Hebdomadaire d'information
 
Volume 40 - numÉro 21 - 20 fÉvrier 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Quel rôle doit jouer la Faculté des études supérieures?

La FES sollicite les avis sur son rôle. Des audiences auront lieu à cette fin le mois prochain

Jacques Frémont

L’heure du bilan a sonné pour la Faculté des études supérieures (FES). Un comité chargé de l’évaluation de la Faculté a été mis sur pied en décembre et ce groupe souhaite maintenant entendre la communauté universitaire. Des audiences auront donc lieu en mars.

«Nous lançons un appel aux gens de la communauté désireux de témoigner sur la manière dont, à leur avis, la Faculté devrait fonctionner», précise le vice-recteur aux affaires internationales et responsable des études supérieures, Jacques Frémont.

Mais pourquoi un tel examen? En fait, le questionnement avait commencé avant l’arrivée de M. Frémont à la tête de la Faculté. Il s’agit de se demander, dit ce dernier, si le modèle actuel reste optimal pour assurer l’efficacité et la qualité des programmes aux cycles supérieurs avec, en toile de fond, ce que M. Frémont appelle «les grands problèmes», soit la persévérance aux études, le financement étudiant et, dans un autre ordre, l’interdisciplinarité des programmes.

Ce dernier élément est à la fois délicat et incontournable. Délicat parce qu’il s’agit de mettre en commun des ressources et des contenus de plusieurs départements, incontournable parce que l’aspect interdisciplinaire de la formation n’ira certainement pas en diminuant! Il faut par conséquent trouver la formule la plus efficace, qui nécessitera possiblement une gestion plus décentralisée. La réflexion sur ce point promet d’être intéressante, car, à l’heure actuelle, souligne M. Frémont au cours d’un entretien, la recherche est plus interdisciplinaire que ne l’est la formation. Il y a donc un virage à prendre.

De façon plus globale, qu’il y ait interdisciplinarité ou pas, M. Frémont note que «le gros du travail en matière d’études aux cycles supérieurs se fait dans les unités, mais souvent les décisions se prennent ailleurs». Il s’agira donc d’examiner le partage des tâches en lien avec la question de la responsabilisation.

Dans cette optique de partage des rôles, le comité s’interroge naturellement sur le degré de centralisation qu’il convient de maintenir. En d’autres termes, quelles fonctions mériteraient d’être assurées par la FES et quelles autres devraient l’être par les unités? On pense à l’affectation des professeurs, au plan local de soutien financier, aux admissions et au recrutement, à la coordination des études, des programmes et des règlements, à l’encadrement des stagiaires postdoctoraux, etc. «Tout est sur la table», résume M. Frémont.

Les membres du comité ne travaillent pas en vase clos. Ils ont en effet commencé à examiner ce qui se fait dans les grandes universités de recherche comparables à l’UdeM. M. Frémont note qu’il ne semble pas y avoir de formule unique. «Il n’existe pas de recette toute faite. Ce qui importe, c’est de trouver la nôtre.»

La seule préoccupation du responsable de la FES touche à la qualité. «Nous ne pouvons pas offrir des programmes qui ne sont pas de la plus haute qualité. C’est un souci. Nos étudiants sont-ils satisfaits? Et sinon, pourquoi?»

Paule des Rivières

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