Édition du 15 octobre 2001 / Volume 36, numéro 7
 
  «Nos grands objectifs ont été atteints, parfois dépassés»
Robert Lacroix dresse le bilan de ses trois premières années de rectorat.

Robert Lacroix

«Les grands objectifs de notre ambitieux projet ont été atteints comme prévu et, la conjoncture aidant, ont parfois même été dépassés», a lancé d’emblée le recteur Robert Lacroix, qui présentait, le 1er octobre devant l’Assemblée universitaire, sa traditionnelle déclaration annuelle (à lire en pages 8 et 9). Alors que débute la quatrième année de son rectorat, M. Lacroix en a profité pour établir le bilan des trois premières tout en précisant les nouvelles priorités.

On s’en souvient, lors de son entrée en fonction, Robert Lacroix s’était donné comme objectif premier de libérer l’Université de Montréal du carcan financier qui l’étouffait. Eh bien voilà, c’est fait.

Grâce à une action concertée, basée sur l’utilisation du congé temporaire de cotisation au Régime de retraite, la levée des contingentements et la création de plusieurs nouveaux programmes, l’Université a donc réussi, en trois ans seulement, à attirer beaucoup de nouveaux étudiants et à équilibrer son budget.

Nouveaux programmes

«Les nouveaux programmes constituent un facteur déterminant du repositionnement de notre institution dans l’environnement universitaire québécois, a dit le recteur. L’image de renouveau et de dynamisme que l’Université projette depuis quelque temps doit beaucoup à cette transformation profonde de notre portefeuille de programmes d’études, une transformation qui a eu, j’en suis convaincu, un impact non négligeable sur les perceptions des clientèles potentielles.»

Ainsi, de 1998-1999 à 2000-2001, la clientèle étudiante est passée de 23 812 à 26 245 étudiants en équivalents temps complet (ETC). Pour l’année 2001-2002, l’augmentation est de cinq pour cent pour chacun des deux premiers trimestres, alors que les chiffres préliminaires de la CREPUQ laissent entendre que la clientèle étudiante stagne et même diminue dans la plupart des universités québécoises (voir page 4).

Cet afflux d’étudiants ne s’est pas fait au détriment de la qualité puisque la cote R des nouveaux admis est passée, en trois ans, de 27,96 à 28,44.

Priorité: le troisième cycle

Seule ombre au tableau: le nombre des inscrits au troisième cycle plafonne, et ce, malgré une hausse substantielle des sommes allouées au programme de soutien financier aux étudiants. Le recteur fait donc de l’augmentation du bassin de clientèle et de la qualité des étudiants dans les programmes de doctorat un objectif prioritaire pour l’année qui commence.
Si le nombre d’étudiants était demeuré le même qu’en 1998, l’Université afficherait un manque à gagner de 21,3 M$ sur son budget de fonctionnement de 2001-2002. Au contraire, le recteur prévoit qu’en 2000-2001 et 2001-2002 l’Université dégagera des surplus budgétaires d’environ 1,5 M$.

Au cours des trois dernières années, les salles de classe et les résidences ont été rénovées et modernisées, tandis qu’un guichet étudiant a été ouvert. On travaille présentement à l’implantation d’un centre de services unifiés pour les étudiants au Pavillon J.-A.-DeSève.

En recherche, l’Université reçoit une part importante des fonds alloués par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI), Valorisation-recherche Québec et les autres conseils subventionnaires, sans compter les chaires de recherche du Canada.

Quant à la construction du premier bâtiment de la technopole, le Pavillon J.-A.-Bombardier, évaluée à 60 M$, elle devrait commencer en 2001-2002, de même que celle du Centre de recherche en aéronautique du Conseil national de recherches du Canada. Un centre de recherche en éthique et un groupe de travail sur les lettres et les sciences humaines seront créés, sans oublier l’accent mis sur la statistique sociale autour de l’Institut de la statistique de l’UNESCO, déjà installé sur le campus. Dans le secteur biomédical et de la santé, l’Université consolidera son leadership en concertation avec le CHUM, le CHUME et l’IRCM et mettra sur pied un institut de recherche en immunologie et sur le cancer. Elle espère également obtenir de la FCI 57 M$ pour la construction d’une animalerie destinée à abriter des souris transgéniques.

Ressources humaines et développement

Grâce aux ententes de planification, 162 postes de professeurs ont été alloués sur les 200 nouveaux postes prévus. Le budget des bibliothèques sera augmenté de 1,1 M$ en 2001-2002, après une hausse similaire l’an dernier. L’Université fera un appel d’offres pour le remplacement de ses systèmes d’informatique de gestion et mettra en place une direction des relations internationales.

De juin 2000 à septembre 2001, le nombre de postes de professeurs est passé de 1168 à 1235, le personnel enseignant à temps partiel a augmenté de 25 % depuis 1997-1998 et 40 postes ont été créés chez le personnel non enseignant régulier.

La campagne Un monde de projets a permis de recueillir des engagements de 139 M$ sur un objectif de 125 M$. Quant à la visibilité et à la notoriété de l’Université de Montréal, elles se sont accrues de façon considérable depuis trois ans, a constaté le recteur. Il a d’ailleurs profité de l’occasion pour souligner la contribution du vice-recteur aux affaires publiques et au développement, Patrick C. Robert, qui «a accompli un travail énorme sur une période très courte». M. Robert quittant l’Université à la fin de l’année, M. Lacroix compte conserver «la responsabilité ultime» des affaires publiques et du développement afin d’affecter le poste de vice-recteur ainsi libéré aux ressources humaines, responsabilités qui incombent présentement au vice-recteur exécutif, Michel Trahan. Afin de donner plus d’impulsion à l’internationalisation de l’Université, le vice-rectorat de François Duchesneau porte désormais le nom de vice-rectorat à la planification et aux relations internationales.

F.L.



 
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