Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 23 - 12 MARS 2007
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 Archives de Forum

parlons des personnes...

Myriam Suissa-Amzallag, la femme de la situation

Myriam Suissa-Amzallag

Myriam Suissa-Amzallag

C’est plus fort qu’elle. Même lorsqu’elle est couchée et sur le point de s’endormir, Myriam Suissa-Amzallag se lève souvent pour laisser un message dans sa boite vocale. «Comme ça, dit l’adjointe administrative du Département de communication, je suis certaine que le lendemain je n’oublierai pas d’envoyer tel document à un tel ou de faire signer une lettre importante à un chercheur.»

Celle dont l’agenda est aussi chargé que celui d’un homme d’affaires n’hésite pas par ailleurs à talonner ses collègues du Registrariat afin qu’ils répondent le plus vite possible aux personnes qui ont déposé une demande d’admission. «Mettez-vous à ma place. Si on ne leur donne pas une réponse rapidement, un certain nombre d’étudiants pourraient s’inscrire à un autre programme ou pire dans une autre université. Et notre département pourrait en souffrir.»

Jamais Myriam Suissa-Amzallag ne laisserait quoi que ce soit entraver le bon fonctionnement du Département. «Que voulez-vous? C’est un peu mon bébé», confie-t-elle. L’adjointe administrative ne le cache pas: elle est très protectrice et parfois même un peu directive. Mais son sens de l’organisation et son dévouement sont depuis toujours grandement appréciés par ses collègues de travail. En témoigne une plaque honorifique accrochée à un mur de son bureau. Cet honneur décerné en 2003 n’est pas le seul qu’elle ait reçu, mais il lui a fait particulièrement plaisir. «Cela m’a profondément touchée, raconte-t-elle, car il vient de tous les professeurs avec qui je travaille quotidiennement depuis tant d’années.»

Au cours de sa carrière, Myriam Suissa-Amzallag a aussi collaboré avec plusieurs départements et services administratifs dans le traitement de divers dossiers. «Myriam sait mettre les leçons qu’elle a tirées des temps forts de l’histoire de notre département et les réseaux de complicité qu’elle a établis au service de tous ceux qui assument les turbulences quotidiennes de l’unité», fait valoir André A. Lafrance, qui a travaillé très étroitement avec elle quand il assumait la direction du Département.

Discrète… mais chaleureuse
Après 30 années à l’Université de Montréal, dont 29 au Département de communication, Mme Suissa-Amzallag est en effet devenue un pilier de la gestion universitaire. «Je n’ai pas de mérite, souligne la principale intéressée. J’adore mon travail.» Mais rarement un employé demeure-t-il aussi longtemps en fonction au sein de la même équipe. Elle aura connu sept directeurs: Annie Méar, James R. Taylor, André H. Caron, Luc Giroux, André A. Lafrance, Line Grenier et François Cooren. On pourrait même dire neuf puisque, lorsqu’elle a été engagée par l’Université, en 1977, elle a travaillé avec les Drs Raymond et Bourbeau, du Département de chirurgie de l’Hôtel-Dieu de Montréal.

Déjà à cette époque, sa redoutable efficacité en surprend plus d’un. Un procès-verbal de la réunion du sous-comité de chirurgie générale tenue au centre hospitalier le 12 juin 1978 le confirme. «Le Président de l’Assemblée conclut le bilan de l’année en faisant remarquer aux membres le travail extraordinaire accompli par la nouvelle secrétaire du sous-comité, soit madame Myriam Amzallag. Son ardeur incessante et sa facilité d’adaptation ont rendu le travail du directeur du Programme moins onéreux», peut-on lire.

Mais qui donc est cette adjointe administrative qui dirige une équipe de trois techniciennes en gestion des dossiers étudiants et une agente de secrétariat? «C’est une femme chaleureuse, à l’écoute des gens mais discrète, révèle Renée Benros Ohana, de la Faculté des études supérieures, une amie de longue date. Son amitié m’est précieuse.»

Malgré sa discrétion, ceux qui s’en donnent la peine peuvent obtenir quelques détails amusants sur l’élégante dame. Elle aime faire du ski de fond et de la danse aérobique, se sent à l’aise autant avec les étudiants qu’avec les chercheurs et peut prendre plaisir aussi bien à préparer le café et les croissants pour les membres de l’Assemblée départementale qu’à rencontrer un directeur d’entreprise pour solliciter une commandite. Ce qu’elle fait d’ailleurs régulièrement puisqu’elle consacre depuis plusieurs années une bonne part de son temps libre au bénévolat, notamment à la Fédération CJA, un organisme venant en aide à la communauté juive de Montréal.

Née au Maroc, Myriam Suissa-Amzallag a émigré à Montréal en avril 1974 avec son conjoint et ses fils Laurent et Didier. La jeune femme, qui donnera naissance cinq ans plus tard à une fille, Audrey,  s’inscrit à l’Université de Montréal en vue d’y poursuivre un baccalauréat spécialisé en relations industrielles. Puis, elle entreprend une mineure en arts et sciences, avec une option communication et anglais. «Je voulais ensuite faire un MBA, mais mon mari m’a obligée à choisir entre lui et les HEC», relate-t-elle en riant. Oups! «Le choix n’a pas été difficile, ajoute Mme Suissa-Amzallag, puisque MBA ou non je n’avais pas l’intention de changer d’emploi de toute façon.»

Depuis, l’adjointe administrative se consacre à son travail avec une énergie qui ne se dément pas. «Une énergie et une passion peu communes, estime Bernadette Pinel-Alloul, professeure au Département de sciences biologiques, qui la connait depuis une quinzaine d’années. «Myriam est d’un enthousiasme contagieux en ce qui concerne son travail. C’est une femme qui croit en ce qu’elle fait et sur qui on peut compter. Elle n’a qu’une parole.»

À 60 ans, Mme Suissa-Amzallag a encore le sentiment d’être au bon endroit au bon moment. Et elle compte bien continuer à servir le Département de communication avec la même passion qui l’anime depuis ses débuts. Pense-t-elle à une éventuelle retraite? «Pas du tout, répond-elle. Lorsque j’arrive le soir à la maison, tout est propre et mon mari a déjà préparé le repas. Il faudrait que je sois folle pour ne pas en profiter!»

Dominique Nancy

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