Édition du 4 septembre 2001 / Volume 36, numéro 2
 
  La revue Dire: jeune mais savante
La publication offre un panorama de la recherche effectuée par les étudiants à la maîtrise et au doctorat.

Anny Létourneau, éditrice de la revue Dire

Dire, la revue des cycles supérieurs, a maintenant son site Internet. À l’adresse www.dire.umontreal.ca, le lecteur trouve des renseignements sur l’historique de la publication, sa mission et la façon de présenter un texte. Il a aussi accès à un résumé des articles du numéro courant et des archives.

«Les textes complets seront éventuellement mis en ligne, souligne l’éditrice, Anny Létourneau. Il nous faut d’abord obtenir l’autorisation des auteurs. Ce qui n’est pas toujours évident puisque de nombreux collaborateurs ont déjà terminé leurs études, puis déménagé. Nous poursuivons nos démarches pour les joindre.»

L’initiative s’inscrit dans le projet de mieux faire connaître les travaux de recherche des jeunes chercheurs et d’élargir le lectorat de la revue en la rendant plus accessible. Financée par le Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’Université de Montréal, Dire est maintenant vendue (3 $) à la librairie du Pavillon 3200 Jean-Brillant et chez Olivieri, sur le chemin de la Côte-des-Neiges. On peut également s’abonner à la revue par le biais du site Web.

Dire n’a pas encore 10 ans et, pourtant, la revue de vulgarisation scientifique possède déjà une solide réputation. Des étudiants d’autres établissements ont d’ailleurs manifesté leur intérêt pour la publication. D’autres veulent s’en inspirer pour créer leur propre périodique. Pas étonnant. C’est, selon Louis Maheu, doyen de la Faculté des études supérieures, l’unique publication en son genre au Canada.

La plus récente édition offre un bon panorama de la recherche effectuée par les étudiants à la maîtrise et au doctorat. Elle comprend une trentaine de textes, relativement accessibles aux profanes, agrémentés d’une présentation soignée et originale.

Des articles intéressants

À noter dans le numéro courant (volume 10, numéro 2), un article signé par Geneviève Viau, de la Faculté de musique, sur les conférences musicales de L’heure provinciale, une émission culturelle et éducative diffusée dans les années 30 à la radio de CKAC. «La création de L’heure provinciale a permis un développement accru d’une culture publique, essentielle à l’ouverture du Québec sur le monde, soutient l’auteure. Grâce à la diffusion de conférences, il a été possible de propager les connaissances musicologiques à l’ensemble de la population québécoise tout en offrant l’occasion aux musiciens de partager une pensée musicale influencée par les grands courants esthétiques de l’époque.»

Un texte de Marie-Michèle Mantha, de la Faculté de médecine, nous apprend par ailleurs que plus de 90 % de la population adulte est porteuse du virus d’Epstein-Barr. Responsable des symptômes de la mononucléose, ce virus peut aussi concourir à la formation de cancers. Après avoir été infecté, l’hôte demeure porteur toute sa vie, mais «généralement sans en être indisposé», écrit l’étudiante en se voulant rassurante.

Autre article digne de mention: «Recyclez-vous votre cholestérol?», de Maxime Denis (biochimie). L’auteur propose une explication claire et compréhensible du «bon» et du «mauvais» cholestérol. Pour expliquer le rétrécissement des artères, il compare le mauvais cholestérol à un camion de livraison et le foie à une usine de gestion du cholestérol. «[…] quand les artères sont très encombrées de livreurs en panne, les LDL (de l’anglais low density lipoprotein), le ministère des Transports tente de dégager la voie. Toutefois, comme les remorqueurs sont insuffisants à la tâche, on refait le pavage par-dessus. C’est ce qui crée la plaque athéromateuse et le rétrécissement des artères», signale-t-il avec lyrisme.

Appel de textes

L’éditrice et la rédactrice en chef, Anny Létourneau et Rachel Ferland, ont multiplié les efforts pour stimuler les échanges intellectuels et améliorer le style et le ton de la revue.

Dire paraît trois fois l’an et est envoyée à tous les étudiants inscrits aux deuxième et troisième cycles, qui sont d’ailleurs invités à y collaborer. Ils peuvent soumettre un texte au comité de lecture ou encore participer aux différentes étapes de la production. La date de tombée pour le prochain numéro est le 26 septembre.

Dominique Nancy



 
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