Édition du 5 novembre 2001 / Volume 36, numéro 10
 
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La «radiologie douce» à l'essai à Montréal
Jacques de Guise a travaillé à un système à basses doses de rayon X.

Jacques de Guise

Un système d’imagerie médicale en trois dimensions utilisant moins de rayons X sera mis à l’essai au début de 2002 à Montréal. Ce système, basé en partie sur les travaux de Georges Charpak, Prix Nobel français de physique, fonctionne avec 10 à 20 fois moins de rayons X que les appareils traditionnels, tout en présentant une qualité d’image inégalée. Pour les patients dont les os, les muscles ou les ligaments ont été altérés, les risques liés à l’exposition répétée à des radiations seront ainsi considérablement amoindris.

Ce système d’imagerie unique au monde a été conçu par une équipe franco-canadienne dirigée par Jacques de Guise, responsable du Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie du CHUM et professeur associé au Département de chirurgie de la Faculté de médecine, et par Wafa Skalli, de l’École nationale supérieure des arts et métiers de Paris. Le prototype permet d’obtenir deux plans radiographiques simultanés de face et de profil d’un patient en position debout. En plus d’augmenter la précision et la qualité des images obtenues, les chercheurs sont parvenus à créer une image en trois dimensions à partir des deux plans.

«Notre outil est un complément hors pair du système de tomographie Scanner en trois dimensions, qui est largement utilisé pour obtenir des représentations en coupe du corps humain, explique Jacques de Guise, qui est aussi professeur à l’École de technologie supérieure (ETS). Par exemple, il permet la représentation précise de la colonne vertébrale au moyen de deux images face-profil. Pour obtenir une même image tridimensionnelle, un appareil traditionnel a besoin de 300 à 500 images.»

Autre avantage: les tissus mous (cartilage, muscle, disque intervertébral) seront observables alors que les examens radiographiques classiques ne permettent que l’observation des os.

Selon le chercheur, la représentation 3D est essentielle pour améliorer le diagnostic de lésions ou de pathologies complexes (par exemple les déformations scoliotiques) et pour mieux évaluer et planifier leurs méthodes de correction, qu’elles soient orthopédiques ou chirurgicales.

L’outil sera testé dans deux hôpitaux universitaires, soit Sainte-Justine et Notre-Dame (CHUM). Le projet est réalisé en collaboration avec l’ETS, l’École Polytechnique de Montréal, les hôpitaux Sainte-Justine et Notre-Dame (CHUM), l’École nationale supérieure des arts et métiers de Paris, l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Paris et la société française Biospace, qui vient de créer une filiale au Canada, Biospace Radiologie Québec. Le projet est financé en partie par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, la Fondation canadienne pour l’innovation, le ministère de l’Éducation du Québec, Valorisation-recherche Québec et Biospace.

Troisième concours de vulgarisation scientifique de l'AEGSFM

Le premier prix du concours de vulgarisation scientifique de l’AEGSFM porte le nom de Michel Bergeron, chercheur au Département de physiologie.

Le troisième concours de vulgarisation scientifique de l’Association des étudiants aux grades supérieurs de la Faculté de médecine (AEGSFM) est lancé. Il s’adresse aux étudiants-chercheurs (incluant les stagiaires d’été, les étudiants à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat ainsi que les résidents en médecine) de l’Université de Montréal et des hôpitaux affiliés. Ce concours est organisé avec la collaboration de la librairie Olivieri, de la revue Dire, du Fonds d’investissement des cycles supérieurs de l’Université de Montréal (FICSUM), de la fondation Famille-Michel-Bergeron et du vice-décanat aux études supérieures et à la recherche de la Faculté de médecine.

Trois textes seront primés et leurs auteurs recevront des bourses de 500 $ (prix Michel-Bergeron), 200 $ (deuxième prix) et 50 $ (troisième prix), cette dernière consistant en un bon d’achat à la librairie Olivieri. Les candidats recevront des abonnements d’un an à la revue Découvrir, publiée par l’Association francophone pour le savoir, et à la revue Médecine-science. En outre, les textes primés seront publiés par la revue Dire et les auteurs toucheront la somme habituelle de 25 $ offerte par le FICSUM. Les autres textes pourront être publiés après le processus de sélection.

