Édition du 27 août 2001 / Volume 36, numéro 1
 
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Les NF-KB et maladies inflammatoires de l’intestin - Découverte sur le système immunitaire

Les NF-KB et maladies inflammatoires de l’intestin

C’est par l’oxydation des cellules que le système immunitaire endommage les intestins dans les maladies inflammatoires de l’intestin (MII). Le dommage peut découler d’une surproduction de molécules oxydantes ou d’un manque de «molécules antioxydantes».

Grâce à une bourse de recherche de la Fondation canadienne des maladies inflammatoires de l’intestin, les chercheurs Émile Levy, du Département de nutrition, et Edgar Delvin, du Département de biochimie, étudieront le rôle des molécules oxydantes et antioxydantes dans le processus inflammatoire et dans la production de NF-KB (un composé qui peut régulariser à l’excès la réaction inflammatoire et stimuler la mort des cellules). Les chercheurs examineront également si certains antioxydants et acides gras peuvent prévenir les actions inflammatoires des NF-KB. Ce projet contribuera à définir le rôle et le potentiel thérapeutique possible des médicaments qui modifient la fonction des NF-KB. De plus, des données sur les bienfaits thérapeutiques des antioxydants ou des acides gras pourraient grandement bénéficier aux personnes atteintes d’une MII, puisque ces antioxydants sont déjà accessibles.

Découverte sur le système immunitaire

Le Dr André Veillette, directeur de la recherche en oncologie moléculaire à l’Institut de recherches cliniques de Montréal, vient de révéler le mécanisme d’action d’une petite molécule appelée «SAP», exprimée dans les cellules lymphocytaires et responsable de la maladie XLP (X-linked lymphoproliferative syndrome). Cette maladie atteint les jeunes garçons et se caractérise par un syndrome de mononucléose létale et le développement de tumeurs malignes. La découverte du Dr Veillette, qui ouvre la voie à la mise au jour de nouvelles cibles potentielles pour l’immunothérapie et la vaccination, fait l’objet d’un article qui vient d’être publié dans le numéro d’août 2001 de Nature Immunology.

Il s’agit de la plus récente découverte du groupe de recherche d’André Veillette qui, au cours de la dernière décennie, est parvenu à caractériser de nombreuses molécules intracellulaires qui jouent un rôle crucial dans la réponse immunitaire. Plusieurs de ces molécules sont actives dans la formation de leucémies, lymphomes et autres types de tumeurs malignes. Elles ont aussi été liées au développement d’immunodéficiences et représentent des cibles pour le traitement des maladies auto-immunes, telles que l’arthrite rhumatoïde et le lupus, et du rejet de greffons.

Le Dr Veillette est aujourd’hui reconnu comme un leader dans le domaine de la signalisation intracellulaire. Ses contributions à l’élucidation des mécanismes complexes qui contrôlent la prolifération et la différenciation des cellules immunitaires lui ont valu plusieurs distinctions. Les travaux qu’il poursuit sont subventionnés par l’Institut national du cancer du Canada, le Réseau canadien pour l’élaboration de vaccins et d’immunothérapies et les Instituts de recherche en santé du Canada.



 
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