Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 12 - 20 NOVEMBRE 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

La Faculté de musique crée deux programmes en composition

Les programmes de premier cycle en communication sont réformés

La Faculté de musique accueillera, dès l’automne 2007, des étudiants dans la toute nouvelle option «Applications audiovisuelles» du programme de maitrise en composition. On y étudiera notamment la musique de film et de vidéo. À sa première séance de l’année, la 1000e de son histoire, la Commission des études a donné son accord à ce projet défendu par Nicole Dubreuil, vice-doyenne à la Faculté des études supérieures.

«Le domaine de la composition musicale est traditionnellement associé à la création pure, c’est-à-dire dédié au domaine du concert, peut-on lire dans le document de présentation. Or, depuis les dernières années, la situation du milieu professionnel et le statut de différentes formes de musique ont considérablement évolué. On assiste à un regain d’intérêt envers les musiques destinées à toutes sortes de situations appliquées, comme le film, le théâtre, la danse contemporaine, le spectacle multimédia et le jeu vidéo.»

Les responsables du programme précisent que le volet «musique de création» demeurera le même. Les professeurs Denis Gougeon et Michel Longtin (composition instrumentale), Jean Piché (musique électroacoustique) et Philip Tagg (musicologie des musiques populaires) ont siégé au comité facultaire qui a élaboré la nouvelle option. Richard Grégoire, compositeur de musique de film, Mathieu Lavoie, auteur d’un mémoire sur les musiques d’applications audiovisuelles, et le vice-doyen aux affaires académiques, Sylvain Caron, le complétaient. Considérée comme un «programme de prestige», l’option acceptera cinq étudiants par année.

«Extrêmement intéressant», selon Mme Dubreuil, ce programme ne verra toutefois le jour que si son financement est assuré. Les dispositifs électroacoustiques sont couteux, et l’approbation de la Commission des études n’engage pas l’Université de Montréal à financer le nouveau programme. Une campagne de financement (présidée par le cinéaste Denys Arcand) devrait pouvoir venir en aide à la Faculté.

 

Refonte du baccalauréat en communication
La vice-doyenne aux études de la Faculté des arts et des sciences, Sylvie Normandeau, a signalé que la majeure en science des communications a été la première de son genre en 1988. Aujourd’hui, plusieurs universités québécoises proposent des programmes d’études similaires qui attirent de nombreux étudiants. Il était donc temps de réformer ce programme. Une consultation a été menée auprès des professeurs et des étudiants mais aussi des employeurs et des diplômés. Trois nouveaux axes seront offerts: «Médias et culture», «Communication et technologie» et «Communication organisationnelle».
Dans le nouveau programme qui touche le baccalauréat, la majeure et la mineure, 21 cours ont été réaménagés, 6 ont été abolis et 15 ont été créés. Les étudiants inscrits auront l’occasion d’entrer en contact avec la recherche.

Du côté de la Faculté de théologie et de sciences des religions, on procèdera à la création d’un module de premier cycle intitulé «Approche critique du christianisme». Soumis par l’Association étudiante de théologie à la suite de la grève de 2005, ce projet veut «proposer aux étudiants du reste de l’Université une vision scientifique du christianisme». L’association étudiante s’engage à faire connaitre ce nouveau programme par différents moyens. Pour le doyen, Jean Duhaime, «le module veut fournir aux étudiants une occasion d’explorer la tradition chrétienne, qui est encore importante dans la société et la culture québécoises. La Bible demeure le grand code culturel de l’Occident.»

La Faculté permettra par ailleurs un cheminement «honor» aux étudiants ayant terminé 60 crédits avec une moyenne de 3,7. La Sous-Commission du premier cycle avait bien accueilli cette proposition et en recommandait l’adoption. Mais la FAECUM s’est opposée à ce projet à cause de son caractère «élitiste». Le projet a été approuvé à la majorité.

Enfin un nouveau règlement pédagogique unique
Par ailleurs, la Commission des études a adopté le nouveau règlement des études de premier cycle. Revu dès 1998, sous la vice-rectrice Claire McNicoll, ce règlement sera appliqué dès l’automne 2007. Pour Hélène David, vice-rectrice adjointe aux études, c’est l’aboutissement d’un long travail. «Je n’ai participé ni à Meech, ni à Charlottetown, mais ce projet de fusion des règlements est le fruit d’une consultation extrêmement exigeante, et nous en sommes arrivés à un consensus assez exceptionnel dans les circonstances, a-t-elle dit. Dans ce document qui a nécessité six réécritures, nous sommes parvenus à une version résultant de la fusion de 14 règlements facultaires, avec consultation des vice-doyens aux études, de la FAECUM, de l’AGEEFEP, du Bureau des affaires juridiques et du Registrariat.»

La FAECUM a tout de même tenu à mentionner ce qui lui apparait comme une lacune en ce qui concerne les étudiants qui devraient avoir droit à un congé parental et se prévaloir de la suspension pour l’exercer. La secrétaire générale, Me Francine Verrier, a rassuré la Fédération en s’engageant à tenir compte des besoins particuliers des parents étudiants. Après avoir émis des réserves, la doyenne de la Faculté de droit, Anne-Marie Boisvert, s’est ralliée à l’avis de tous et le nouveau règlement a été adopté à l’unanimité.

On reparlera cependant du règlement pédagogique à la prochaine séance de la Commission afin de faire adopter les dispositions quant aux modalités d’application, ainsi que les mesures de transition entre l’actuel et le nouveau règlement. «On pourra revenir sur la question des modalités à cette occasion», a dit la présidente d’assemblée, Maryse Rinfret-Raynor, vice-rectrice aux affaires académiques.

Mathieu-Robert Sauvé

 

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