Édition du 1er octobre 2001 / Volume 36, numéro 6
 
  Actualités
L’UdeM et l’investissement éthique - Davantage d’étudiants internationaux - Accroissement du personnel non-enseignant - Ouvrage sur la Faculté de théologie - Prix en Études françaises- Des ordis pour les profs - Rapport annuel du Fonds de développement

L’Université doit-elle faire de l’investissement éthique?

Dans un mémoire présenté récemment à l’Assemblée universitaire, la FAECUM demande que l’Université se donne une politique d’investissement et d’achat qui tienne compte de préoccupations sociales et environnementales.
Ce mémoire, dont le recteur Robert Lacroix a salué la qualité, soulève cependant plusieurs questions, a expliqué Michel Trahan, vice-recteur exécutif. «Est-ce qu’une politique d’investissement responsable exclut les placements indiciels? a-t-il demandé. Une telle politique n’a-t-elle pas pour résultat de privilégier les placements axés sur la croissance plutôt que ceux basés sur la valeur?» Afin d’étudier la question, la direction de l’Université a créé un groupe de travail composé de membres du Comité de placement du Régime des rentes, du Fonds de dotation et de la communauté universitaire, a précisé M. Trahan.

«La pression à la baisse sur les conditions de travail des citoyens découle souvent de la recherche de meilleurs rendements pour les actionnaires», écrit la FAECUM dans son mémoire. Or, beaucoup de ces actionnaires sont les caisses de retraite.

Prenant exemple sur les universités américaines, dont Harvard, Yale, Stanford et Columbia, la FAECUM demande que l’Université de Montréal adopte pour les placements de son fonds de dotation une politique d’investissement responsable. Celle-ci consisterait à utiliser son droit de vote, en tant qu’actionnaire, pour favoriser le respect de principes sociaux et environnementaux reconnus par des conventions internationales. L’association étudiante demande également que l’Université retienne les services de gestionnaires qui, à performance financière égale, prendraient en compte des considérations sociales et environnementales dans leurs choix de titres.

La FAECUM demande aussi que «l’Université mette sur pied un comité sur la responsabilité d’actionnaire chargé de formuler des recommandations au Comité de gestion des placements du Fonds de développement ainsi qu’au Comité de retraite sur la façon d’exercer les droits de vote associés aux actions et sur le choix des compagnies dans les portefeuilles en tenant compte de leur performance sociale et environnementale».

Enfin, l’association propose que l’Université se dote d’une politique d’achat. Celle-ci devrait notamment tenir compte des normes de l’Organisation internationale du travail pour la production des vêtements. Ces normes excluent, entre autres, le travail forcé et le travail d’enfants de moins de 14 ans.

Accroissement du nombre d’étudiants internationaux

Au 21 septembre 2001, près de 2400 étudiants internationaux étaient inscrits à l’Université de Montréal. Il s’agit d’une augmentation d’environ 10 % du nombre d’étudiants internationaux que compte l’UdeM comparativement à décembre 2000. Au Bureau des étudiants internationaux, on s’attend à ce que cette proportion augmente encore puisque d’autres étudiants seront admis au cours des prochaines semaines dans le cadre d’ententes particulières avec des facultés. Plusieurs ont d’ailleurs dû retarder leur arrivée à cause de l’annulation de vols à la suite des attentats du 11 septembre.

C’est de France que provient le plus fort contingent d’étudiants internationaux, avec 919 étudiants. Le Maroc suit avec 176 étudiants.

Accroissement de 4 % du personnel non enseignant

En 2000-2001, le personnel non enseignant de l’Université de Montréal comptait 3064 employés, soit 2177 employés réguliers, 325 surnuméraires et 562 employés rémunérés à même les fonds spéciaux.

Il s’agit là d’une augmentation de 111 personnes, c’est-à-dire une hausse de 4 %, par rapport à l’année 1999-2000. La hausse se répartit comme suit: 39 (2 %) parmi le personnel régulier, 57 (21,5 %) parmi le personnel surnuméraire et 15 (3 %) parmi le personnel rémunéré par les fonds spéciaux. Sur une période de cinq ans, la hausse moyenne est également de 4 % dans l’ensemble du personnel non enseignant.

