Édition du 11 février 2002 / Volume 36, numéro 20
 
  Assemblée Universitaire
Adoption d’une politique sur la diversité culturelle

L’Université de Montréal vient de se doter d’un nouvel outil visant à assurer l’intégration harmonieuse des minorités culturelles à l’ensemble de sa communauté et devant guider ses interventions dans les débats publics sur les questions culturelles.

Une politique sur la diversité culturelle a en effet été adoptée à la séance de l’Assemblée universitaire du 4 février dernier. Une proposition en ce sens avait été faite par des représentants étudiants en juin 1997. Un comité ad hoc sur l’interculturalisme avait alors été mis sur pied pour élaborer un projet de politique.

Dans son document de réflexion, le comité justifie la nécessité d’une telle politique notamment par un accroissement continu du pluralisme culturel au sein des établissements scolaires francophones. Cette réalité relativement nouvelle par rapport à ce qui se vit depuis longtemps dans les milieux anglophones oblige à une certaine adaptation si l’Université veut intégrer une nouvelle clientèle dans un contexte où la fréquentation d’universités francophones n’est pas obligatoire.

En plus de rappeler les obligations légales de l’Université en matière de non-discrimination, la politique convie la communauté à contribuer au débat sur l’interculturalisme en gardant comme perspective que l’UdeM est un établissement de formation et de recherche de langue française. Plus précisément, l’Université doit s’assurer que «ses programmes, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la santé ainsi que de l’intervention sociale et des droits humains, forment les étudiants à la compréhension des phénomènes de discrimination et de racisme […], de même qu’à la compréhension des rapports que ces phénomènes entretiennent avec la production des inégalités sociales».

L’Université s’engage également à soutenir et développer les échanges interculturels dans ses activités parascolaires.
Un comité permanent de l’Assemblée universitaire devrait proposer des moyens de mise en œuvre de ces orientations et assurer la mise à jour de la politique.

Interculturel ou ethnoculturel?

Comme les concepts en matière culturelle sont mouvants et ne recoupent pas toujours les mêmes réalités selon les divers intervenants, le comité ad hoc a éprouvé certaines difficultés à cerner son objet. Il a finalement retenu la terminologie utilisée par le gouvernement du Québec pour désigner la prise en compte de la diversité ethnoculturelle, soit le mot «interculturalisme», qui sous-tend d’une part l’adaptation institutionnelle à la diversité de la population et d’autre part la participation de tous à la vie de la communauté.

Le terme «ethnoculturel» est alors apparu, aux membres de l’Assemblée, plus représentatif de la politique, qui devrait être désignée par ce qualificatif. Mais ce terme ne fait pas l’unanimité, l’ethnicité étant aussi une notion en mouvance et trop limitative selon certains. La vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Claire McNicoll, a donc invité le comité à réfléchir de nouveau sur le nom à donner à cette politique.

Daniel Baril



 
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