Édition du 10 décembre 2001 / Volume 36, numéro 15
 
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Respect des contrats - Voyages médiatique - Joseph Hubert, doyen de la FAS - Prix Opus - Technopole Montréal - Un nouveau portail pour les comptables - Cours en plein air

L’Assemblée universitaire demande le respect des contrats

Au cours de sa séance du 3 décembre, l’Assemblée universitaire a résolu d’appuyer le recteur de l’Université dans ses interventions et ses démarches visant à forcer le gouvernement du Québec à respecter les contrats de performance signés l’année dernière.

«Il serait extrêmement néfaste pour l’avenir des relations entre les universités et le ministère de l’Éducation que les ententes soient remises en question, a déclaré le recteur Robert Lacroix. La machine est déjà en branle et les contrats doivent être honorés.»

M. Lacroix a cependant précisé qu’à ce jour le ministre François Legault n’avait pas remis en cause sa signature. «Mais le ministre ne s’est prononcé sur rien…», a-t-il ajouté.

Sur une proposition de Benoît Riopel, représentant étudiant, les membres de l’Assemblée universitaire ont unanimement donné leur appui au recteur pour qu’il exige du gouvernement le respect non seulement des engagements pour les contrats de performance mais aussi de ses promesses faites au Sommet de la jeunesse.Le recteur a de plus mentionné qu’une nouvelle formule de financement des universités était actuellement à l’étude, mais qu’elle n’avait pas été très bien reçue par le milieu.

Quant au classement des universités publié il y a quelques semaines par le magazine Maclean’s Hunter, Robert Lacroix s’est dit inquiet du fait que l’UdeM n’arrive qu’au septième rang parmi l’ensemble des universités canadiennes, même s’il s’agit là d’un gain de trois places par rapport à l’an dernier.

«Il faudra analyser les causes qui nous conduisent à occuper ce rang», a indiqué le recteur en précisant que l’UdeM arrive deuxième dans le classement de la firme Re$earch Infosource, de Toronto. Ce classement est basé sur les subventions reçues par les chercheurs.

Les membres de l’Assemblée universitaire ont par ailleurs convenu de reporter à février l’adoption du projet de politique interculturelle parce que certaines dispositions du projet, notamment la notion d’interculturalisme, ainsi que les modalités de mise en application leur paraissaient trop floues.

D.B.

Voyages dans l’espace médiatique

Un État peut-il contrôler les activités médiatiques sur son territoire? C’est la question que posait Monroe Price, le 29 novembre dernier, à l’occasion de la conférence commémorative Spry «Voyages dans l’espace médiatique. Médias globaux et contrôles nationaux: repenser le rôle de l’État».

«Alors qu’il semble que la liberté de recevoir et d’émettre des idées fasse fi de toutes les barrières, il serait naïf de croire que l’information se balade réellement sans la moindre restriction», a souligné le professeur de l’École de droit de l’Université Yeshiva (New York).
M. Price constate un changement de cap du contrôle étatique vers des approches d’ouvertures régionales et multilatérales et vers un système législatif basé davantage sur la régulation et l’entente. «Même si l’influence d’un État sur les médias d’un autre n’est pas un phénomène récent, les interactions par l’entremise d’ententes et de traités qui portent sur la circulation d’information, d’idées et de données s’intensifient grandement», a-t-il déclaré.

Les grands conglomérats produisent et forgent la conscience mondiale, a ajouté M. Price. «Depuis toujours, les détenteurs du pouvoir font pression pour influencer la formulation des politiques et l’opinion publique à l’étranger, de la même façon que les gouvernements, par la propagande, tentent d’influencer les populations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières. Malgré l’importance encore marquée d’outils plus traditionnels comme la radio internationale, ce processus est désormais devenu globalement et technologiquement plus raffiné.»

«Les décisions concernant l’espace médiatique d’un État ont des ramifications au-delà de ses propres frontières en ce qui concerne les échanges et la sécurité globale, a poursuivi Monroe Price. L’attention internationale s’intensifie alors que les gouvernements deviennent obsédés par le pouvoir de l’information. En temps de paix, ils s’y intéressent pour ses qualités de domination et de création de richesses et, en temps de guerre, ils le considèrent comme une arme de contrôle efficace. Ainsi, même si les États conservent leur indépendance culturelle par des lois particulières, l’importance des décisions qu’ils prennent est, de plus en plus, influencée par diverses pressions et obligations internationales.»