Les 2177 employés réguliers comprennent 274 cadres (13 %), 387 professionnels (18 %), 362 techniciens (17 %), 302 employés des métiers et services (14 %) et 852 employés de bureau (38 %).
Rapport annuel du Fonds de développement
Le Fonds de développement vient de publier le rapport annuel des activités de développement de l’Université de Montréal au 31 mai 2001. On peut se le procurer en téléphonant au (514) 343-6812; en écrivant au Fonds de développement, Université de Montréal, C. P. 6128, succursale Centre-ville, Montréal (Québec) H3C 3J7; ou par courriel à info@fdev.umontreal.ca.

Lancement d’un ouvrage sur la Faculté de théologie

Dans l’ordre habituel, le doyen Jean-Marc Charron, le chancelier André Bisson, le recteur Robert Lacroix, l’auteure Madeleine Sauvé, Antoine Del Busso, éditeur de Fides, et le cardinal Jean-Claude Turcotte

«La Faculté de théologie de l’Université de Montréal a changé ma vie sacerdotale», soutient le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal. Il a fait cette confidence au lancement de La Faculté de théologie de l’Université de Montréal: mémoire et histoire, 1967-1997, le 26 septembre dernier, au Hall d’honneur du Pavillon principal. Alors qu’il était étudiant, en 1967, il a été approché par le cardinal Paul-Émile Léger pour s’occuper des séminaristes qui allaient connaître le déménagement du Grand Séminaire à l’Université de Montréal. Déménagement qui s’est fait dans une certaine controverse «aujourd’hui heureusement apaisée», selon l’archevêque.

L’année 1967 marque d’ailleurs le début de l’histoire moderne de la Faculté, ainsi que Madeleine Sauvé a choisi de la raconter après avoir publié un livre sur l’histoire de l’Institut des sciences religieuses. «L’histoire de la Faculté de théologie me paraissait bonne à garder en mémoire et valait la peine d’être racontée», a dit Mme Sauvé devant quelque 200 invités, dont un grand nombre d’anciens étudiants et professeurs de la Faculté. Pour Jean-Marc Charron, sixième doyen en titre, le livre de Mme Sauvé relate trois décennies d’une faculté qui a su se distinguer par «son dynamisme, sa créativité et sa productivité». Cette faculté, a-t-il affirmé, jouit aujourd’hui d’un rayonnement national et international et continue de s’illustrer dans différents domaines. M. Charron a rendu hommage à son prédécesseur, Laval Létourneau, qui a eu l’idée d’inviter Mme Sauvé à entreprendre ce travail.

L’auteure, une ancienne employée de la Faculté de théologie qui a été pendant 19 ans grammairienne de l’Université, a consacré cinq ans de sa vie à cet ouvrage, qui compte 736 pages.

M.-R.S.

André Major reçoit le Prix de la revue Études françaises

André Major vient de recevoir le Prix de la revue Études françaises pour son ouvrage intitulé Le sourire d’Anton ou l’adieu au roman. Dans ce livre, M. Major fait part de ses réflexions, écrites à la plume, précise-t-il, entre 1975 et 1992.

«Longtemps le roman m’est apparu comme la voie royale de l’art littéraire pour diverses raisons aussi bien objectives que personnelles, écrit l’auteur de La vie provisoire et des Rescapés (Prix du Gouverneur général). Alliant la trivialité quotidienne à la grandeur tragique, soudant le privé au collectif, jouant sur tous les tableaux, pillant le bagage intime du romancier sans négliger les richesses d’autrui, se forgeant sans vergogne à même les métaux les plus vils tout en se parant des ors et des pierres précieuses, il use de tous les langages, il use du passé comme du présent, il use du pastiche comme des registres les plus variés. Théâtre du quotidien planté au cœur de l’éternité, c’est un art dépourvu de scrupules moraux comme d’entraves philosophiques, un art qui viole ses propres règles pour en inventer d’autres qui peuvent relever de genres parallèles.»

