Édition du 22 avril 2002 / Volume 36, numéro 27
 
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Le recteur Lacroix, Grand Montréalais - Francine Bourget - Inauguration du CIQSS - Diplôme honorifique - El Colegio de méxico - Génomique - FSE - Championnat de basket - Assemblée universitaire

Le recteur Lacroix, Grand Montréalais
Depuis 24 ans, l’Académie des Grands Montréalais remet annuellement cette distinction à quatre personnalités qui se sont distinguées par leur contribution exceptionnelle à l’essor de la ville de Montréal et à la qualité de vie de ses concitoyens.

M. Lacroix a été sélectionné pour le secteur scientifique. Titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Louvain (Belgique), il est professeur à l’Université de Montréal depuis 1970. Il a été directeur du Département de sciences économiques, puis du Centre de recherche et développement en économique et enfin doyen de la Faculté des arts et des sciences de 1987 à 1993.

Fondateur du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, il en a été le président-directeur général jusqu’en 1998. Ce centre rassemble plusieurs universités et assure le transfert des connaissances entre les secteurs public et privé.

Robert Lacroix est un spécialiste de l’économie du travail et des ressources humaines ainsi que de l’économie du progrès technique et de l’innovation. Grâce à son leadership, l’Université de Montréal est devenue la première université au Québec et la deuxième au Canada avec plus de 50 900 étudiants et un budget annuel de recherche de 250 M$.

M. Lacroix et trois autres lauréats — André Caillé, président-directeur général d’Hydro-Québec, la comédienne Dominique Michel et le père Emmett Johns, président fondateur de l’organisme Dans la rue — seront honorés au cours d’une soirée de gala qui se déroulera le 2 mai au marché Bonsecours.

Francine Bourget, directrice de la planification et du développement des ressources humaines

Francine Bourget

Gisèle Painchaud, vice-rectrice aux ressources humaines, annonce la nomination de Francine Bourget au poste de directrice de la planification et du développement des ressources humaines.

Mme Bourget, qui est entrée en fonction le 8 avril, travaillait chez Bombardier aéronautique à titre de directrice des ressources humaines, des opérations et de l’approvisionnement. Au fil du temps, elle a acquis une grande expérience dans le domaine de la gestion des ressources humaines, notamment dans l’intégration des ressources humaines aux stratégies organisationnelles, la gestion du changement pour l’implantation d’un système intégré de gestion, la planification de la relève et la définition d’une stratégie d’apprentissage ainsi que l’instauration de projets de formation en e-learning.

Francine Bourget est diplômée de l’Université de Montréal (baccalauréat ès sciences, avec une spécialisation en éducation physique) et de l’Université Laval, où elle a obtenu un M.B.A. en management et développement organisationnel; elle y termine actuellement un doctorat en administration, option gestion du changement.

Le comité de sélection, présidé par la vice-rectrice aux ressources humaines, était composé de Pierre Simonet, directeur de l’École d’optométrie, Jean-Pierre Côté, directeur général des bibliothèques, Elvio Buono, adjoint à la vice-rectrice, et Michèle Desrosiers, de la firme Raymond, Chabot, Grant, Thornton. Le Comité exécutif de l’Université, au cours de sa réunion du 12 mars, a accepté la recommandation unanime du comité de sélection.

Inauguration du Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales

À l’inauguration du CIQSS, l’Université de Montréal et l’Université du Québec ont remis chacune un doctorat honorifique à Ivan Fellegi, statisticien en chef du Canada. Il apparaît ici en compagnie de Pierre Lapointe, directeur général de l’INRS (à gauche), et des recteurs Robert Lacroix et Pierre Lucier (à droite).

Le nouveau Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales (CIQSS), inauguré le 11 avril, regroupe les ressources professionnelles et techniques requises pour exploiter de façon novatrice les données de recherche de Statistique Canada. Il voit le jour grâce à l’initiative canadienne sur les statistiques sociales, lancée par le Conseil de recherches en sciences humaines et Statistique Canada, et au leadership de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Le CIQSS fait partie d’un réseau canadien composé de neuf centres régionaux. Seul centre du genre au Québec, il regroupe six universités québécoises: Concordia, Laval, McGill, Montréal, l’UQAM et l’INRS.

