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Institut de Cardiologie de Montréal

Création du Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier


Sur notre photo, de gauche à droite, Guy Berthiaume, vice-recteur au développement et aux relations avec les diplômés; Robert Busilacchi, directeur général de l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM); Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM; Gisèle Beaulieu, donatrice; Michel Saucier, donateur; France Desmarais-Chrétien, présidente du conseil d’administration de la Fondation de l’ICM; le recteur Luc Vinet; Jean Royer, président du conseil d’administration de l’ICM; et Jacques Turgeon, vice-recteur à la recherche.

9 novembre 2005 - Montréal deviendra un pôle majeur de la recherche en pharmacogénomique grâce à la création d’un centre dédié à cette nouvelle science de la médecine. Grâce à un don personnel de 5 millions de dollars provenant de deux de ses diplômés, M. Michel Saucier et son épouse Mme Gisèle Beaulieu, l’Université de Montréal crée le Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier qui sera construit sur les terrains de l’Institut de Cardiologie de Montréal.

La pharmacogénomique est une branche prometteuse de la recherche scientifique sur les médicaments. Elle permettra potentiellement de déterminer la médication appropriée selon le profil génétique des individus et ainsi de mieux cibler la thérapie médicamenteuse.

« La pharmacogénomique s’annonce déterminante pour l’avenir de nos soins de santé, » rappelle le recteur de l’UdeM, Luc Vinet. « En consolidant son réseau d’expertise en pharmacogénomique autour de plateformes technologiques de pointe, l’UdeM pourra non seulement être au cœur de la recherche en ce domaine mais elle formera la toute première génération de scientifiques et de cliniciens en pharmacogénomique au Canada. Nous remercions Mme Beaulieu et M. Saucier d’avoir cru en ce projet d’avenir. »

M. Jean Royer, président du conseil d’administration de l’ICM, a pour sa part déclaré : « Votre geste marquera sans aucun doute l’histoire de la médecine au Québec, à Montréal et ici-même à l’Institut de Cardiologie de Montréal, puisqu’il rend maintenant possible la création de ce grand Centre qui aura des répercussions considérables sur les façons de soigner. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le conseil d’administration a accepté que ce projet très important puisse se réaliser sur le site même de l’Institut, en raison de la présence ici d’une équipe remarquable de chercheurs, dans des créneaux d’expertises complémentaires, et de l’avis de plusieurs spécialistes, uniques au monde. »

Pour le donateur, Michel Saucier, les développements de la recherche scientifique sont porteurs d’espoir : « Depuis l'époque de mes études en pharmacie à l'Université de Montréal, le nombre de médicaments a évolué de façon exponentielle. Par contre la susceptibilité individuelle aux médicaments est encore mal comprise et se manifeste trop souvent par des effets secondaires indésirables. J'ai bon espoir que la recherche de pointe en pharmaco-génomique qui s'effectuera au Centre apportera une contribution importante à l'optimisation de l'utilisation des médicaments exsistants et futurs.»

Faits saillants du projet

Le Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier, dont l’ouverture officielle est prévue à l’été 2007, sera construit sur la rue Viau, entre les rues Bélanger et Saint-Zotique. Il accueillera des chercheurs et des étudiants autour de grands axes de recherche particulièrement porteurs: la pharmacogénomique et génétique, la pharmacoprotéomique, la métabolomique, la statistique génétique, la pharmaco-épidémiologie, la pharmacologie clinique, de même que la pharmacocinétique et pharmacodynamique.

Non seulement toutes les disciplines médicales du réseau clinique de l’UdeM auront accès à la plateforme de pharmacogénomique comme outil pour leurs projets mais le Centre créera des liens avec le réputé Centre de recherche en droit public de l’UdeM, afin d’établir des règles éthiques et d’évaluer les impacts sociaux et économiques du programme. Enfin, une des priorités du Centre sera d’établir un laboratoire diagnostique clinique de premier ordre.

Pour le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM, la pharmacogénomique a un potentiel révolutionnaire : « Nous espérons traduire le savoir sur le génome humain et les techniques génomiques et protéomiques en connaissances qui seront utilisées dans le bureau des médecins. À l’heure actuelle, les médecins prescrivent les médicaments sur une base d’essais et erreurs en tentant d’apparier les patients aux médicaments appropriés. La compréhension du profil génétique individuel est vraisemblablement la clé pour créer une médecine personnalisée avec une efficacité et une sécurité accrues des médicaments. »

 

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