Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 4 - 18 septembre 2006
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 Archives de Forum

«T’es pas ma mère»

L’arrivée d’un enfant issu du couple facilite l’intégration de la belle-mère

Plus de 20% des familles nord-américaines sont des familles reconstituées, c’est-à-dire que l’un des conjoints ou les deux ont eu des enfants d’une union précédente. Ce phénomène constitue une réalité de plus en plus grande et crée des situations qui sont parfois difficiles à gérer, tant pour les enfants que pour les adultes qui les vivent.

«Ce sont les belles-mères qui se heurtent le plus à des difficultés dans leur adaptation à la recomposition familiale, soutient Julie Gosselin.

À partir de données collectées par Valérie Laflamme, une autre étudiante du laboratoire de la professeure Hélène David, Julie Gosselin a étudié les différents enjeux auxquels sont confrontées les belles-mères selon qu’elles arrivent sans enfants dans une famille recomposée, qu’elles décident d’en avoir ou qu’elles ont déjà une progéniture d’une autre union.

Les résultats démontrent que la belle-mère qui est mère biologique ressent moins de tension et de détresse psychologique comparativement à celle qui n’a pas d’enfants. Non seulement elle se sent alors plus sure d’elle dans ses fonctions de «mère adoptive», mais les enfants la considèrent comme une «femme qui a des enfants» au lieu de la voir comme une marâtre.

L’arrivée d’un enfant issu du couple, bien qu’elle entraine des modifications majeures, négatives et positives, du rapport à l’enfant déjà présent, faciliterait dans certains cas l’intégration et l’acceptation de la belle-mère. Deux raisons expliqueraient cet effet: d’une part le nouveau-né permettrait de créer un lien familial plus fort et d’autre part les couples qui ont une telle charge seraient encore plus engagés envers les membres de la famille.

Les conclusions de l’étude réalisée en collaboration avec Julie Doyon, étudiante au Département de psychologie, paraitront prochainement dans la Revue française de psychologie.

Sujets recherchés

Julie Gosselin a besoin de témoignages de belles-mères, de beaux-pères et d’enfants âgés de 12 à 18 ans vivant dans une famille recomposée pour mener à terme sa recherche sur l’intégration des belles-mères et des beaux-pères à leur nouvelle famille. Si vous êtes dans cette situation et prêts à relater votre expérience, vous pouvez communiquer avec elle, par courriel, à l’adresse jgosselin23@videotron.ca.

Dominique Nancy

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