Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 20 - 12 FÉVRIER 2007
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 Archives de Forum

Parlons des personnes...

François Chartrand ou le chemin qui mène à la chanson populaire

De la psychologie à la chanson

La rose et l’œillet, c’est le titre d’un poème de Gaston Miron. Mais c’est aussi le titre d’une chanson de François Chartrand, qui termine actuellement un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en chant à la Faculté de musique. Parallèlement à ses études universitaires, le jeune homme de 29 ans a signé une cinquantaine de chansons, qu’il espère enregistrer. Des chansons engagées et d’autres qui parlent d’amour et de tendresse.

«Je sais que ça peut paraitre une drôle d’idée en 2007, mais c’est mon but: devenir chanteur populaire», affirme l’étudiant au physique d’athlète que Michel Rivard a accepté de parrainer. Une drôle d’idée? Pas tant que ça quand on sait que François Chartrand a étudié avec le compositeur Benoit Charest (gagnant d’un César et en nomination pour un Oscar en 2004 pour la musique du film Les triplettes de Belleville) et que, dès 2001, il remportait le concours d’art vocal de Trois-Rivières. La même année, il était sélectionné parmi les 50 concurrents du Festival en chanson de Petite-Vallée, en Gaspésie.

«Une de ses forces est certainement son talent de mélodiste», dit de lui le compositeur Denis Gougeon, professeur à la Faculté de musique, qui l’a aidé à structurer quelques-unes de ses compositions durant ses études. C’est lui qui a réuni le chanteur de Beau Dommage et l’aspirant chansonnier. Leur collaboration est encore toute jeune, mais le seul fait que Michel Rivard ait bien voulu l’épauler comble de joie l’étudiant. «Michel Rivard est pour moi une référence incontournable, avec les Félix Leclerc et Gilles Vigneault. Mais le plus grand demeure Georges Brassens.»

Dans la maison familiale du quartier d’Ahuntsic, on écoutait Joe Dassin et Charles Aznavour, mais personne ne possédait de formation musicale. François Chartrand a cultivé ce talent pour la chanson.

Formation classique
Jusqu’à sa première année de cégep en psychologie, François Chartrand ne s’attendait pas à devenir compositeur-interprète. Le déclic s’est produit grâce à Véronique, un opéra d’André Messager que les élèves du collège de Drummondville montaient. «On m’a demandé d’interpréter le rôle de Florestan, se souvient-il. J’ai adoré l’expérience.»

À partir de ce moment-là, ses exercices à la guitare et ses vocalises ont pris de l’importance, au point où il a délaissé les sciences humaines pour la musique. Après des études collégiales au cégep de Saint-Laurent, il s’est présenté à l’Université de Montréal. Ses auditions se sont bien passées. «J’ai dû choisir entre des études en chant ou en guitare. J’ai opté pour le chant.»

Il ne l’a jamais regretté. Son baccalauréat en chant, sous la direction de Yolande Parent, lui a donné un aperçu du vaste répertoire auquel la voix humaine peut toucher. Avec l’Atelier d’opéra de la Faculté de musique, il a joué dans plusieurs opéras de Mozart (Cosi fan tutte, Idoménée, roi de Crète et Les noces de Figaro), The Fairy Queen, d’Henry Purcell, et Dialogues des carmélites, de Francis Poulenc. Il a aussi abordé les répertoires baroque, romantique et contemporain. «J’ai découvert avec beaucoup de plaisir la mélodie française de Gabriel Fauré, Claude Debussy et Henri Duparc. Et mes études actuelles m’ont conduit vers un répertoire peu fréquenté mais fascinant: la chanson québécoise de Lionel Daunais, Charles Beaudoin et Achille Fortier.»

Pour son évaluation de fin d’études, qui aura lieu en septembre prochain, François Chartrand donnera exceptionnellement, en plus du programme prévu, un récital entièrement de son cru. Un quatuor (piano, contrebasse, percussion et guitare) sera réuni pour l’occasion.

Cet ancien joueur de hockey qui a contribué aux victoires des Braves d’Ahuntsic pendant 12 ans (il a joué jusqu’au niveau Junior A) n’a aucun regret de s’être orienté vers la musique. Et le meilleur est à venir...

Mathieu-Robert Sauvé

 

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