M. Major, qui a reçu le prix Athanase- David pour l’ensemble de son œuvre en 1992, avoue considérer le roman moins comme un genre que comme un fourre-tout idéal et un détour pour atteindre l’expression de l’expérience humaine. «Un détour qui aurait l’avantage inépuisable de libérer la création du tabou autobiographique: par le biais de la fiction, en effet, un écrivain se livre sans risque inhibiteur, plus totalement encore que dans l’entreprise autobiographique. Cela dit, j’ai fini par me lasser de ces détours, aussi libérateurs soient-ils, et par devenir passablement indifférent à cette forme détournée d’aveu tout d’abord comme lecteur gavé de péripéties romanesques, puis comme écrivain lassé d’arpenter le même territoire imaginaire.» C’est ce qui l’a amené à s’intéresser à la littérature intimiste, «carnets, papiers collés et journaux de toutes sortes, à commencer par ceux de Léautaud, Jünger, Perros, Pavese et Gombrowicz, qui constituent des lieux où s’affirment une personnalité et une écriture libérée des contraintes de la composition».

Le Prix de la revue Études françaises est décerné tous les deux ans à un auteur québécois et à un auteur étranger francophone en alternance pour un essai inédit. Il est financé par les Presses de l’Université de Montréal, qui assure la publication et la diffusion de l’œuvre primée. Il vient souligner la contribution d’un auteur à la réflexion sur la littérature et sur l’écriture de langue française dans le contexte de la culture contemporaine.

André Major, Le sourire d’Anton ou l’adieu au roman, Presses de l’Université de Montréal, 2001, 208 p., 24,95 $.

Le programme Des ordis pour les profs va bon train

Depuis la livraison du premier ordinateur dans le cadre du programme Des ordis pour les profs, le 5 avril dernier, la Direction générale des technologies de l’information et de la communication (DGTIC) a livré 1079 ordinateurs; il en reste moins d’une centaine à installer. Selon la DGTIC, 75,5 % des professeurs et chercheurs ont opté pour le modèle PC HP et 24,5 % ont préféré les produits Apple; 68 % ont choisi le modèle portatif et 32 % le modèle de table.

Au total, 153 personnes ont reporté leur commande à juin 2002. Il faut en moyenne une demi-journée de travail à un technicien pour configurer un ordinateur et effectuer le transfert des fichiers de l’ancien poste de travail au nouveau.

L’objectif du programme Des ordis pour les profs est de mettre un ordinateur à la disposition de chaque membre de l’unité d’accréditation du Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal. Ce programme est appliqué par la DGTIC, qui travaille en étroite collaboration avec INSO afin d’assurer le meilleur soutien informatique possible aux bénéficiaires du programme. La Direction des ressources humaines offre aux professeurs et aux chercheurs qui le désirent une formation afin de leur permettre de se familiariser avec leur nouvel environnement informatique de travail.

Dans le cadre du programme, les professeurs et les chercheurs avaient la possibilité de commander des accessoires externes recommandés par la DGTIC. Plus de 1266 accessoires ont été commandés au moment de mettre fin à ce service. Dorénavant, les professeurs et les chercheurs pourront commander des accessoires en adressant une demande à la division Approvisionnements ou en utilisant la carte d’achats de l’Université. Ils pourront aussi s’adresser directement à la boutique d’ordinateurs Micro 2200.

Rapport annuel du Fonds de développement

Le Fonds de développement vient de publier le rapport annuel des activités de développement de l'Université de Montréal au 31 mai 2001. On peut se le procurer en téléphonant au (514) 343-6812; en écrivant au Fonds de développement, Université de Montréal, C. P. 6128, succursale Centre-ville, Montréal (Québec) H3C 3J7; ou par courriel à info@fdev.umontreal.ca.

 



 
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