La vulgarisation scientifique est un moyen privilégié dans la dynamique de la valorisation et du transfert des connaissances vers la population. C’est là l’une des pierres angulaires de la récente Politique scientifique du Québec, présentée en janvier 2001 par le ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Jean Rochon. De plus en plus, les textes de vulgarisation scientifique sont pris en compte par les organismes subventionnaires lorsqu’ils figurent dans le curriculum vitæ des candidats aux bourses et subventions.

Ce concours a été créé en 1999 par l’AEGSFM dans le but de permettre aux jeunes chercheurs d’exercer leurs talents de communicateurs. L’an dernier, la remise des prix a eu lieu durant le Congrès des jeunes chercheurs en santé de la Faculté de médecine et de ses hôpitaux affiliés. On avait alors souligné la contribution de Michel Bergeron à l’accessibilité à la science pour les professionnels de la santé et les chercheurs en sciences biomédicales. C’est pourquoi le premier prix porte le nom de ce médecin et professeur-chercheur du Département de physiologie. Michel Bergeron préside d’ailleurs le jury composé de professionnels de l’édition et de scientifiques.

Le sujet des textes est libre et n’a pas besoin d’être lié au domaine de recherche du candidat. La date limite pour la remise des textes est le 6 décembre. Les règles relatives à la forme des articles peuvent être consultées sur le site du journal Dire (www.fae cum.umontreal.ca/dire.html).

Le premier prix du concours de vulgarisation scientifique de l’AEGSFM porte le nom de Michel Bergeron, chercheur au Département de physiologie.

Mise en ligne de la nouvelle version du Bottin électronique

La nouvelle version du Bottin électronique est désormais accessible à partir de n’importe quel ordinateur relié au réseau Internet. Plus flexible, cette nouvelle version permet une meilleure intégration avec les différents outils Internet comme les fureteurs, les serveurs et les lecteurs de courriels et de carnets d’adresses.

Entre autres nouveautés, l’adresse de courrier électronique cliquable dans le Bottin des personnes lance automatiquement le lecteur de courriel en mode nouveau message. Il est aussi possible d’effectuer une demande de mise à jour des renseignements personnels en remplissant un formulaire électronique. Le système fusionne maintenant les données de la téléphonie et celles de la Direction des ressources humaines et du Registrariat, facilitant ainsi l’actualisation quotidienne des renseignements en fonction des mouvements du personnel et des modifications de parcours des étudiants.

La Direction générale des technologies de l’information et de la communication offrira incessamment à la communauté universitaire l’intégration du Bottin électronique au lecteur de courriels.

ACFAS: appel de propositions

L’Association francophone pour le savoir (ACFAS) invite la communauté scientifique à lui soumettre des propositions de communications libres, de colloques, d’ateliers et de forums pour son 70e congrès, qui se déroulera à l’Université Laval du 13 au 17 mai 2002.

Les dates limites pour soumettre une proposition sont le 12 novembre pour les colloques, ateliers et forums et le 23 novembre pour les communications libres. Le programme du congrès couvre toutes les grandes disciplines de la recherche: les sciences de la vie et de la santé, les sciences physiques, les mathématiques et le génie, les lettres, les arts et les sciences humaines, les sciences sociales ainsi que l’éducation.

Le congrès se déroulera sur le thème «Science et savoir: pour qui? pourquoi?» Plus de 5000 congressistes sont attendus à ce rassemblement de la science, qui demeure, pour les scientifiques, un lieu privilégié pour la présentation de leurs plus récents travaux de même que pour prendre le pouls des derniers développements de la recherche.

Renseignements: (514) 849-0045; congres@acfas.ca; www.acfas.ca/congres



 
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