Édition du 6 mai 2002 / Volume 36, numéro 28
 
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La Revue juridique Thémis a 50 ans - Pour des exposés scientifiques captivants - Études sur la comorbidité

La Revue juridique Thémis a 50 ans

En avril 1951 paraissait le premier numéro de Thémis, la «revue des étudiants de la Faculté de droit de l’Université de Montréal». Cette initiative étudiante est à l’origine directe de la création, en 1966, de la Revue juridique Thémis, qui est devenue la «vitrine scientifique» de la Faculté de droit.

«Modestement, les fondateurs n’étaient pas absolument certains du succès de l’entreprise, mais ils avaient tort de douter», déclarait le directeur actuel de la revue, le professeur Didier Lluelles, à l’occasion des activités de célébration du 50e anniversaire le 25 avril dernier.

Au fil des ans, les colonnes ont été régulièrement alimentées par les professeurs et les étudiants de la Faculté et de ses deux centres de recherche, le Centre de recherche en droit public et le Centre de droit des affaires et du commerce international, par les professeurs des autres facultés et par les membres de la collectivité juridique du Québec, du Canada et de pays étrangers.
 
Depuis 1966, la Revue juridique Thémis n’a cessé de diffuser des études de haut niveau dans tous les domaines du droit, tant positif que critique, dans la plupart des matières: droit privé, droit pénal, droit public, droit interne et droit international. Au fil de divers remodelages, la revue a tenté de maintenir cette ouverture en publiant à la fois des études entreprises sur une base individuelle et des articles s’inscrivant dans des projets collectifs, sous forme de numéros spéciaux. En 1971, par exemple, paraissait un numéro spécial sur l’informatique juridique, réunissant des analyses prospectives presque prophétiques pour l’époque. D’autres numéros spéciaux ont traité des chartes canadienne (1984) et québécoise (1987), du droit des assurances (1987), des droits de l’individu à l’égard de la police (1988), du droit de la famille (1999) et de l’histoire du droit (2000).
 
L’initiative prise par les étudiants il y a 50 ans a été doublement heureuse puisqu’elle a aussi été indirectement à l’origine, plusieurs années plus tard, des Éditions Thémis. Non seulement cette maison assure la parution de la revue, mais elle a également publié les premiers «Cours de Thémis», puis des manuels, monographies, recueils et traités préparés par les professeurs à l’intention des étudiants. Les nouveautés des Éditions Thémis peuvent être consultées sur le site de la Faculté de droit (www.droit.umontreal. ca/index.html), où l’on peut également s’abonner au catalogue des publications et commander un ouvrage en particulier.

Pour des exposés scientifiques captivants
Transformer le chercheur passionné en brillant orateur, c’est ce que propose le tout nouveau Guide pratique de communication scientifique, que vient de lancer l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).
Véritable mode d’emploi de l’exposé captivant, ce guide accompagne le lecteur étape par étape dans la préparation d’une communication et fournit de précieux conseils glanés chez des orateurs chevronnés. Cibler son message, transformer un plan de travail en propos invitants, garder son public en haleine, maximiser l’usage des aides visuelles sont autant d’aspects pratiques abordés dans cet ouvrage.

Les auteures, Suzanne Grenier et Sylvie Bérard, sous la direction de Sophie Malavoy, plongent dans la peau du scientifique qui prendra la parole à l’occasion d’un congrès ou d’un colloque. Avec un mélange bien dosé d’humour et de rigueur, elles traitent autant des règles de l’art oratoire que des considérations techniques entourant la conférence et des réalités propres aux rencontres scientifiques. Ainsi, parallèlement à des exercices de diction ou à des trucs pour rendre un discours expressif, elles proposent des listes d’objets à ne pas oublier, des consignes pour l’utilisation de supports visuels et des modèles pour soumettre un projet de communication.

Le Guide pratique de communication scientifique répond notamment aux besoins et interrogations des étudiants-chercheurs. Cela dit, il regroupe une mine de renseignements utiles et pertinents pour ceux qui sont déjà familiarisés avec l’univers des rencontres scientifiques. Il propose une approche pragmatique, que chacun peut aisément adapter à ses propres exigences.

«Vous aurez compris l’esprit de ce guide si vous faites vôtres les moyens proposés pour continuer à forger votre propre personnalité comme orateur scientifique», concluent les auteures.

Le Guide pratique de communication scientifique, distribué par Fides, est vendu en librairie.

Études sur la comorbidité
La comorbidité n’est pas un phénomène exceptionnel chez les patients dans les services de santé mentale et de toxicomanie. En réalité, c’est la règle plutôt que l’exception. Le fait de présenter en même temps plusieurs troubles mentaux, dont ceux liés aux substances, comporte des effets négatifs sur l’efficacité des traitements offerts. Chacun des troubles, comme dans toute relation synergique, fait tâche d’huile, influant sur tout l’état mental. Le clivage actuel au Québec entre psychiatrie et toxicomanie ne facilite ni la communication entre les intervenants ni l’acquisition de compétences nouvelles pour mieux servir ces patients. Deux publications récentes vont permettre, du moins on le souhaite, d’améliorer les services actuellement disponibles.

Santé Canada vient de publier, sous la direction de Brian Rush, avec la collaboration de P. Goering, S. McMain, L. Nadeau, A. Ogborne et G. Roberts, une monographie consacrée aux Meilleures pratiques: troubles concomitants de santé mentale, de l’alcoolisme et de toxicomanie. L’ouvrage est accessible sur le site de Santé Canada dans les deux langues officielles. La copie papier, distribuée gratuitement, peut également être commandée par télécopie au (613) 941-5366.

Cette monographie d’une centaine de pages (moins les annexes) rappelle la pertinence de se référer à des pratiques probantes pour l’intervention auprès de personnes alcoolodépendantes et toxicomanes qui présentent des troubles mentaux concomitants et fait résolument le choix d’un traitement intégré. L’ouvrage explique la méthodologie qui a conduit à la formulation des recommandations. Il fait également des propositions sur le dépistage, l’évaluation, le traitement et le soutien. La classification diagnostique utilisée est la suivante: troubles de l’humeur et troubles anxieux; troubles mentaux sévères et persistants; troubles de la personnalité. La monographie se termine en rappelant les difficultés afférentes à l’intégration des services; elle propose des solutions pour assurer une meilleure qualité de services à cette clientèle qui fait fréquemment appel à tous les types de services de santé mentale.

Le numéro thématique de la revue Santé mentale au Québec vient compléter la monographie de Santé Canada. Les huit articles spécialisés publiés dans ce numéro présentent des exemples réussis de traitements intégrés. Les articles décrivent notamment des programmes portant sur la comorbidité (troubles de l’humeur et troubles anxieux, psychose, troubles de la personnalité) et suggèrent différentes approches théoriques de l’intervention. Les vignettes qui présentent des exemples d’intervention avec ces cas donneront aux intervenants des outils pour mieux se situer avec cette clientèle réputée difficile. L’adresse électronique de la revue est le rsmq@cam.org et le numéro de télécopieur est le (514) 523-0797.

Santé Canada, Meilleures pratiques: troubles concomitants de santé mentale, de l’alcoolisme et de toxicomanie = Best Practices: Concurrent Mental Health and Substance Use Disorders, Ottawa, ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2002, n° de cat. H39-599/2001-2F en français ou H39-599/ 2001-2E. Internet: www.hcsc.gc.ca/hppb/cds-sca, publications sur la réadaptation.

Santé mentale au Québec, vol. 26, n° 2, Les doubles diagnostics, automne 2001, www.cam.org/~rsmq.



 
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