Édition du 25 mars 2002 / Volume 36, numéro 25
 
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L’informatique pour planifier les horaires du personnel aérien - Le CRI a le vent dans les voiles - Poly: 17 M$ pour l’étude des structures - Visite du responsable de l’Agence de développement économique du Canada - L’histoire des HEC, tome II

L’informatique pour planifier les horaires du personnel aérien
Un système informatique permettant de personnaliser les horaires des pilotes de lignes aériennes sera bientôt appliqué aux agents de bord. «Avec le système de base, le temps de calcul nécessaire à la préparation des emplois du temps augmente très rapidement en fonction du nombre de personnes, déclare François Soumis, professeur au Département de mathématiques et de génie industriel de l’École Polytechnique. Il fallait 1 heure pour préparer l’horaire de 100 pilotes, 10 heures pour 200 et probablement plus de 1000 heures pour 1000. Or, les agents de bord sont bien plus nombreux que les pilotes. Déterminer l’horaire de 2000 agents de bord au moyen de l’ancien support informatique était inconcevable.»

Les chercheurs ont dû concevoir de nouveaux algorithmes pour réduire le temps de calcul du système initial. Grâce à ces avancées, il est désormais possible d’établir l’horaire de 2000 agents de bord en une dizaine d’heures, ajoute-t-il. Tout en prenant en considération leurs préférences quant aux congés personnels.

La série de recherches qui a conduit à l’élaboration du système informatique, tant pour les pilotes que pour les agents de bord, s’est échelonnée sur 10 ans et a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. Les résultats sont concluants: «Les pilotes apprécient de pouvoir bénéficier d’horaires conçus en fonction de leurs préférences, et ce, malgré une augmentation de leur charge de travail de 5 %, précise le chercheur. Un sondage mené par leur syndicat a indiqué que 95 % d’entre eux sont satisfaits.»

Les pilotes peuvent choisir leurs journées de repos, qu’il s’agisse de jours d’anniversaire ou d’autres événements familiaux ou personnels majeurs. «Quant aux employeurs, ils réalisent des gains financiers importants grâce à une planification plus efficace des emplois du temps qui élimine les conflits d’horaires et garantit que tous les vols sont couverts», renchérit M. Soumis.

Il estime que chacune des compagnies qui utilisent le système montréalais fait des économies de l’ordre de 5 % dans la masse salariale, ce qui représente plus de 50 M$ par année pour une compagnie de la taille d’Air Canada. Plusieurs lignes aériennes en Amérique, en Afrique et en Europe ont adopté ce système d’horaire personnalisé.

Source: CRSNG.
Le CRI a le vent dans les voiles
Le Centre de recherche sur l’intermédialité (CRI) vient d’obtenir du fonds FCAR une subvention dans le cadre du concours Regroupements stratégiques; elle couvre une période de six ans (2002-2008). Avec les subventions complémentaires que l’Université s’est engagée à accorder pour le fonctionnement du Centre au cours de cette période, c’est sur une somme avoisinant les 2 millions que celui-ci pourra compter.

Le CRI devient ainsi le premier centre de recherche du secteur des lettres et des sciences humaines de la Faculté des arts et des sciences à être agréé par le FCAR. Cette reconnaissance officielle vient couronner les efforts déployés par les membres du CRI qui, depuis sa création, ont multiplié les activités d’animation scientifique autour de la question de l’intermédialité.

Parmi les réalisations du CRI, mentionnons trois colloques internationaux (mars 1999, avril 2000 et mars 2001). Le prochain aura lieu du 9 au 12 octobre sur le thème «Mémoire et médiations: entre l’Europe et les Amériques».

Trois ouvrages collectifs sur des questions liées à l’intermédialité ont aussi été publiés. Deux autres recueils sont en préparation.

Le Centre a de plus mis sur pied un séminaire pluridisciplinaire intitulé Problématiques de l’intermédialité (PLU 6042), sous la responsabilité de Silvestra Mariniello (Département d’histoire de l’art et Département de littérature comparée) depuis septembre 2000 et celle d’Éric Méchoulan (Département d’études françaises) à compter de septembre 2002.

Également, un collectif étudiant de recherche subventionné par la fondation Daniel Langlois pour l’art, la science et la technologie organise son premier colloque les 15 et 16 mai à l’occasion du 70e congrès de l’ACFAS.

