Édition du 15 octobre 2001 / Volume 36, numéro 7
 
  Prix de l’ACFAS
Trois chercheurs et trois étudiantes de l’Université de Montréal obtiennent des prix

Férima Coulibaly, du Département de nutrition, a remporté le Prix de l'Université de Montréal

Au cours d'un gala, qui avait lieu le 4 octobre à l’Université du Québec à Montréal en présence de David Cliche, ministre délégué à la Recherche, à la Science et à la Technologie, l’ACFAS a attribué 17 prix à des chercheurs, des innovateurs et des étudiants exceptionnels.

Ainsi, Michel Bergeron, du Département de physiologie, s’est vu remettre le prix Adrien-Pouliot; Nabil G. Seidah, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, le prix Léo-Pariseau; et la sociologue Danielle Juteau, le prix Marcel-Vincent.

Chez les étudiants, Barbara Valastro, du Département de pharmacologie, a obtenu le prix Bernard-Belleau; Nathalie Langis, de l’École des Hautes Études Commerciales, un prix d’excellence Desjardins; et Férima Coulibaly, du Département de nutrition, le Prix de l’Université de Montréal.

Michel Bergeron

Michel Bergeron a contribué de façon exceptionnelle à la coopération France-Québec et à la vitalité de la langue française dans la communauté scientifique. En fondant, en 1983, la revue Médecine-sciences, il a créé une revue internationale de biologie et de médecine en langue française qui reflète la très grande qualité de la recherche effectuée dans la francophonie.

M. Bergeron a agi à titre de rédacteur en chef de la revue jusqu’en 1999 et il en est aujourd’hui le directeur général. Sous son impulsion, la publication franco-québécoise s’est non seulement hissée au premier rang des revues biomédicales de langue française, mais elle est aussi devenue une référence dans le milieu scientifique international. En 1996, il innove de nouveau en lançant Les sélections de Médecine-sciences, une publication destinée aux omnipraticiens et aux étudiants en médecine familiale.

Michel Bergeron, qui un est spécialiste de la néphrologie, est entré au Département de physiologie il y a une trentaine d’années. En plus d’être professeur titulaire, il a dirigé le Département de 1986 à 1993. Il a aussi dirigé un laboratoire de recherche en physiologie rénale, qui a été subventionné pendant 29 ans par le Conseil de recherches médicales du Canada et d’autres fondations, dont les travaux ont mené à d’importantes découvertes scientifiques. Il est l’auteur de plus de 200 articles originaux et communications savantes. Il a prononcé plus de 60 conférences majeures partout dans le monde.

Le travail de Michel Bergeron a obtenu une reconnaissance internationale, comme en témoignent les postes qu’il a occupés au sein de diverses organisations scientifiques et les prix qu’on lui a décernés, notamment le prix Michel-Sarrazin, de la Société canadienne de physiologie. Il a récemment été nommé correspondant émérite de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale de France.

Créé au printemps 2000 en l’honneur du mathématicien Adrien Pouliot, ce prix qu’il a reçu vise à souligner l’excellence de travaux réalisés en collaboration avec une personne ou une équipe de la France et qui ont des retombées des deux côtés de l’Atlantique. Il est commandité par le mnistère des Relations internationales du Québec et le consulat général de France à Québec.

Nabil G. Seidah

Nabil G. Seidah est considéré comme le plus grand spécialiste mondial dans son domaine de recherche, les enzymes de conversion ou convertases. Ses importantes découvertes, fruit de nombreuses années de travail, ont permis des avancées significatives de la recherche en biologie moléculaire, plus particulièrement en biologie du développement et en neurosciences.

En 1991, la prestigieuse revue américaine Science accueillait ainsi la découverte de M. Seidah: «Les biologistes seront désormais mieux outillés pour comprendre le fonctionnement du cerveau et le processus de développement de l’embryon, deux des plus grands mystères de la vie.» Son travail sur les convertases est par ailleurs déterminant pour la recherche sur le traitement de maladies comme le cancer, l’athérosclérose, le sida et la maladie d’Alzheimer. Les convertases jouent en effet un rôle dans la maturation des virus et pourraient devenir une cible dans les thérapies antivirales.

Scientifique polyvalent, Nabil G. Seidah a travaillé en mathématiques, en chimie physique et en chimie des protéines, avant d’appliquer ses connaissances à la biologie. Il s’est joint au personnel de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) en 1974, où il a mené des recherches en collaboration avec Michel Chrétien au Laboratoire de protéines et hormones pituitaires. Il a également enseigné aux départements de biochimie et de médecine de l’Université de Montréal ainsi qu’à l’Université McGill. Depuis 1983, il dirige le laboratoire J.-A.-DeSève de biochimie neuroendocrinienne à l’IRCM.

Nabil G. Seidah a publié plus de 450 articles et se classait au 11e rang des chercheurs canadiens les plus cités entre 1981 et 1990. Il est «fellow» de la Société royale du Canada, officier de l’Ordre du Québec et membre de l’Ordre du Canada, en plus d’avoir obtenu la médaille d’honneur de la Fondation de recherche en santé de la Rx&D. Les Canadiens pour la recherche médicale lui ont aussi décerné le titre de scientifique émérite.

