Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 28 - 23 avril 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

parlons des personnes...

Ahmad Qazi, analyste-programmeur, facilite le travail quotidien du personnel et des professeurs

Ahmad Qazi

Ahmad Qazi voulait faire carrière en médecine, jusqu’au jour où son père a introduit sous le toit familial un des premiers ordinateurs personnels mis en marché. «J’ai eu la piqure», raconte-t-il. Par un étrange coup du sort, il travaille aujourd’hui comme analyste-programmeur à la Faculté de médecine. Bien que les premières aspirations professionnelles de M. Qazi semblent fort différentes de ses fonctions actuelles, l’objectif demeure le même. «J’aime aider mon entourage. Je pourrais traiter les problèmes des gens 24 heures sur 24… mais ma femme ne me laisserait jamais faire!» dit-il en riant.

L’analyste-programmeur cherche à faciliter le travail quotidien du personnel et du corps professoral. Selon lui, les possibilités d’informatisation sont grandes à la Faculté. Les idées de nouveaux systèmes de gestion se bousculent ainsi au portillon et l’occupent bien au-delà des frontières du campus. «J’y pense dans l’autobus et parfois je consulte mes courriels le soir venu», avoue-t-il, un sourire en coin.

De la programmation à la gestion
Engagé à titre de contractuel en 1995 avant d’obtenir un poste d’analyste-programmeur, Ahmad Qazi a participé à l’implantation de nombreux systèmes informatiques qui ont amélioré la gestion des dossiers des professeurs et des médecins résidents, de même que la planification du budget de la Faculté.

Depuis novembre 2005, il est à la tête d’une petite équipe de programmeurs formée de Benoît Archambault, ainsi que de Louis-Philippe Vallée et François Beaulieu, stagiaires de l’École de technologie supérieure. Irénée Wosso, technicien en formation bureautique, les seconde dans leurs tâches. Les nouvelles fonctions de gestionnaire de M. Qazi lui permettent d’échapper à la routine de la programmation et d’étancher sa soif de connaissances. «J’aime les nouveaux défis, mentionne-t-il. Je fais tout pour mieux m’intégrer dans cet emploi. J’ai suivi deux cours de gestion de projet, je lis beaucoup et j’observe les autres afin d’apprendre de leur expérience.»

M. Qazi chapeaute actuellement deux projets d’envergure. En partenariat avec la Direction générale des technologies de l’information et de la communication, un outil a été mis en place pour permettre aux professeurs cliniciens de saisir les données de leur curriculum vitæ en ligne. «Les médecins cliniciens enseignants trouvaient difficile par les années passées de produire des versions différentes d’un même CV selon les exigences de la Faculté, de l’hôpital, d’organismes subventionnaires ou encore du Collège des médecins, remarque-t-il. Avec ce système, ils n’ont qu’à transcrire l’information une seule fois. Ils peuvent alors présenter divers formats de CV pour les demandes de promotion ou de subvention par exemple.» Le projet a pris aujourd’hui des proportions insoupçonnées. D’autres facultés pourraient bientôt en bénéficier.

En parallèle, l’équipe d’Ahmad Qazi a conçu une application virtuelle qui améliore le suivi des évaluations de stage des médecins résidents. «Trente-mille feuilles d’évaluation sont imprimées à la Faculté et sont transmises dans les centres hospitaliers, dit l’analyste-programmeur. Beaucoup sont malheureusement perdues lorsqu’elles nous sont retournées ou, encore, il y manque la signature de l’étudiant ou du médecin superviseur.» Les programmes d’ophtalmologie, de pédiatrie et de radiologie diagnostique testent présentement le nouveau système qui, espère-t-on, sera implanté dans les 62 programmes de résidence dès le 1er juillet prochain. «Tout ce développement a aussi une vertu environnementale puisque nous sauvons quelques arbres», ajoute-t-il.

Comme dans tout processus d’informatisation, les usagers concernés manifestent parfois une certaine résistance, note Ahmad Qazi. Les temps changent cependant. «Les médecins sont de plus en plus au courant de ce qui se fait en informatique. Ils collaborent davantage à nos projets et nous proposent des améliorations.» Il souligne par ailleurs le soutien inestimable du doyen de la Faculté, Jean L. Rouleau. «Il croit beaucoup en ce que nous faisons», affirme-t-il.

Une grande famille
On peut presque dire qu’Ahmad Qazi a grandi entre les murs de l’Université. Son père, d’origine indienne, le Dr Qazi Ibadur Rahman, enseigne depuis de nombreuses années au Département de mathématiques et de statistique. Il y emmenait souvent ses enfants. Le jeune Ahmad a alors fait la connaissance de ses futurs professeurs, qui lui ont enseigné au baccalauréat et à la maitrise. «J’ai grandi à l’ombre de la grande tour!» lance cet ancien résidant d’Outremont qui a récemment emporté ses pénates à Brossard, où il accueillera sous peu son premier-né.

«L’UdeM est un très bel établissement, estime-t-il. J’ai aimé y étudier et j’aime beaucoup l’environnement de travail. Je ne me vois pas quitter le campus pour aller travailler dans l’industrie, où c’est plus stressant. Ici, je ne suis pas un numéro… C’est comme ma famille.»

Marie Lambert-Chan

Ce site a été optimisé pour les fureteurs Microsoft Internet Explorer, version 6.0 et ultérieures, et Netscape, version 6.0 et ultérieures.