La création du CIQSS vise spécifiquement à lever les obstacles au développement des statistiques sociales au Québec. «Les enquêtes longitudinales de Statistique Canada sont sous-utilisées en dehors des ministères et même les fonctionnaires du gouvernement ont de la difficulté à s’en servir correctement», souligne Céline Le Bourdais, directrice du CIQSS, professeure à l’INRS et professeure associée au Département de démographie de l’Université de Montréal. La création d’un espace sécuritaire en milieu universitaire, donnant accès aux données détaillées des enquêtes dans le respect des règles de confidentialité, constitue la pierre angulaire de ce projet.

Mais la mission du CIQSS dépasse largement ce rôle. En regroupant autour d’une même installation des chercheurs de plusieurs établissements, milieux et disciplines, le CIQSS est appelé à devenir un véritable carrefour de la recherche, de la formation et de la diffusion en statistiques sociales au Québec, au Canada et sur la scène internationale. «Le Centre veut soutenir la recherche, offrir des services-conseils aux professionnels et aux chercheurs, former la relève et assurer le rayonnement des connaissances afin d’en maximiser l’effet sur les politiques sociales», précise Jean Poirier, coordonnateur du CIQSS.
Le Centre entend élaborer des activités de formation afin de créer un milieu privilégié pour les étudiants des cycles supérieurs et les stagiaires postdoctoraux désireux d’acquérir une expérience concrète dans l’application des méthodes quantitatives de pointe aux grandes enquêtes longitudinales. Plusieurs initiatives sont prévues, dont la création de bourses d’excellence et de stages de recherche, ainsi que l’organisation d’un colloque pour les étudiants et les jeunes chercheurs.

Doctorats honoris causa à Ivan Fellegi

L’inauguration du CIQSS a par ailleurs donné lieu à la remise de doctorats honorifiques de la part de l’Université de Montréal et de l’INRS à Ivan Fellegi, statisticien en chef du Canada depuis 1985. Sous la direction de M. Fellegi, l’appareil statistique canadien a acquis la réputation d’être le meilleur du monde, selon l’éloge de Paul Bernard au nom de l’UdeM et de Céline Le Bourdais au nom de l’INRS.

Son attachement au principe de l’indépendance du savoir et du pouvoir aurait fait de Statistique Canada une référence pour toute la fonction publique fédérale. Sous le leadership d’Ivan Fellegi, le gouvernement canadien a consacré l’indépendance de l’agence statistique et lui a confié la réalisation de nombreuses enquêtes sur des questions cruciales comme le développement des enfants, la dynamique de l’emploi et du revenu, la productivité des entreprises, la santé des populations et l’intégration des immigrants.

Pour le milieu universitaire, la contribution d’Ivan Fellegi réside avant tout dans les modes de collaboration qu’il a su mettre en place entre Statistique Canada et les universités. Il y a sept ans, M. Fellegi se faisait le défenseur de l’Initiative de démocratisation des données, qui rend facilement accessibles les données d’enquête pour des besoins de recherche. Cette collaboration a pris un nouvel élan récemment, avec la mise en œuvre, en partenariat avec le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, de l’Initiative canadienne en statistiques sociales. Fortement appuyé par Ivan Fellegi, ce projet vise à former davantage de chercheurs en statistiques sociales, à faciliter l’accès aux données canadiennes et à favoriser le rapprochement entre chercheurs, praticiens et décideurs.

Leader reconnu partout dans le monde, Ivan Fellegi a déjà reçu de nombreuses distinctions et a présidé l’Association internationale des statisticiens d’enquête, l’Institut international de statistique ainsi que la Conférence des statisticiens européens.