Créé en 1944 en l’honneur du premier président de l’ACFAS, le prix Léo-Pariseau souligne le travail d’une personne dans le domaine des sciences biologiques et des sciences de la santé. Ce prix est commandité par Merck Frosst.

Danielle Juteau

Par ses recherches en sociologie, Danielle Juteau a contribué à la compréhension de phénomènes comme les rapports ethniques, l’ethnicité et le travail des femmes.

Considérée par ses pairs comme l’une des plus importantes penseuses et analystes de la société québécoise, Mme Juteau a fourni à la communauté scientifique internationale de nouvelles perspectives quant aux relations ethniques et au nationalisme ailleurs dans le monde. Son livre L’ethnicité et ses frontières, publié en 1999, propose une théorisation des rapports sociaux ethniques et marque le début d’une recherche comparative regroupant un réseau international de chercheurs en ethnicité.

Titulaire de la Chaire en relations ethniques de l’Université de Montréal depuis 1991, Danielle Juteau est également professeure au Département de sociologie depuis 1985. Auparavant, elle a enseigné pendant près de 10 ans à l’Université d’Ottawa. Elle a contribué à la fondation du groupe de recherche Ethnicité et société en 1989.

Depuis plus de 20 ans, Danielle Juteau a mené des recherches sur une variété de sujets, notamment sur les communautés religieuses de femmes au Québec, l’entrepreneurship ethnique et le quartier Côte-des-Neiges. Elle travaille actuellement sur les transformations du pluralisme au Québec et sur les nouvelles formes de la citoyenneté. Au fil des années, elle a obtenu un appui financier constant d’organismes comme le fonds FCAR et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

La qualité et la pertinence de son travail lui ont valu de nombreuses invitations comme chercheuse dans des établissements européens et américains tels que le Laboratoire de recherche sur les migrations internationales de l’Université de Poitiers, le Collectif sur le vocabulaire historique et critique des relations interethniques de Paris, l’Université Lancaster au Royaume-Uni et l’UCLA. L’Université Carleton et l’Université McGill l’ont récemment invitée comme conférencière. Elle est membre de la Société royale du Canada depuis 1996.

Le prix Marcel-Vincent a été intitué en 1975 en l’honneur du premier président francophone de Bell Canada. Il couronne les travaux d’une personne en sciences sociales. Ce prix est commandité par Bell Canada.

Barbara Valastro

Barbara Valastro amorçait l’an dernier un doctorat en pharmacologie sur les récepteurs glutamatergiques du cerveau. Son travail de recherche vise à élucider les bases biochimiques de la vulnérabilité des neurones dans le vieillissement prématuré et le diabète. Il contribuera éventuellement à l’élaboration de thérapies plus efficaces contre le diabète, la maladie l’Alzheimer et les maladies cardiovasculaires.

Ses recherches ont déjà commencé à porter leurs fruits et ont donné lieu à une production impressionnante à ce stade de sa formation, puisqu’elle a participé, au cours de la dernière année, à quatre publications, dont trois à titre de premier auteur. Une autre est actuellement en préparation. Elle a également donné une dizaine de conférences, dont trois à la Society for Neurosciences, aux États-Unis.

La qualité de son travail de recherche a valu à Barbara Valastro des bourses du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et de l’association Diabète Québec. Pendant sa maîtrise en pharmacologie, elle a obtenu des A tout au cours de l’année.

Le prix Bernard-Belleau est destiné à un étudiant qui entame des études de doctorat dans le domaine de la santé ou des produits pharmaceutiques. Il souligne les résultats des études de deuxième cycle et la qualité du projet de doctorat. Il est commandité par Shire BioChem.

Nathalie Langis

Étudiante à l’École des Hautes Études Commerciales, Nathalie Langis réussit à exceller à la fois dans ses études, son travail et son engagement dans la communauté. Elle a été embauchée comme assistante de recherche dès son arrivée aux HEC.

Inscrite à la maîtrise en gestion des ressources humaines, Nathalie Langis se penche sur la motivation des travailleurs à temps partiel et à temps plein dans le commerce de détail. Elle a obtenu des bourses d’excellence de l’École des HEC, de Rona et de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec. Sa moyenne de 4,24/4,33, obtenue au cours de ses deux premières années au baccalauréat à l’Université Laval, lui a valu un diplôme du Tracé Hermès, qui souligne sa performance scolaire et ses réalisations para-universitaires. Parmi celles-ci figurent sa participation à la mise sur pied de la simulation de gestion interactive pour l’Association des étudiants en management et son engagement auprès des étudiants aux prises avec des difficultés d’apprentissage en anglais.

Pendant sa troisième année au baccalauréat, complétée à l’Université Marquette de Milwaukee, aux États-Unis, elle s’est illustrée en obtenant une moyenne de 3,91/4,00 dans une langue d’enseignement qui n’est pas sa langue maternelle.

Les prix d’excellence Desjardins sont destinés à des étudiants qui commencent leur maîtrise ou leur doctorat. Ils sont commandités par la fondation Desjardins.



 
Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications