Édition du 5 novembre 2001 / Volume 36, numéro 10
 
  Vient de paraître


Nouvelles écritures francophones

Le terme «baroque», qui désignait à l’origine une perle irrégulière, s’emploie aujourd’hui couramment comme synonyme de «bizarre, fantaisiste, déplacé». En ce sens, les œuvres littéraires francophones, produites en dehors de la France, qui font l’objet des études de cet ouvrage, paraissent souvent baroques, et leurs auteurs se perçoivent volontiers comme des «irréguliers», par comparaison avec les écrivains de l’Hexagone, dont l’identité semble mieux établie.

Le terme «baroque» sert aussi à caractériser une époque de transition — et les styles foisonnants qui l’ont illustrée — où les certitudes du Moyen Âge chrétien ne tenaient plus, mais sans qu’elles aient été remplacées encore par les valeurs des Temps modernes. En cet autre sens, les nouvelles écritures francophones peuvent également être dites «baroques». Elles témoignent en effet d’une époque qui a perdu ses repères, entre chaos et catastrophes —la postmodernité, diraient certains — et d’une esthétique expressionniste qui ne craint pas l’expérimentation sauvage et qui mêle allègrement les formes héritées du passé et les procédés d’avant-garde, le réel et l’imaginaire.

Cet ouvrage permet de découvrir ces écritures «nouvelles, mais possédant déjà une histoire, avec des étapes reconnaissables, des courants successifs, voire une préhistoire, si l’on tient compte des importantes traditions orales» qui les ont engendrées.

Jean Cléo Godin est professeur retraité du Département d’études françaises de l’Université de Montréal.

Sous la direction de Jean Cléo Godin, Nouvelles écritures francophones: vers un nouveau baroque?, Presses de l’Université de Montréal, 2001, 444 p., 34,95 $.

Le brevet sur l’animal

À une époque où les progrès des biotechnologies connaissent une croissance fulgurante, les scientifiques préconisent une solution révolutionnaire au problème de la pénurie d’organes: la xénotransplantation, c’est-à-dire la transplantation d’organes animaux chez l’être humain. Cet ouvrage est consacré à l’analyse d’une question juridique qui en découle, soit le brevet sur l’animal, qui s’inscrit dans le débat plus général du brevet sur le vivant. Cette question soulève de grands remous et provoque beaucoup d’appréhension dans la mesure où le brevet fait craindre une «marchandisation» du vivant menant à celle de l’homme. Au Canada, la question n’est pas encore réglée. Après une dizaine d’années devant les tribunaux, elle se trouve actuellement entre les mains de la Cour suprême. L’impact de cette décision tant attendue pourrait être lourd de conséquences.

Afin de circonscrire la problématique, l’auteure procède à une analyse comparative de l’état du droit canadien, européen et américain sur la question. Elle examine également les préoccupations éthiques inhérentes au débat, ainsi que les enjeux économiques qu’il soulève.

À l’issue de son analyse, elle propose des solutions et des pistes de réflexion visant l’atteinte d’un équilibre, qui se révèle essentiel, entre ces divers enjeux.

Alexandra Obadia est avocate et membre du barreau du Québec depuis 1991. Elle est également agente de recherche au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal dans le domaine de la génétique.

Alexandra Obadia, Le brevet sur l’animal, Sainte-Foy, Presses de l’Université du Québec, 2001, 140 p., 20 $.

Écriture et judéité au Québec

La revue Études françaises consacre son dernier numéro à la littérature juive au Québec. Écrite en langue yiddish, puis en anglais et plus récemment en français, la littérature juive au Québec, essentiellement en milieu montréalais, interroge de manière fondamentale les thèmes de l’identité, de la transmission de l’héritage, de la mémoire et de la pluralité des langues. L’inscription de la judéité mérite par ailleurs d’être examinée chez les écrivains du Québec français et, plus largement, dans la littérature québécoise comme un ensemble de traces dont celle-ci est imprégnée.

Études françaises: écriture et judéité au Québec, vol. 37, no 3, Presses de l’Université de Montréal, 2001, 172 p., 12 $.

Le village québécois d’aujourd’hui

Le marché du village est en pleine effervescence et les étals sont pleins — de mots plus encore que de choses. C’est l’heure de la criée. Journalistes, chroniqueurs, politiciens, professeurs, tonitrueurs de tavernes, commentateurs sportifs, amoureux, chanteurs, restaurateurs, caféinomanes, communicateurs de tout poil, spécialistes du un-coup-de-fil-et-on-s’en-reparle, soliloqueurs, tous causent, haranguent, discutent, font l’article, vitupèrent, vendent des ou leurs salades, font valser les expressions dans tous les sens.

Benoît Melançon et Pierre Popovic ont tendu l’oreille à cette parlotte publique et ils ont rapporté de leur périple dans le village québécois d’aujourd’hui un glossaire qui est aussi un récit de voyage: dans les mots, dans l’actualité, dans la société.

Benoît Melançon et Pierre Popovic sont professeurs agrégés au Département d’études françaises de l’Université de Montréal.

Benoît Melançon et Pierre Popovic, Le village québécois d’aujourd’hui, Montréal, Fides, 2001, 14  p.

Nouvelle économie: nouveaux enjeux de formation

L’ouvrage fait suite au colloque «Compétences et formation: éléments de base du leadership et de l’économie du savoir», qui a eu lieu au mois d’avril 2001 à l’École des Hautes Études Commerciales (HEC). Il rend compte de la place qu’occupe la formation de base dans les entreprises d’aujourd’hui, que ce soit par la mobilisation des employés, l’implantation stratégique de programmes de formation, la reconnaissance des compétences tacites ou encore une approche liée au leadership.

Le recueil regroupe des textes de Hervé Sérieyx, spécialiste international en management et penseur, Laurent Lapierre, titulaire de la Chaire de leadership Pierre-Péladeau aux HEC, et Martin Thériault, président syndical d’Iron Ore, ainsi que de nombreux autres spécialistes et professionnels du domaine de la formation, dont Steve Blouin, Geneviève Desautels, Mehran Ébrahimi, Monique Larocque, Laurent Simon et Natacha Viens.

Nouvelle économie: nouveaux enjeux de formation, coll. Collectif, 130 p., 2001.

La gestion des ressources humaines

Avec le nouveau millénaire, la gestion des ressources humaines est confrontée à de nouveaux enjeux et s’apprête à renouveler ses pratiques. Synthèse des connaissances et des études sur la discipline, cet ouvrage est destiné aux étudiants et aux gestionnaires. Il les initie aux rudiments de la dimension opérationnelle de la gestion des ressources humaines et constitue un livre de référence et un manuel de formation donnant accès aux connaissances générales et spécialisées de la discipline.

Cette troisième édition a permis d’actualiser le contenu de l’ouvrage et d’en restructurer les chapitres.

Shimon L. Dolan et Tania Saba sont professeurs à l’École de relations industrielles.

Shimon L. Dolan, Tania Saba, Susan E. Jackson et Randall S. Schuler, La gestion des ressources humaines, Saint-Laurent, ERPI, 2001, 750 p., 69,95 $.



 
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