Nouvelle entente avec El Colegio de México

Le 22 mars dernier, le Département de science politique était l’hôte d’un colloque mixte organisé par l’Université de Montréal et El Colegio de México sur le changement politique au Mexique. L’activité visait à analyser les aspects politiques, économiques et sociaux du processus de transition vers la démocratie amorcé avec la victoire électorale de Vicente Fox il y a un an. Rappelons que cette élection a mis fin à 70 ans de règne ininterrompu du Parti révolutionnaire institutionnel.

«Il est important de se faire une opinion bien informée sur ce qui se passe au Mexique afin d’éviter les jugements sommaires. La nouvelle réalité est plus complexe qu’on ne le croit et il faut cultiver la passion du doute plutôt que les certitudes mal informées», a déclaré à l’ouverture Jean-François Prud’homme, initiateur de cette rencontre.

Diplômé de l’Université de Montréal, M. Prud’homme enseigne à El Colegio de México depuis une dizaine d’années. Selon ce qu’il a pu observer, la présence du Canada est de plus en plus grande au Mexique, de même que celle du Mexique au Canada.

Le colloque a d’ailleurs été l’occasion pour l’Université et le Colegio de conclure une entente de collaboration. L’entente, signée par le vice-recteur à la planification et aux relations internationales, François Duchesneau, et la professeure Soledad Loaeza, représentante du président du collège, favorisera les échanges de professeurs et d’étudiants entre les deux établissements et prévoit la tenue d’un colloque annuel à Montréal et à Mexico en alternance.

«Cet accord nous permettra d’approfondir nos connaissances sur le Québec et le Canada et d’enrichir réciproquement nos programmes de sciences politiques, de sciences sociales et de relations internationales», a souligné Mme Loaeza tout en déplorant que notre voisin commun, les États-Unis, constitue davantage un obstacle qu’un pont dans le rapprochement du Canada et du Mexique.

D.B.

Plus de 34 M$ pour des projets en génomique

Génome Canada a annoncé récemment un investissement de 46 M$ supplémentaires dans la recherche en génomique au Québec. Plus de 34 M$ ont été attribués à des chercheurs de l’Université de Montréal et de centres de recherche affiliés pour des projets en génomique liés à la santé.

Le projet «Génomique fonctionnelle, pharmacogénomique et étude protéomique de la réponse immunitaire associée aux anomalies liées à la santé et à l’immunité», dont le coût s’élève à 15 M$, est dirigé par Rafick-Pierre Sékaly, professeur au Département de microbiologie et immunologie. Son équipe, composée de scientifiques — notamment de chercheurs de l’UdeM et de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont — et d’entreprises privées canadiennes et américaines, étudiera la contribution des facteurs génétiques aux maladies liées au système immunitaire. Les chercheurs analyseront les gènes associés au contrôle du système immunitaire, étudieront le rôle du receveur afin d’expliquer pourquoi les traitements qui modulent le système immunitaire donnent des résultats chez certains et non chez d’autres — et réaliseront une simulation informatique des mécanismes moléculaires des maladies.

Benoit Coulombe, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), dirigera quant à lui le projet «Réseaux régulateurs de l’expression génétique: du génome à l’organisme», dont le coût total est de 11 M$. Ce projet a pour but de déterminer comment les machines protéiques des cellules décodent l’information génétique, quels sont les mécanismes qui assurent le contrôle de l’expression génétique lors du développement et de la croissance normale, et comment des dérèglements de l’expression génétique mènent à l’établissement de certains cancers et de dysfonctions génétiques. Il s’agit d’un projet de collaboration entre divers partenaires de milieux scientifiques, hospitaliers et privés, notamment l’IRCM, l’Université de Montréal et les universités Laval, Sherbrooke et McGill.

Avec plus de 8,5 M$, le projet «Dissection génétique des traits complexes au moyen de l’analyse phénotypique et de l’expression des souches congéniques recombinantes chez la souris» a pour but d’isoler les gènes qui déterminent la susceptibilité au diabète, à l’hypertension, à l’obésité, à l’athérosclérose, à l’ostéoporose, à l’asthme, à la vaccination contre la tuberculose et à la douleur. Des chercheurs du Centre de santé de l’Université McGill et du Centre hospitalier de l’Université de Montréal participeront à ce projet, dirigé par Émil Skamene, de l’Université McGill.

