Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 3 - 11 septembre 2006
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 Archives de Forum

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Déclaration de la CASUM à l’occasion de la rentrée 2006

L’année 2005-2006 à l’Université de Montréal s’est terminée sous le choc de l’annonce d’un budget asphyxiant pour l’année 2006-2007. Aux compressions, amputations et coupes sombres s’ajoutaient les arrêts d’embauche, abolitions de postes et nouveaux frais imposés aux étudiants. Le coup porté à l’intégrité du milieu universitaire et la dégradation des conditions de travail laissaient prévoir un assèchement de l’activité de recherche et une menace à la formation des étudiants. C’est bien la réalisation de la mission universitaire qui était en danger. Au nom d’une inexplicable volonté d’éponger le déficit à moyen terme, la direction engageait l’Université de Montréal sur la pente du sous-développement. Une telle orientation mettait en péril la position de l’Université de Montréal dans l’éducation supérieure au Québec

La Coalition des associations et syndicats de l’Université de Montréal (CASUM) avait critiqué le choix fait par la direction. Dénonçant son attitude démissionnaire, la CASUM regrettait le fatalisme et la planification à courte vue dont tous les segments de la communauté universitaire allaient souffrir. Elle déplorait l’apparent défaitisme de l’administration en ce qui concerne le réinvestissement public dans l’enseignement supérieur. Plutôt que de priver la communauté universitaire des ressources vitales à sa survie, la direction était conviée à réclamer le réinvestissement public avec toute l’insistance que justifiait la gravité de la situation.

L’annonce d’un certain refinancement, faite par le gouvernement du Québec, suscite une satisfaction mitigée. Quoique bienvenu, le montant est largement insuffisant. Il ne s’ajoute pas à ce que devrait verser le gouvernement fédéral, puisque Québec entend se rembourser à partir des transferts qui seraient éventuellement obtenus d’Ottawa. On sera encore loin d’avoir comblé les besoins criants du milieu universitaire.

En attendant, la CASUM demande que le réinvestissement qui se fera, quelle que soit son importance, soit destiné à la communauté universitaire en priorité, et surtout pas à l’achat de nouveaux immeubles. Elle demande une révision immédiate du budget 2006-2007, avec pour objectif l’annulation des compressions inscrites à ce budget, ainsi que celle des nouveaux frais technologiques facturés aux étudiants. Le déficit peut attendre.

La CASUM insiste sur le fait qu’il faut davantage de financement public. Les autorités doivent être constamment interpelées afin d’être sensibilisées à l’importance de l’éducation pour la collectivité et l’on doit leur rappeler leurs responsabilités de mandataires de la société québécoise. La CASUM considère cette question comme capitale. Pour la première fois, elle adresse sa déclaration de la rentrée autant aux autorités politiques qu’à la communauté de l’UdeM.

La CASUM encourage le rapprochement entre les instances décisionnelles à l’Université de Montréal. Elle réitère la nécessité de la consultation avant toute prise de décision susceptible d’avoir un impact sur la communauté universitaire.

Les signataires:

L’Association générale des étudiants et des étudiantes de la Faculté de l’éducation permanente (AGEEFEP)

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)

Le Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal, section locale 1186 (SEEUM/SCFP)

Le Syndicat des employé-es de soutien de l’Université de Montréal, section locale 1244 (SEUM/SCFP)

Le Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université de Montréal (SGPUM)

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM)

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