Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 29 - 7 mai 2007
 Sommaire de ce numéro
 Archives de Forum

Le projet SEUR prend de l’ampleur

Pour une huitième année de suite, des centaines d’élèves du secondaire viendront passer une semaine sur le campus grâce à ce projet unique en son genre

Louis Dumont et Anne Lassonde présentent l’affiche de la nouvelle saison du projet de sensibilisation aux études universitaires et à la recherche.

Étudiante au Département de physique, Ariane Longpré-Lauzon a fait partie en 2005 de l’équipe de moniteurs du projet de sensibilisation aux études universitaires et à la recherche (SEUR). Elle connaissait bien ce projet puisqu’elle en avait elle-même profité alors qu’elle était à l’école secondaire. «Chaque année, des anciens stagiaires posent leur candidature et ça nous fait très plaisir», lance Louis Dumont, professeur au Département de pharmacologie et initiateur du projet en 2000.

Pour une huitième année de suite, des centaines d’élèves du secondaire viendront passer une semaine sur le campus grâce à ce projet unique en son genre. «Ils ne s’ennuieront pas», promet Anne Lassonde, coordonnatrice du projet et ancienne monitrice. Au programme: rencontres avec des chercheurs, visites d’entreprises, expérimentations en laboratoire, sorties sur le terrain, conférences, activités de loisir... Et cela, sans aucuns frais.

L’idée à l’origine de ce projet était de faire découvrir aux jeunes issus de quartiers défavorisés le milieu universitaire afin de susciter chez eux l’envie de poursuivre leurs études. «Dans les familles plus aisées, les jeunes sont davantage en contact avec le monde universitaire, commente Louis Dumont. C’est différent là où les diplômés universitaires sont plus rares. Le fait de les plonger dans une université pendant une semaine les aide à démythifier la science et les technologies. Et qui sait? Peut-être qu’un jour ils s’inscriront à l’Université de Montréal.»

Pendant un mois et demi, 90 élèves par semaine sillonneront le campus par groupes de 10 avec l’un ou l’autre des neuf moniteurs. Les séjours ne commenceront qu’en juin, mais déjà l’équipe est à pied d’œuvre pour que tout soit prêt à temps. «Nous espérons que les professeurs et les chercheurs nous ouvriront les portes de leurs locaux de travail pendant l’été, mentionne Mme Lassonde. On espère recruter quelque 150 bénévoles pour la durée des séjours. Certains ne reçoivent qu’un seul groupe pour une visite, d’autres en accueillent plusieurs.»

Au cours des dernières semaines, les porte-paroles du projet SEUR ont visité les écoles afin de promouvoir les stages auprès des élèves de troisième à cinquième secondaire. Dans certains cas, les émissaires de l’UdeM ont visité 15 classes dans la même école.

Nouvelle approche contre le décrochage
Nouveauté cette année: la Faculté des arts et des sciences offrira des stages en espagnol. Une douzaine d’élèves consacreront quatre demi-journées par semaine à l’apprentissage de cette langue grâce à des présentations et à des ateliers. Déjà, quelques personnes se sont inscrites. «Cela montre l’intérêt que suscite cette langue chez les jeunes», souligne Anne Lassonde, elle-même bachelière en communication.

Même si elle se prépare à vivre une période très intense, la coordonnatrice travaille toute l’année à différents volets du projet SEUR. De septembre à mai, environ 25 conférences sont organisées dans les écoles de la région montréalaise par son équipe. On y aborde différents thèmes liés à la formation universitaire.

L’automne prochain, une nouvelle approche sera instaurée pour lutter contre le décrochage des garçons: le parrainage. «L’objectif est de repérer 100 jeunes à risque de décrochage et de les mettre en relation avec autant d’étudiants. Nous voulons que cette relation amène le jeune à garder le cap sur les études», précise Louis Dumont.

Le professeur est très sensible au fait que les garçons sont deux fois plus à risque que les filles d’abandonner l’école avant l’obtention de leur diplôme d’étu-des secondaires. «Ils manquent de modèles positifs, renchérit Anne Lassonde. Parfois, ils n’ont jamais eu l’occasion d’entrer en relation avec une personne du milieu universitaire.»

Ce programme de parrainage est rendu possible par une subvention de 70 000 $ du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec. Deux chargés de projet ont été embauchés pour l’occasion: Jenny Deschênes et Vincent Boutonnet. Les disciplines suivantes ont été ciblées: chimie, physique, design industriel, génie, mathématiques, sciences biomédicales et sciences biologiques.

Les séjours d’immersion et les autres activités du projet SEUR sont, quant à eux, financés par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Information: <www.seur.umontreal.ca>.

Mathieu-Robert Sauvé

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