Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 10 - 6 NOVEMBRE 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Sandra Couture, la femme qui marquait des buts

La jeune athlète est la meilleure buteuse de l’histoire du soccer féminin universitaire.


Photo: Andrew Dobrowolskyj

Sandra Couture

En 2002, une jeune femme de 18 ans quittait son Saint-Georges de Beauce natal pour s’établir à Montréal afin d’entreprendre des études en kinésiologie à l’UdeM. Cinq ans plus tard, la vedette de l’équipe féminine de soccer des Carabins étudie à la maitrise, vient de faire tomber un record québécois et lorgne une place du côté de l’Europe. Son nom: Sandra Couture.

Le 29 octobre dernier, à la 69e minute d’un match opposant les Carabins aux Patriotes de l’UQTR, Sandra Couture devenait la meilleure buteuse de l’histoire du soccer féminin universitaire québécois. Avec ce but, le 52e de sa carrière, elle brisait la marque établie par Marie-Ève Laflamme du Rouge et Or de l’Université Laval.

«Marquer des buts, c’est ce qui m’a toujours poussée à aller plus loin», mentionne l’attaquante de 23 ans qui n’hésite pas une seconde à vanter le mérite de ses coéquipières. «Elles voulaient ce record autant que moi et elles m’ont donné des occasions de compter tout au long de la saison.»

Personne ne l’avait remarquée
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Sandra Couture n’a jamais été sollicitée par aucune équipe universitaire de la province. C’est par l’entremise d’un ancien porte-couleurs de l’Université, Alexandre Tran-Khanh, également originaire de Saint-Georges, qu’elle a entendu parler des Carabins.

«Je voulais habiter à Montréal et j’ai choisi l’UdeM d’abord et avant tout pour la qualité du programme de kinésiologie, souligne-t-elle. Ici, j’avais aussi l’occasion de jouer avec une équipe de bon calibre, très bien encadrée, ce que je n’avais jamais connu auparavant.»
À cette époque, rien ne lui laisser présager qu’elle passerait un jour à l’histoire et qu’elle vivrait d’aussi beaux moments dans l’uniforme bleu roi et blanc des Carabins.

L’expérience d’une vie
«Bien sûr que j’ai énormément évolué comme athlète, mais ce n’est pas nécessairement ce que je retiendrai de mon passage sur le campus», dit-elle avec un brin de nostalgie qu’elle tente de dissimuler.

«L’intensité d’une saison universitaire, qui est très courte, et le fait que nous venions toutes de milieux différents pour atteindre le même objectif, c’est une expérience à vivre que je n’oublierai jamais. Pendant la saison morte, je ne m’ennuie pas du soccer, mais des filles que je côtoie tous les jours le reste de l’année.»

«Tous les 5 à 7 chaque soir d’automne auxquels je participe depuis cinq ans, ça crée des liens, c’est certain», ajoute-t-elle en riant tout en faisant allusion aux entrainements quotidiens qui se tiennent à l’heure du souper.

Au moment de mettre sous presse, Sandra Couture en était peut-être à ses derniers instants avec les Carabins, ayant terminé ses cinq années sur le circuit de Sport interuniversitaire canadien (SIC). Les séries éliminatoires avaient lieu ce weekend et les Bleues devaient absolument remporter le premier championnat provincial de leur histoire pour continuer leur route vers le championnat canadien.

En France l’an prochain?
Peu importe le résultat de son équipe, Sandra Couture a l’intention de jouer au soccer encore longtemps. Elle a d’ailleurs reçu une offre d’une équipe de première division en France et envisage d’aller tâter le terrain sous peu. Elle aimerait bien rédiger son mémoire en continuant de pratiquer ce sport.

«J’ai tout simplement besoin du soccer dans ma vie. Quand je m’entraine ou lorsque je joue un match, je ne pense qu’au jeu et ça me permet de décrocher du quotidien. Autant la victoire que la défaite apportent des émotions qu’on ne retrouve pas dans la vie de tous les jours, c’est un équilibre», affirme-t-elle.

Membre de l’équipe canadienne aux Universiades d’été 2005, tenues en Turquie, elle espère prendre part de nouveau à cette compétition puisqu’elle sera admissible à celle de l’été prochain, qui aura lieu à Bangkok.

À l’écouter parler de son expérience et de son avenir, on constate que Sandra Couture n’aura pas compté que des buts lors de son passage à l’UdeM. Au-delà des honneurs récoltés, elle aura carrément laissé sa marque dans le livre d’histoire des Carabins.

Benoit Mongeon
Collaboration spéciale

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