Édition du 25 mars 2002 / Volume 36, numéro 25
 
  Antoine Gaudreau s’illustre dans une simulation de l’OMC
Que doivent faire le Mexique, la France ou l’Australie en ce qui concerne leurs choix phytosanitaires? Quelle position doivent-ils adopter en matière de mesures antidumping?

Après un baccalauréat en communication et un mineur en psychologie, Antoine Gaudreau termine un mémoire sur la négociation internationale.

Comment légiférer dans le secteur du commerce électronique à l’intérieur des Accords du cycle de l’Uruguay et du mandat de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)? C’est à ce genre de questions que des étudiants venus d’une dizaine d’universités canadiennes ont dû répondre au cours d’une simulation de l’OMC qui s’est déroulée du 8 au 10 février dernier à l’École des Hautes Études commerciales.

Antoine Gaudreau, étudiant à la maîtrise au Département de communication, s’est illustré au terme des débats en remportant deux prix: celui du meilleur négociateur et celui du représentant du pays qui a réalisé la plus brillante performance. Sa participation lui a valu deux diplômes honorifiques et un livre dédicacé par le ministre du Commerce international du Canada, Pierre Pettigrew, présent à la cérémonie d’ouverture. «L’expérience a été extrêmement enrichissante, commente le jeune homme, qui participait pour la première fois à un tel concours. Cela nous a permis de voir concrètement le fonctionnement interne de l’OMC.»

Il faut dire qu’Antoine Gaudreau n’est pas totalement étranger au sujet puisque son mémoire de maîtrise, sous la direction de Gilles Brunel, porte sur les processus de négociation internationale en ce qui concerne les changements climatiques. Il travaille à un modèle théorique des processus et analyse les négociations en cours.

Cette première simulation, que les organisateurs décrivent comme «une occasion de se familiariser avec le fonctionnement de l’OMC et de participer à l’ensemble du processus menant à l’adoption de résolutions et de décrets fictifs», a été si réaliste qu’elle a été marquée par une manifestation de militants anti-mondialisation menée par la Coalition interdépartementale des étudiants libres de l’Université de Montréal. Les manifestants ont voulu profiter de l’occasion pour sensibiliser la population étudiante aux travers du commerce international: pollution, précarité de l’emploi, travail des enfants.

Antoine Gaudreau croit qu’il ne faut pas tirer sur l’OMC. «Le Canada a tout avantage à participer aux discussions de cet organisme supranational qui tente de régulariser et d’harmoniser les échanges économiques. L’OMC, c’est la réponse à la mondialisation des marchés. Au chapitre du développement durable, notamment, qui d’autre peut jouer ce rôle?»

Durant ses études, l’étudiant a pu constater que les discussions ne se déroulent pas toujours dans la plus grande harmonie. On voit avec le protocole de Kyoto que souvent de profondes divergences de vues opposent les pays. «Mais ce n’est pas vrai que ce sont toujours les plus riches qui gagnent à l’OMC.»

M.-R.S.



 
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Université de Montréal, Direction des communications