Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 13 - 27 NOVEMBRE 2006
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

capsule hommage

Le timbalier Louis Charbonneau recevra la Médaille de l’Université de Montréal

Le musicien a joué près de 49 ans au sein de l’OSM

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Louis Charbonneau a eu la vocation dès sa première leçon de timbales.

La Faculté de musique va rendre hommage au timbalier Louis Charbonneau au prochain concert de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM) ce 2 décembre. On remettra alors au musicien la Médaille de l’Université de Montréal. Cet honneur est accordé en reconnaissance d’une «contribution remarquable en matière artistique, culturelle, économique, littéraire ou sociale».

«Non seulement Louis Charbonneau a eu une brillante carrière en tant que timbalier, mais il a formé nombre de percussionnistes qui occupent des postes au sein d’orchestres symphoniques au pays», mentionne Robert Leroux, professeur responsable du secteur des percussions à la Faculté et qui a proposé la candidature de M. Charbonneau.

En plus d’avoir enseigné au Conservatoire de musique du Québec (à Québec, où il a mis sur pied la classe de percussion, et à Montréal), Louis Charbonneau a enseigné à la Faculté de musique de l’Université de Montréal de 1989 à 1995. Il a instauré le DESS en répertoire d’orchestre pour percussion.

«Encore aujourd’hui, Louis Charbonneau assume un rôle de guide auprès des percussionnistes de la Faculté. Il assiste fréquemment à leurs répétitions et les conseille, indique Robert Leroux. Nous sommes chanceux de bénéficier de cette collaboration. Louis Charbonneau compte parmi la poignée de grands percussionnistes ayant contribué à créer l’école nord-américaine de percussion.»

M. Charbonneau, retraité depuis 1998 de son poste de timbalier solo à l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), a joué au sein de cette formation pendant près de 49 ans. Il y est entré à l’âge de 18 ans, sur la recommandation de Wilfrid Pelletier.

Il avait découvert les timbales à peine quelques années plus tôt, après avoir appris le piano pendant six ans, puis la batterie jazz pendant deux ans. À 14 ans, encouragé par son père, contrebassiste, il s’inscrit au Conservatoire.

«Dès ma première leçon de timbales, j’ai senti dans mes mains que c’est cela que je voulais faire dans la vie. Je suis rentré à la maison et j’ai dit à mon père que je voulais devenir timbalier dans un orchestre symphonique.»

S’il dit avoir appris de ses professeurs au Conservatoire à maitriser l’instrument, il déclare que c’est avec le chef d’orchestre Joseph Krips qu’il a appris à «faire de la musique avec un grand M».

Il raconte qu’au début des années 50, alors que Joseph Krips était chef invité à l’OSM et que l’Orchestre présentait une symphonie de Mozart, le chef lui souligna qu’il ne semblait pas aimer beaucoup son travail. Le jeune homme lui répondit qu’il trouvait que la musique de Mozart n’offrait pas des parties de timbales très intéressantes.

«“Mais c’est que vous ne connaissez pas sa musique. Je vais vous apprendre”, m’a répondu ce grand spécialiste de Mozart, poursuit Louis Charbonneau. Il m’a beaucoup parlé de sonorité et, chaque fois qu’il est revenu à Montréal, il s’est montré très attentif à mon jeu. Il me faisait toujours quelques commentaires. Curieusement, j’ai découvert, il y a quelques années, en lisant une biographie sur lui, qu’il avait assisté pendant des années à Bayreuth à des répétitions entières assis à côté du timbalier!»

Du demi-siècle passé à l’OSM, M. Charbonneau garde de nombreux beaux souvenirs. Le premier qui lui vient à l’esprit: un concert à Vienne, en 1962, au cours de la première tournée de l’OSM, alors dirigé par Zubin Mehta.

«Nous avons eu une ovation de 20 minutes et avons été réinvités sur-le-champ. C’est un souvenir impérissable.»

Julie Fortier
Collaboration spéciale

 

Au programme du concert de l’OUM, dirigé par Jean-François Rivest, le samedi 2 décembre à 20 h, à la salle Claude-Champagne (220, av. Vincent-d’Indy, station de métro Édouard-Montpetit): Chiaroscuro, de Pierre Michaud (gagnant du Concours de composition 2006 de l’OUM), le Concerto pour violon no 1, opus 77, de Chostakovitch (Brendan Conway, violon, lauréat du Concours de concertos 2006 de l’OUM), et la Symphonie en do mineur no 8, opus 65, de Chostakovitch. Entrée: 12 $ (grand public), 10 $ (ainés), gratuite pour les étudiants. On peut acheter les billets à l’avance (billetterie Admission: 514 790-1245) ou à la porte le soir du concert.


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