Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numÉro 13 - 28 novembre 2005
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Quartier libre, meilleur journal étudiant universitaire du Canada

Le rédacteur en chef, Samuel Auger, se réjouit de cet honneur inattendu

Une récente édition de Quartier libre

Selon le chroniqueur Paul Wells, du magazine Maclean’s, Quartier libre est le meilleur journal étudiant universitaire du pays. «Personne, au Canada, ne fait aussi bien que Quartier libre, écrit-il dans le numéro de l’hebdomadaire du 14 novembre. Une qualité professionnelle dans la mise en page, des interviews pleine page [...], des articles sur les politiques de transport, l’analphabétisme, la réforme du système de santé, des correspondants en Haïti et au Brésil.»

À l’occasion du «premier et dernier» concours de journalisme étudiant de sa chronique «The back page», M. Wells déclare que Montréal est la «capitale canadienne du journalisme étudiant» compte tenu du fait que The Link, de l’Université Concordia, arrive bon deuxième.

Au petit local du journal de l’UdeM, au 3200, rue Jean-Brillant, on a reproduit l’article et on l’a affiché à l’entrée. «Cet honneur ne résulte pas d’un sondage scientifique, reconnait le rédacteur en chef et directeur de la publication, Samuel Auger. Mais ça fait plaisir quand même. M. Wells est un reporteur d’expérience et il a beaucoup consulté les journaux étudiants du pays avant d’établir son palmarès.»

De retour d’un périple de 6624 km d’un bout à l’autre du Canada qu’il raconte en feuilletons dans son journal, Samuel Auger a pu rendre visite à des collègues d’autres universités, notamment à Winnipeg et à Vancouver. Il a constaté une grande disparité dans l’approche journalistique selon qu’on vient du Québec ou des autres provinces. Sans oser qualifier le travail outre-frontières, il estime que l’équipe de Quartier libre fait du bon journalisme étant donné les moyens à sa disposition. «Chaque journal a sa personnalité. Le nôtre se distingue notamment par la place que nous accordons à l’information internationale. Nous sommes parmi les seuls à envoyer nos journalistes à l’étranger par exemple.»

Alors qu’il était simple reporteur, Samuel Auger a couvert des évènements internationaux comme le Sommet de la terre, à Pôrto Alegre, où se trouvaient deux autres journalistes du bimensuel. Cette année, le collaborateur Normand Landry a été dépêché au Sommet mondial sur la société de l’information, à Tunis. Sans compter les correspondants en Europe et en Afrique qui alimentent le journal de façon épisodique.

Mission universitaire

En 2005-2006, le journal semble s’être davantage centré sur sa mission d’information locale. Une plus grande place est faite aux sujets proprement universitaires. On peut ainsi lire des articles sur la qualité de la nourriture vendue sur le campus ou encore des reportages sur le système de chauffage, les modes de transport ou les diplômés célèbres. Une nouvelle chronique, «Quartier libre dans le temps», reprend des articles et illustrations publiés dans le passé. Pour la rédaction de cette rubrique, on a demandé à Mariève Paradis de plonger dans les archives du journalisme étudiant, déposées à la Bibliothèque nationale du Québec. Le résultat est très intéressant.

Quartier libre est aussi l’un des rares journaux étudiants à payer ses collaborateurs. «C’est une rémunération symbolique de 25$ le feuillet à partir du troisième article, mais qui motive notre équipe. Elle démontre que nous prenons notre travail au sérieux.»

Pour les employés «permanents» du journal, soit les responsables des sections, le directeur artistique et le rédacteur en chef, la rétribution varie de 450 à 525$ par numéro. Quand on investit de 30 à 40 heures par semaine dans ce travail, le tarif horaire est bien modeste...

La santé du journal étudiant s’exprime par le nombre de collaborateurs présents aux réunions. Alors qu’ils n’étaient qu’une demi-douzaine il y a quelques années, ils sont de 15 à 25 à s’y présenter ce trimestre. «Nos thèmes pour janvier sont déjà prêts», mentionne Samuel Auger.

Mathieu-Robert Sauvé

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