Le CRI a été fondé fin 1997 par des chercheurs des départements d’histoire de l’art, de littérature comparée, d’études françaises et de communication. Il compte actuellement 22 membres permanents, 17 membres associés, 70 membres étudiants, issus des quatre universités montréalaises, de l’Université Laval et de l’Université d’Ottawa, ainsi que quelques membres en Europe. Le CRI abrite actuellement 18 projets de recherche individuels ou de groupe, dont trois équipes subventionnées par le FCAR, trois autres équipes financées par le CRSH et une dernière par la fondation Daniel Langlois.
Poly: 17 M$ pour l’étude des structures
L’École Polytechnique entreprendra au cours des prochaines semaines des travaux estimés à 17 M$ en vue d’agrandir la surface et de renouveler l’équipement de son centre de recherche en génie des structures. L’investissement sera financé à 40 % par la Fondation canadienne pour l’innovation, à 40 % par le gouvernement du Québec et à 20 % par des organismes privés ou parapublics.

Lorsque les travaux seront terminés, Polytechnique disposera d’un laboratoire d’envergure internationale pour tester et mettre au point de nouveaux matériaux, des techniques de réhabilitation et des méthodes de construction novatrices. On y effectuera notamment des tests de résistance sur la structure de grands ouvrages de génie civil tels les barrages, les ponts ou les immeubles. «Les étudiants pourront travailler avec des éléments de structures en taille réelle et ainsi réaliser des expériences très proches des conditions d’utilisation sur le terrain», précise Bruno Massicote, professeur au Département des génies civil, géologique et des mines.

Le laboratoire de l’École Polytechnique possédera d’une dalle d’essais en béton de 374 m2 et d’une épaisseur de 4 m ainsi que d’une presse d’une capacité de 1100 t, le tout dans un hall de 11 m sur 37, avec une hauteur libre de 10 m. Des aires de fabrication des structures en acier ou en béton seront aménagées à côté du laboratoire. Les nouvelles surfaces seront desservies par deux ponts roulants d’une capacité de 20 t chacun qui permettront de tester des éléments allant jusqu’à 29 m de longueur. Compte tenu du climat du Québec, on y réalisera aussi des tests de comportement sismique en conditions hivernales.

Le laboratoire, qui dispose déjà du simulateur sismique de haute performance le plus important du Canada, a acquis une expertise internationalement reconnue. Après le séisme de 1994 à Northridge, en Californie, l’École Polytechnique a effectué les premiers essais dynamiques d’un nouveau type d’assemblage qui est maintenant le concept le plus utilisé sur la côte Ouest américaine.

Le laboratoire de génie civil de Polytechnique a également mis au point un système qui permettra au nouvel immeuble de TELUQ de mieux résister à un séisme d’importance. Les concepteurs de ce bâtiment ont d’ailleurs gagné un prix de l’Institut canadien de la construction en acier.
 
Visite du responsable de l’Agence de développement économique du Canada

Sur la photo, à l’avant-plan, James Wuest, Claude Drouin, Jacques Langelier et Alexandre Chabot, adjoint au recteur. Ils sont entourés d’étudiants du professeur Wuest, du vice-recteur Alain Caillé, de Luc Desbiens, conseiller politique, et du doyen Joseph Hubert.

Claude Drouin, nouveau secrétaire d’État responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec était de passage à l’Université de Montréal le 7 mars dernier. Au cours de sa visite, M. Drouin a rencontré des professeurs, des étudiants et des dirigeants de l’Université qui travaillent dans des domaines liés au projet de technopole auquel l’Agence a contribué par une subvention de 10 M$. Il s’est entretenu avec le recteur Robert Lacroix et a assisté à une présentation des travaux du professeur James Wuest, du Département de chimie.

L’histoire des HEC, tome II

Après avoir publié en 1994 L’histoire de l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal, tome 1: 1887-1926, Pierre Harvey lançait récemment le deuxième tome (1926-1970) aux Éditions Québec Amérique/Presses HEC. Passionné d’histoire, M. Harvey a été directeur des HEC de 1982 à 1986.

Ancrée dans son milieu et participant activement à l’émergence de leaders dans le milieu des affaires et dans les différentes sphères du développement socioéconomique de la société, l’École des HEC a une histoire palpitante intimement liée à celle du Québec et du Canada. C’est ce que les lecteurs peuvent continuer à découvrir dans le deuxième tome de l’histoire de l’École.

Fondée en 1907, HEC Montréal offre chaque année plus de 30 programmes de gestion à quelque 10 000 étudiants, parmi lesquels environ 1000 proviennent d’une soixantaine de pays. Le corps professoral regroupe 210 professeurs, dont plusieurs sont rattachés à la trentaine de chaires et de centres et groupes de recherche que compte l’École.

Logée dans un immeuble moderne et innovateur inauguré en 1996, l’École est considérée comme un leader pour ce qui est de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’enseignement.



 
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