Nouvelles des unités
 

Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ)

Face à l'urgence de réinvestir dans les universités, un budget décevant et inquiétant

23 mars 2006 – Les chefs d’établissement universitaire ont accueilli avec déception et inquiétude le budget que vient de présenter le ministre des Finances du Québec, qui ne comporte aucun réinvestissement dans les universités.

Selon monsieur Roch Denis, président de la CREPUQ et recteur de l’UQAM « la déception est d’autant plus vive que les attentes sont grandes, connues, bien documentées et largement partagées. Inquiétude aussi parce que l’absence de réinvestissement signifie le début d’une spirale déficitaire désastreuse pour la santé de notre système universitaire et la qualité de la formation. Pendant ce temps, nos voisins et concurrents continuent, eux, d’investir dans leurs universités. Par ailleurs, il appert que les coûts de système seraient couverts, ce qui aurait pour effet de maintenir la base budgétaire à son niveau actuel. Tout en reconnaissant cet effort, il faudra attendre la publication des règles budgétaires du MELS pour en avoir la
confirmation ».

Le budget comporte aussi des sommes à préciser pour la valorisation de la recherche universitaire. Cependant, on constate que les Fonds de recherche du Québec voient leur budget stagner au moment où les besoins sont croissants et leur mission plus importante que jamais. L’attention doit être maintenue sur les pourparlers qui se poursuivent entre les deux ordres de gouvernement sur les transferts au titre de l’enseignement postsecondaire. La CREPUQ réitère son appui à l’action du gouvernement à ce chapitre, mais il demeure clair qu’il doit y avoir réinvestissement dans les universités.

Il s’agit là du seul espoir de voir la situation se redresser à court terme. Le temps presse, et c’est dès l’exercice 2006-2007 que l’enjeu doit aboutir et donner des résultats concrets. «Il faut voir, au-delà des chiffres, que ce qui est fondamentalement en cause, c’est la qualité de l’enseignement et de la recherche universitaires, la capacité de nos universités de se mesurer à celles des sociétés voisines et, ultimement, d’offrir au Québec les moyens dont il a un pressant besoin pour faire sa place au sein de l’économie de savoir. S’il n’y a pas, rapidement, changement de cap, c’est l’avenir des nouvelles générations que nous sacrifions», de conclure M. Denis.

 

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