonomy, virtue and resistance in early american political discourse» signé en 2003 par le professeur Furstenberg «nous incite à repenser certaines des idées les plus importantes tourbillonnant autour de l'Amérique révolutionnaire», écrit l’Association américaines des historiens.
Typiquement, l'esclavage et la liberté sont des contradictions fondamentales en tant que notions de l'ordre social. «Pas nécessairement», soutient M. Furstenberg. En explorant la littérature, le chercheur a découvert qu’à l’époque beaucoup d’idées au sujet du libéralisme et du républicanisme engendraient une notion de la liberté fondée notamment sur l'autonomie et la résistance. «Si ceux qui ont résisté à l'oppression gagnaient leur liberté, par conséquent ceux qui demeuraient asservis devaient au moins tacitement consentir à leur propre assujettissement, explique le professeur Furstenberg.»
Selon l’Association américaine des historiens, les arguments de M. Furstenberg obligent les historiens à réfléchir à nouveau sur les origines de la révolution et la place de l'esclavage dans l’histoire.
Le professeur Furstenberg enseigne l'histoire des États-Unis à l'université de Montréal depuis juin 2003. Il s’intéresse particulièrement à l'histoire intellectuelle et la culture politique aux 18e et 19e siècles. Ses recherches actuelles portent sur des immigrés français aux États-Unis à l'époque de la Révolution française et à leurs activités politiques, sociales et économiques dans le but de relier l'histoire des États-Unis au monde atlantique francophone.