Cette communication avait lieu à l’intérieur d’un programme de conférences et d’activités mis sur pied par l’Université de Montréal et l’Université Simon Fraser. Ce programme a été rendu possible grâce à un don de la famille et des amis de Graham Spry, qui fut un ardent défenseur de la radiodiffusion publique au Canada.

Le texte intégral de la conférence est disponible en anglais à l’adresse http://www.fas.umontreal.ca/COM/spry/

Joseph Hubert, doyen de la Faculté des arts et des sciences

Le Conseil de l’Université de Montréal a nommé Joseph Hubert doyen de la Faculté des arts et des sciences (FAS); il entrera en fonction le 1er janvier 2002 pour un mandat de quatre ans.

Professeur titulaire au Département de chimie, M. Hubert assume depuis plus de sept ans les fonctions de vice-doyen à la recherche et de responsable du secteur des sciences à la FAS.

Titulaire d’un doctorat en chimie inorganique, M. Hubert a entrepris sa carrière à l’Université de Montréal comme attaché de recherche en 1974. Il a été directeur du Département de chimie de 1987 à 1994. Depuis 1996, M. Hubert fait partie du Comité de planification et du Comité universitaire d’éthique de l’Université.

Dans son laboratoire du Département de chimie, M. Hubert a formé une soixantaine d’étudiants à la maîtrise, huit étudiants au doctorat et une quinzaine de stagiaires postdoctoraux. Les programmes de recherche de ce laboratoire portent sur l’étude fondamentale des plasmas utilisés en spectrométrie analytique et sur l’analyse chimique inorganique et organique. Les recherches de M. Hubert sont financées par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, par le Fonds de l’aide aux chercheurs et par l’industrie sous forme de partenariats.

La FAS est constituée de 26 départements et de plusieurs centres, groupes et chaires de recherche; elle regroupe 600 professeurs, quelque 12 000 étudiants et environ 300 autres membres du personnel.

La Faculté de musique remporte plusieurs prix Opus

Jean-Jacques Nattiez

Au Gala des prix Opus, le 25 novembre, la Faculté de musique de l’Université de Montréal et ses membres ont raflé plusieurs honneurs, dont le prix Opus du diffuseur de l’année pour l’ensemble des activités du cinquantenaire de la Faculté. Le prix Opus de la personnalité de l’année a par ailleurs été décerné à Jean-Jacques Nattiez pour l’organisation des activités de cet événement.

Créés par le Conseil québécois de la musique, les prix Opus soulignent «l’excellence de la musique de concert au Québec, le dynamisme et la diversité du milieu musical québécois». Le cinquième palmarès annuel des prix Opus comporte 26 prix, dont 5 ont été attribués à la Faculté de musique et à ses membres.

Dans la catégorie «disque de l’année en musiques classique, romantique et moderne», le jury a honoré Jean Saulnier (professeur) et Yegor Dyachkov (diplômé) pour Chostakovitch, Schnittke et Prokofiev: sonates pour violoncelle et piano (Disques Pelléas). Le disque de l’année en musiques médiévale, de la Renaissance et baroque est celui de Suzie Leblanc (diplômée), Margaret Little (professeure) et Suzie Napper: Amour cruel (ATMA classique). Le quatuor Bozzini, formé de diplômés de la Faculté, dont Isabelle et Stéphanie Bozzini, s’est quant à lui illustré comme découverte de l’année.

Plusieurs autres professeurs, étudiants et diplômés sont aussi membres ou ont été à l’origine d’ensembles récompensés à ce gala tels l’Orchestre symphonique de Montréal, Les violons du Roy, la SMCQ, I Musici, le Nouvel Ensemble moderne, l’Orchestre symphonique de Laval et l’ensemble Pentaèdre.

