Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numéro 4 - 19 septembre 2005
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Jacques Frémont part en Chine

L’Université s’apprête à consolider ses liens avec la Chine

Jacques Frémont

Le vice-recteur à l’international et responsable des études supérieures, Jacques Frémont, fera partie d’une mission commerciale qui le conduira en Chine du 21 au 30 septembre. Le premier ministre du Québec, Jean Charest, dirige la mission, à laquelle participent, outre l’UdeM, quatre autres établissements universitaires.

Si certains espèrent jeter les bases de nouveaux échanges, pour l’Université de Montréal, qui a notamment une entente avec l’Université de Pékin depuis 25 ans, il s’agit plutôt de renforcer des liens déjà bien établis. Et d’élargir, si possible, les échanges.

«La Chine n’est pas une terra incognita pour nous. Mais nous désirons étendre l’impact des échanges que nous avons. Par exemple, là où voyagent certains de nos professeurs, nous proposons des colloques communs qui peuvent conduire à des collaborations de recherche», a expliqué M. Frémont quelques jours avant son départ, avec une centaine de Québécois, essentiellement des gens d’affaires. (Depuis une dizaine d’années, les missions gouvernementales, surtout commerciales, comportent des volets culturel et universitaire.)

Mais l’Université n’a pas attendu les missions pour se tourner vers la Chine. Parmi les programmes en place, soulignons celui de Nankai, instauré en 1989 et permettant à une quarantaine d’étudiants de l’UdeM de suivre (sous la direction de la Faculté des arts et des sciences) des cours de mandarin. Par ailleurs, par l’entremise du China National Office of Chinese as a Foreign Language, la Chine a offert à l’Université les services d’un professeur de mandarin. Ce professeur donnera donc des cours de mandarin avancé aux étudiants du Centre d’études de l’Asie de l’Est.

La Faculté de droit entretient aussi des liens privilégiés avec la Chine. Elle a supervisé un programme de stages qui a permis à 29 juges chinois d’étudier le droit civil et la common law à l’Université. La Faculté organise de plus une école d’été en Chine grâce à laquelle les étudiants peuvent se familiariser avec le système juridique chinois. Même qu’un projet de traduction du Code civil du Québec en mandarin est sur le point d’aboutir, avec le soutien financier de Québec.

«Nos champs d’intérêt en Chine sont variés. Il est certain que les Chinois vont occuper une place de plus en plus grande dans le monde et qu’il y aura de plus en plus de chercheurs chinois de haut niveau, a souligné M. Frémont. Par ailleurs, nous voudrions recevoir plus d’étudiants chinois aux cycles supérieurs. Le marché des études supérieures est en pleine ébullition et la Chine est un joueur incontournable.»

L’Australie, a poursuivi le vice-recteur, s’est érigée en terre d’accueil pour les Chinois. «Et je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas prendre une plus grande place», estime-t-il.

Au Canada anglais, ce sont surtout les principaux établissements de la Colombie-Britannique qui ont tissé des liens avec la Chine, pour des raisons de proximité géographique qui n’émeuvent pas M. Frémont. Ce ne sont pas quelques dizaines de milliers de kilomètres qui devraient nous arrêter, croit-il. M. Frémont cite aussi la nécessité d’assurer une présence francophone.

Pour les échanges avec la Chine mais aussi pour la stratégie d’ensemble qu’il veut élaborer pour le secteur international, le vice-recteur et son équipe, de même que les facultés, peuvent compter sur la Direction des relations internationales, dirigée par Bernard Landriault.

Il reste que M. Frémont n’atterrira pas en territoire inconnu le 21 septembre: il a déjà effectué une quinzaine de séjours en Chine. Chaque fois, rapporte-t-il, les changements étaient notables.

Paule des Rivières

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