Édition du 14 janvier 2002 / Volume 36, numéro 16
 
  Le chauffe-piscine réinventé
Ou l’art de rendre attrayant un objet pas très branché.

Premier prix: Geneviève Massé, pour le Phare dont les formes rappellent les bittes d’amarrage.

Deuxième prix: Aline Rathier, pour l’Agua Cantante qui ajoute une musique de ruissellement au jardin.

Troisième prix: Philippe Bélanger, pour son Calamare qui permet de chauffer les tuiles du patio.

Les étudiants en design n’excellent pas uniquement lorsqu’il est question d’imaginer de nouvelles formes de chaises ou d’objets de luxe purement décoratifs. À preuve, les résultats du concours Flamme bleue, de Gaz Métropolitain, qui visait à améliorer l’apparence d’un objet au premier abord peu inspirant, le chauffe-piscine!

«Le défi était de concevoir un produit jusque-là inconnu des étudiants et recourant à une technologie inconnue, de découvrir ses conditions d’usage, les caractéristiques des utilisateurs, et d’améliorer le produit en fonction des critères fixés par l’entreprise», explique Jacques Payer, professeur à l’École de design industriel, qui a supervisé cet atelier de troisième année.

Gaz Métropolitain, qui offrait 5000 $ en bourses aux gagnants, a lancé ce concours en constatant que les chauffe-piscine vendus sur le marché, qu’ils soient au gaz ou à l’électricité, étaient peu esthétiques et mal intégrés à l’environnement du jardin. Les caractéristiques que les concepteurs devaient respecter englobaient des valeurs de modernité, le respect de l’environnement et la fonction utilitaire; le produit devait être aussi attrayant et présenter des atouts le distinguant du chauffe-piscine électrique.

Le premier prix, accompagné d’une bourse de 2500 $, est allé à Geneviève Massé pour un chauffe-piscine qu’elle a baptisé le Phare. Par la forme ronde qui peut s’intégrer à tout style de jardin, elle a voulu rappeler les bittes d’amarrage sur les quais. Elle a également assorti le produit d’une paroi extensible à placer dans la piscine et qui permet de ne réchauffer que le volume d’eau nécessaire à une activité restreinte, comme l’aquaforme. Le jury a évalué que le design «nature», réalisé avec beaucoup de sensibilité, pourrait plaire à une vaste clientèle et offrait un haut potentiel de commercialisation.

Le deuxième prix, d’une valeur de 1500 $, est allé à Aline Rathier pour sa conception de l’Agua Cantante. Le chauffe-piscine revêt ici la forme d’un bac de galets sur lesquels coule une partie de l’eau réchauffée avant de retourner à la piscine. L’«eau qui chante» ajoute ainsi une musique naturelle et relaxante au jardin en plus de couvrir le bruit du brûleur. L’intégration a été jugée parfaitement réussie en plus d’apporter, par le jardin d’eau, une valeur ajoutée fort populaire.

Philippe Bélanger a remporté pour sa part le troisième prix, d’une valeur de 1000 $. Son chauffe-piscine Calamare, au design audacieux, reproduit la forme d’un escargot géant. Il offre l’avantage de récupérer la chaleur produite par le brûleur pour réchauffer les tuiles entourant la piscine; ceci permettrait d’étirer la saison de la baignade ou d’augmenter l’utilisation de la piscine par les soirées fraîches. Le jury a apprécié l’aspect ludique et décoratif sortant complètement des sentiers battus.

Les sept maquettes de chauffe-piscine réalisées pour ce concours seront exposées à la mezzanine 2 de la Faculté de l’aménagement à compter du 21 janvier et pour deux semaines.

Daniel Baril



 
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