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Département de chimie

Nouvelle nanotechnologie pour écrans souples

11 mai 2006 – Les diodes électroluminescentes organiques (OLED), sont une technologie récente utilisée dans les affichages lumineux des téléphones cellulaires et sont en développement pour les affichages de plus grande dimension tels que les écrans de télévision plats. La fabrication de diodes électroluminescentes organiques souples pourrait s’avérer intéressante – que l’on songe par exemple au papier électronique – mais a été freinée à ce jour par la fragilité de la mince couche d’oxyde d’ indium-étain qui sert d’électrode transparente. Les chercheurs du Regroupement Québécois sur les Matériaux de Pointe (RQMP) ont trouvé une solution publiée dans le numéro électronique de mai d’Applied Physics Letters.

« Les diodes électroluminescentes organiques sont une technologie prometteuse pour la fabrication d’écrans plats de grande dimension à faible coût et de textiles luminescents », explique Richard Martel, professeur au département de chimie de l’Université de Montréal. «À l’aide de nanotubes de carbone, une nanostructure en forme de tube très conductrice et souple, on peut produire des feuilles minces de l’ordre de quelques dixièmes de nanomètres d’épaisseur grâce à un procédé semblable à la fabrication du papier. Ces feuilles conservent la conductivité et la souplesse des nanotubes de carbone et sont assez minces pour être transparentes. »

Grâce au procédé de fabrication qu’ils ont mis au point, les chercheurs ont réussi à produire des diodes électroluminescentes organiques de haute performance sur ce nouveau matériau. Dans leur publication, ils identifient des paramètres qui pourraient être optimisés afin d’améliorer davantage la performance de leur concept. « En plus d’être souples, les feuilles de nanotubes de carbone présentent un certain nombre de caractéristiques qui permettraient de remplacer les oxydes conducteurs transparents utilisés présentement dans des dispositifs d’affichage et d’éclairage, de dire Carla Aguirre, auteure principale et diplômée de l’École Polytechnique, affiliée à l’Université de Montréal. En utilisant un traitement chimique approprié, elles pourraient en principe remplacer les électrodes de métal afin de fabriquer des diodes électroluminescentes organiques qui émettraient de la lumière des deux côtés. »

Pareille technologie pourrait trouver de nombreuses applications, que l’on songe par exemple à des écrans d’ordinateur déroulables ou à des textiles électroluminescents.

Le groupe de recherche se composait de : Carla Aguirre et Patrick Desjardins de l’École Polytechnique, Stéphane Auvray et Richard Martel de l’Université de Montréal, S. Pigeon de OLA Display Corporation et R. Izquierdo de l’Université du Québec à Montréal.

 

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