La FSE lance son nouveau site Web

La Faculté des sciences de l’éducation (FSE) a mis récemment en ligne son nouveau site Web afin de mieux répondre aux besoins en information des étudiants. «L’élaboration de cet outil s’inscrit dans le plan de communication de la Faculté, qui mise sur une stratégie d’affirmation et sur une pénétration des marchés tant québécois et canadiens qu’internationaux», affirme Manuel Crespo.

Le doyen intérimaire de la Faculté estime que le nouveau site est à l’image de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal: «Nous sommes un leader aussi bien en enseignement et en formation qu’en recherche et en internationalisation, dit-il. Nous avons donc tablé sur nos réussites en recherche et sur l’excellence du personnel et de nos diplômés.»

Selon M. Crespo, la création d’un tel instrument d’information s’imposait depuis que les fréquentations du site se sont accrues significativement. Au cours des six derniers mois, le site affichait mensuellement quelque 400 000 demandes. M. Crespo assure que le nouveau site fera l’objet d’une amélioration constante. On prévoit ainsi offrir sous peu l’information en anglais et en espagnol.

La réalisation de ce site est le fruit d’une collaboration entre la Faculté et la Direction générale des communications et du recrutement.

Site Web: http://www.sce du.umontreal.ca.

Sports

La DI remporte le championnat de basket en fauteuil roulant
L’équipe de la Direction des immeubles (DI) a remporté le championnat 2002 de basket-ball en fauteuil roulant, qui a eu lieu le 26 mars dernier au CEPSUM. Le leader de l’équipe, Martin Trudeau, a mérité le trophée du meilleur joueur du tournoi pour ses 10 points.

Activité annuelle organisée depuis 1990 par le Bureau des étudiants handicapés, le tournoi réunissait quatre équipes composées de 10 joueurs. Cette année, la Direction générale des technologies de l’information et de la communication, la Direction des ressources humaines, la Direction des immeubles et les Services aux étudiants avaient leurs porte-couleurs.

Le but de l’activité étant de sensibiliser le personnel au quotidien des personnes handicapées, tous les joueurs devaient se déplacer en fauteuil roulant tout en manipulant le ballon. Le match a été arbitré par Hélène Allard, étudiante à l’École des Hautes Études Commerciales et responsable des matchs de basket-ball interfacultaires au CEPSUM. Mme Allard est elle-même une excellente joueuse, membre de l’équipe nationale.

L’AU approuve la création d’un nouvel institut de recherche

L’Assemblée universitaire (AU) a donné, à l’unanimité, son approbation à la création de l’Institut de recherche en immunovirologie et en cancérologie (IRIC). Cette recommandation du Comité de la recherche et du Comité de la planification a même été accueillie avec des applaudissements tant il y a longtemps qu’on n’a pas assisté à l’implantation d’un nouvel institut à l’Université de Montréal. Pour devenir réalité, l’IRIC devra évidemment recevoir l’approbation du Conseil, qui doit statuer sur la question le 29 avril.

L’Institut, qui relèvera directement du Comité exécutif, aura notamment pour mission de mettre au point des vaccins contre les maladies virales et de développer l’immunothérapie antitumorale. Les chercheurs concentreront leurs efforts sur la compréhension des mécanismes qui régissent la prolifération et la mort des cellules ainsi que sur les dysfonctions cellulaires qui aboutissent au cancer. Ils se pencheront également sur les mécanismes qui permettent aux virus d’échapper au système immunitaire. Enfin, ils tenteront de mieux cerner les immunodéficiences observées chez les patients atteints de cancer ou infectés par des virus comme le VIH, ceux qui causent l’hépatite C et l’herpès ainsi que le cytomégalovirus.



 
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