Construction imminente du Pavillon Joseph-Armand-Bombardier

Les travaux de construction du Pavillon Joseph-Armand-Bombardier, premier pavillon de Technopole Montréal, commenceront au début de l’année 2002 pour une occupation à la fin de 2003.

Le nouveau pavillon de 16 810 m2 sur cinq étages sera bâti sur le flanc ouest de l’École Polytechnique, sur le stationnement actuel. Ce dernier sera remplacé par un stationnement souterrain de deux étages. L’occupation du Pavillon sera partagée en parts égales entre Polytechnique et l’Université de Montréal. Les activités de recherche qui s’y dérouleront seront d’ailleurs souvent à l’interface des spécialités de chacun des deux établissements.

Le Pavillon Joseph-Armand-Bombardier sera un immeuble ultramoderne entièrement consacré à la recherche. Y logeront des équipes de chercheurs du domaine des nanotechnologies, des secteurs biomédical, des biotechnologies, des technologies pharmaceutiques, de l’aéronautique, de l’aérospatiale et des polymères. On y réservera également des locaux pour la préincubation d’entreprises et la Maison des technologies d’enseignement.

La construction du Pavillon, dont le coût est estimé à 51 M$, devrait être financée par la fondation J.-A.-Bombardier, la fondation J.-A.-DeSève, le ministère de l’Éducation, le ministère de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Développement économique Canada et la Fondation canadienne pour l’innovation.

Un nouveau portail pour les comptables

Résultat du travail de plusieurs partenaires, la TrousseCA.com est le fruit d’une recherche qui a été menée par trois professeurs de l’École des HEC, soit Michel Vézina et Jacques Fortin, du Service de l’enseignement des sciences comptables, ainsi que Jean Talbot, directeur du Service de l’enseignement des technologies de l’information. Cette recherche constituait la phase I du projet, qui en compte trois.

«Dans le cadre de son projet Info-PME, le Centre francophone d’informatisation des organisations nous avait mandatés pour trouver des applications technologiques pertinentes afin d’inciter les PME comptables à se brancher.» Pour y parvenir, les chercheurs ont tenté de déterminer les enjeux et les défis de la profession. «On s’est rendu compte que les PME comptables avaient des besoins en matière de gestion de l’information, qu’elles étaient désavantagées par rapport aux grands cabinets qui, eux, étaient en mesure de s’offrir des bases de connaissances», a ajouté M. Fortin. L’étude des trois chercheurs s’est échelonnée sur trois ans, jusqu’à la réalisation du prototype.

Pour la phase II, l’Ordre des comptables agréés du Québec, maître d’œuvre du projet, a confié la conception du portail à QuébecTel, maintenant Telus Québec, par sa filiale de développement Versalys.

Avec la TrousseCA.com, les cabinets comptables auront accès à une documentation virtuelle (normes, lois, etc.), à des boîtes à outils (modèles de rapports), à des répertoires, à des bases de connaissances et d’expertises et à des applications en ligne. De plus, les PME comptables pourront profiter de la confirmation bancaire en ligne, une première au Canada.

Partenaire du projet, la Fédération des caisses Desjardins du Québec a décidé de créer une fonctionnalité en ligne pour son réseau AccèsD Affaires afin de permettre aux comptables d’effectuer les opérations de gestion à distance (trésorerie, remises gouvernementales, paiement de factures, etc.) et de consulter et d’imprimer le formulaire de confirmation bancaire des comptes détenus dans les caisses.

Traduits en anglais sous le nom de CAToolbox.com, les portails sont présentement en phase d’expérimentation.

Cours en plein air… le 4 décembre

Un groupe d’étudiants en anthropologie a dû se rabattre sur la place La Laurentienne pour le cours du 4 décembre dernier, précédant l’examen de fin de trimestre. «Pourquoi nous sommes ici? Parce qu’il n’y a pas de locaux disponibles, a expliqué Véronique Duval, auxiliaire d’enseignement du cours Langue, culture et société. Il aurait fallu réserver un local en juin, ce que nous n’avons pas fait.» Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les étudiants ont profité d’un automne particulièrement clément pour affiner en plein air leurs connaissances sur les concepts de métalangage, phonème, morphème et, bien entendu, signifiant/signifié.



 
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