Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numéro 3 - 12 septembre 2005
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Le programme trilingue de HEC Montréal fait un tabac

L'école inaugure un programme qui constitue une première en Amérique du Nord

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Les étudiants et les responsables du programme trilingue se sont réunis le 7 septembre. De gauche à droite, Catherine Tees et Simon Grondin, étudiants, Daniel Racette, directeur des programmes à HEC Montréal, Jean-Marie Toulouse, directeur de HEC Montréal, Dima Ghattas, étudiante, Paul Lanoie, directeur du programme de B.A.A., et Francisco Caballero, étudiant.

HEC Montréal inaugure ce trimestre-ci un programme qui constitue une première en Amérique du Nord: un baccalauréat trilingue en administration des affaires (B.A.A.).

Au cours des trois premiers trimestres, les étudiants inscrits à ce programme ont à suivre trois des cours obligatoires du tronc commun en français, cinq en anglais, cinq en espagnol et les travaux doivent être faits dans la langue du cours. Le troisième trimestre consiste en un stage à l’étranger qui doit se dérouler dans une langue autre que la langue maternelle de l’étudiant.

Au cours de la dernière année, qui est une année de spécialisation, les étudiants réintègrent le parcours commun du B.A.A.

«On s’est aperçus que nous perdions de bons candidats désireux d’étudier en anglais, explique Paul Lanoie, directeur du programme de B.A.A. En outre, de plus en plus d’étudiants se montraient intéressés par les échanges internationaux dans des pays anglophones ou hispanophones.»

Le baccalauréat trilingue en administration des affaires visait donc particulièrement cette clientèle. L’idée a été lancée par le directeur Jean-Marie Toulouse au printemps 2004 et, un an plus tard, Paul Lanoie avait un programme en main.

Étudiants motivés

Les données relatives aux premières inscriptions indiquent que les concepteurs de ce programme ont vu juste. L’école de gestion a reçu 171 demandes d’admission, ce qui a été supérieur aux attentes. De ce nombre, elle en a accepté 128 (75%) et 111 (85%) candidats se sont inscrits. «Dans le programme courant, le taux d’acceptation est de 70% et le taux d’inscription de 65%, indique M. Lanoie à titre de comparaison. Les étudiants qui choisissent le parcours trilingue sont donc des étudiants forts que nous aurions peut-être perdus au profit d’universités anglophones.»

En fait, 21 étudiants de ce nouveau programme proviennent de cégeps anglophones et ils auraient sans doute continué dans le réseau anglais, n’eût été ce baccalauréat. Pour 19 autres étudiants, la langue maternelle est l’espagnol, la majorité d’entre eux étant canadiens.

Tous les inscrits ont dû, avant même de déposer leur demande, passer des tests d’aptitude en français, en anglais et en espagnol, tant à l’oral qu’à l’écrit. Dix-huit étudiants parlent en outre une quatrième langue! La maitrise d’au moins trois langues au sortir du cégep est sans doute un indice de la volonté de réussir; la cote R de la cohorte est d’ailleurs légèrement supérieure à la cote moyenne d’admission au B.A.A.

Les données des admissions indiquent également que plus du tiers de ces étudiants, soit 36%, sont des étudiants étrangers ou des résidents permanents. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la majorité des étudiants étrangers proviennent de la France, où HEC Montréal a un bureau de recrutement.

Un atout pour un marché international

«Avec la mondialisation, faire des affaires nécessite la maitrise de plusieurs langues, poursuit Paul Lanoie pour justifier l’existence de ce programme. Cette connaissance assure aussi une meilleure compréhension des cultures et des habitudes des autres pays. Les finissants de ce baccalauréat trilingue possèderont un atout supplémentaire pour satisfaire aux conditions du marché du travail.»

L’école remettra à ces diplômés un document officiel décrivant les exigences particulières de leur cheminement.

HEC Montréal a par ailleurs réussi à assurer des cours d’administration en anglais et en espagnol en puisant à même son corps professoral et ses chargés de cours. Parmi eux, on remarque entre autres Joseph Facal, dont plusieurs seront surpris d’apprendre qu’il est d’origine uruguayenne.

Selon Paul Lanoie, un seul autre programme du genre existerait dans la francophonie, soit celui offert par l’École supérieure de commerce de Paris, qui possède aussi des campus à Berlin, Londres et Madrid.

Daniel Baril

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