Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 1 - 28 août 2006
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 Archives de Forum

Parlons des personnes...

Le calme insolite de Nicole Homsi

Nicole Homsi

Les gens qui composent la communauté universitaire font rarement la manchette. Leur contribution n’en est pas moins indispensable. Dans cet esprit, Forum se propose de tracer ici de courts portraits de certains d’entre eux.

Lorsqu’elle n’est pas en train d’écrire une lettre ou d’établir l’ordre du jour de son patron, Nicole Homsi, technicienne en coordination de travail de bureau, peaufine un document institutionnel ou répond aux urgences des professeurs. Quand on est le bras droit du directeur de l’École d’optométrie, il vaut mieux rester sur le qui-vive.

Bien d’autres auraient les nerfs à vif. Dans une aire beige et grise sous un éclairage au néon blafard, le calme de cette quinquagénaire est presque insolite. Cette sérénité, elle ne la doit pas au yoga. «C’est son tempérament, souligne Jacques Gresset. Elle est affable, courtoise et efficace. Mais il faut la tenir occupée, sinon elle est dérangeante!» ajoute-t-il à la blague.

«Que voulez-vous, je ne peux pas rester à rien faire», commente la secrétaire. Heureusement pour moi, j’ai rarement le temps de m’ennuyer.» Malgré l’ampleur de sa tâche, Mme Homsi aime son travail. Et elle le fait à la perfection, selon plusieurs chercheurs de l’École. «C’est un vrai cœur sur deux pattes, affirme Jocelyn Faubert. Elle est toujours prête à rendre service.»

Après 20 années à l’Université de Montréal, dont une dizaine à l’École d’optométrie, cette boulimique de travail est devenue un pilier de l’unité d’enseignement, une encyclopédie. «Elle possède une mémoire d’éléphant et un réseautage impressionnant», signale M. Gresset, qui travaille avec la secrétaire depuis deux ans. Auparavant, Nicole Homsi est passée à la Faculté de droit, notamment pour les Éditions Thémis, puis à la Faculté des sciences de l’éducation.

Rien ne laissait croire qu’elle mènerait une carrière dans l’administration universitaire. D’origine libanaise, Mme Homsi a fait un baccalauréat français et des études de secrétariat de direction à l’école Pigier avant d’être engagée par l’ambassade du Canada au Liban. Mais, en 1986, en raison de la guerre qui sévissait dans son pays natal, elle a eu à faire un choix difficile. «On m’a proposé de me muter en Syrie ou d’immigrer ici avec ma famille, raconte-t-elle. J’ai opté pour le Québec.»

Mme Homsi n’a pas regretté sa décision. «Je ne connaissais rien de ce pays glacial, sinon que Maria Chapdelaine y avait perdu son amoureux», confie-t-elle en riant. Son amour pour le Québec ne s’est pas altéré depuis son arrivée. Au contraire, elle montre une affection débordante pour les gens d’ici, qu’elle considère comme «plus vrais». Et les hivers? «Ah ça, c’est une autre histoire… Rien n’est jamais parfait!»

Dominique Nancy

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