Édition du 10 juin 2002
 
  Sexe, violence et poissons
Les étudiants du Programme d’études cinématographiques présentent leurs courts métrages à la Place-des-Arts.

Le comédien principal du film Le soleil, une parodie de l'indifférence de l'homme.

Du sexe, de la violence et des poissons, tels sont les thèmes qui ont inspiré les étudiants de première année inscrits au majeur en études cinématographiques. Dans plusieurs films produits au cours de la dernière année, on trouve par exemple des armes à feu, des poissons qui frétillent hors de leur aquarium, le tout entrecoupé de scènes de nus. Une note du court métrage Amniotique précise toutefois qu’aucun poisson n’a été tué durant le tournage.

À l’instar de leurs collègues finissants, ils ont présenté, le 24 mai dernier, leurs productions à l’occasion de la 23e Rétrospective des films étudiants de l’Université de Montréal. Les 1453 fauteuils du théâtre Maisonneuve de la Place-des-Arts étaient tous occupés en cette soirée spéciale. «Pour les étudiants, c’est une occasion unique de présenter et de voir leurs films dans des conditions professionnelles et sur leur support original», soulignait-on dans le dépliant de l’événement 2001-2002.

Parmi les films projetés au cours des dernières rétrospectives, certaines productions ont connu une carrière dans le circuit des grands. Déjà vu, Gustav Torpille, exterminateur, et L’autre, trois films d’étudiants réalisés en 1996, ont été présentés au Festival des films du monde et au Festival des films de Sainte-Thérèse après avoir été applaudis à l’événement annuel de la relève du cinéma québécois.

Cette année, 10 courts métrages de 3 minutes réalisés par des étudiants de première année et 8, d’une durée maximale de 10 minutes, produits par les finissants ont été présentés au public. Celui-ci a été invité par la suite à voter pour les deux meilleurs films. Dans la catégorie «production 1», le prix du public est allé à Un homme ordinaire, qui s’est également vu décerner le prix du jury. Le film Serial post-it a quant à lui mérité le prix du public dans la catégorie «production 2».

Un homme ordinaire raconte une histoire dramatique et métaphorique sur l’évolution du destin d’un vendeur d’assurances qui souffre de solitude. Serial post-it possède une trame plus drôle en dépit du caractère bien particulier de son héros, qui commet un meurtre malgré lui. Les deux scénarios sont originaux et dynamiques, qualités essentielles qui permettent de rapidement susciter l’intérêt et d’accrocher les spectateurs.

L'équipe de production du film Polaroid en compagnie des comédiens. Ce court métrage met en scène un jeune auteur et son frère qui se vengent d'un journaliste à la critique virulente.

Le prix du jury «production 2» a été attribué à La Spyrinthe, un reportage-enquête sur la disparition d’un membre d’une troupe de théâtre. Un film articulé et mature qui s’est aussi distingué dans la catégorie «meilleur montage». Les productions Dilemme et Comme une image («production 1») ont également été remarquées pour leurs qualités de montage par le Service des activités culturelles de l’UdeM, qui a récompensé avec des ateliers de montage non linéaire AVID les trois équipes lauréates de cette catégorie. Enfin, pour sa capacité de remettre en question les dogmes par son pouvoir d’innover et d’interpeller, Contretemps, qui a reçu une mention honorifique du jury, a mérité le prix Vision d’auteur, d’une valeur de 1500 $.

Chaque année depuis 23 ans, les étudiants du Programme d’études cinématographiques (qui relève du Département d’histoire de l’art) présentent le résultat de leurs travaux pratiques faits à l’intérieur de deux cours obligatoires de production. Les étudiants sont ainsi contraints de respecter des modalités, notamment un travail en équipe où chaque personne change de fonction à tour de rôle, qui exigent de leur part créativité, discipline et rigueur.

Un exploit qui ne peut pas être «arrangé avec le gars des vues»…

D.N.



 
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