Édition du 26 août 2002 / volume 37, numéro 1
 
  Quinze professeurs de Tunisie en formation à l’UdeM
L'expertise de la FEP en formation à distance donne lieu à un stage international.

 

De gauche à droite, Houssine Dridi, agent de développement pédagogique à la Faculté de l’éducation permanente, Bernard Morin, Slim Ben Saoud et Besma Ben Salah.

Au cours de l’été, une quinzaine de professeurs d’universités tunisiennes ont participé à un stage sur la production de cours de formation à distance donné par la Faculté de l’éducation permanente (FEP). Pour l’Université de Montréal, il s’agissait de la première entente de coopération internationale dans ce domaine.

«Pour les stagiaires, l’objectif était de maîtriser le processus de conception et de réalisation de cours donnés à distance, dans leurs aspects tant pédagogiques que techniques, et d’apprendre à se servir des moyens de diffusion comme la mise en ligne ou la production de cédéroms», explique Bernard Morin, coordonnateur de la formation à distance à la FEP.

Ce projet a pris naissance au cours d’un voyage effectué l’automne dernier en Tunisie par le vice-recteur exécutif, Michel Trahan, et le conseiller de la Direction des ressources humaines, Jean-Paul Déom. Leurs vis-à-vis tunisiens travaillent actuellement à la mise sur pied d’une université virtuelle, et les personnes inscrites au stage de la FEP seront parmi les pionniers de la formation à distance dans ce pays.

«Le stage devait permettre aux participants de réaliser un premier prototype de cours suffisamment achevé pour être fonctionnel puisque là-bas ces professeurs ne pourront compter sur l’apport d’autres experts», souligne le coordonnateur.

L’entente, négociée avec le ministère de l’Enseignement supérieur de la République tunisienne et conclue en mai, ne laissait que quelques semaines aux organisateurs pour préparer le stage. Malgré ce délai extrêmement serré, tout était prêt pour recevoir les stagiaires dès leur arrivée. «C’était un très grand défi, reconnaît Bernard Morin, mais il faut dire que la Faculté de l’éducation permanente dispose déjà d’une bonne expertise en formation à distance.»

Un autre défi était de parvenir à transmettre l’information en six semaines à des étudiants issus de disciplines diverses qui ne possédaient pas la même connaissance des outils propres à la formation à distance. Ceci a obligé les responsables à revoir leur programme afin d’adapter la formation à deux groupes de niveaux différents.

«Nous avons bien apprécié la souplesse dont les responsables ont fait preuve pour s’accorder avec le groupe, déclare Slim Ben Saoud, un stagiaire de l’Institut national des sciences appliquées et de la technologie de Tunis. Ils ont su faire en sorte que tout réponde à nos attentes.»

Professeur d’informatique industrielle, M. Ben Saoud s’estimait en mesure de procéder à la production de ses premiers documents de formation à distance à la fin du stage.

Pour Besma Ben Salah, professeure d’informatique de gestion à l’Institut supérieur des études techniques de Sousse, la phase la plus difficile de la formation a été la maîtrise de la scénarisation. «Un cours à distance nécessite une approche propre au média utilisé et à son mode de communication, souligne-t-elle. Il faut le concevoir en remplaçant l’enseignant par l’interactivité et cela ne va pas toujours de soi.»

Bernard Morin s’est quant à lui dit très impressionné par la qualité des réalisations qu’il a vues, même s’il s’agissait de premières versions de cours.


D.B.



 
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