Édition du 9 septembre 2002 / Volume 37, numéro 3
 
  Étudiants étrangers: l’UdeM au deuxième rang au Canada
Les étudiants d’ici sont par ailleurs trois fois plus nombreux qu’en 1999 à étudier à l’étranger.

 

Avec 8,3 % d’étudiants étrangers, l’Université et ses écoles affiliées arrivent au deuxième rang derrière McGill, où ils comptent pour 10 % de la population étudiante. 

Avec 8,3 % d’étudiants étrangers dans leurs rangs, soit 3515 personnes, l’Université de Montréal et ses écoles affiliées arrivent au deuxième rang au Canada au chapitre de l’accueil d’étudiants étrangers. Seule l’Université McGill la dépasse avec 4445 étudiants étrangers, soit 10,5 % de sa clientèle.

Cette étude du Bureau canadien des étudiants internationaux (BCEI), portant sur l’année 1999-2000, confirme que la mobilité étudiante, autrefois considérée comme un luxe, est aujourd’hui un incontournable, comme le dit Bernard Landriault, directeur des relations internationales. «Même nos étudiants prennent conscience de l’importance d’aller étudier à l’étranger pour un ou deux trimestres, explique-t-il. Nos statistiques montrent en effet qu’ils sont trois fois plus nombreux qu’il y a trois ans à profiter d’un programme d’échanges. C’est un progrès qui nous réjouit.»

De l’avis de M. Landriault, les données rendues publiques par le BCEI illustrent le caractère multiculturel et cosmopolite de Montréal. «Les quatre universités montréalaises figurent parmi les huit premières au pays, signale-t-il. Elles attirent à elles seules plus du tiers de tous les étudiants étrangers présents au Canada. C’est énorme!»

La création d’organismes comme Montréal international, qui ont pour fonction de promouvoir la ville à l’étranger, et les efforts concertés pour établir dans la métropole un complexe universitaire de calibre international sont en train de porter leurs fruits, estime M. Landriault. «Nous récoltons ce que nous avons semé», dit-il.

Ce courant est confirmé par une nouvelle étude qui couvre la dernière année universitaire terminée (2001-2002). L’Université de Montréal, l’École Polytechnique et l’École des Hautes Études Commerciales totalisent 4193 étudiants étrangers, soit presque autant que l’UQAM et Concordia réunies. Encore une fois, l’Université McGill la devance avec 5273 étudiants venus d’autres pays.

La France aime l’UdeM

Selon le Bureau des étudiants internationaux (des Services aux étudiants), plus de la moitié (55 %) des étudiants étrangers s’inscrivent au premier cycle. Mais on trouve aussi une proportion non négligeable de ceux-ci au deuxième (24 %) et au troisième (13 %) cycle. Une minorité (8 %) sont des étudiants libres.

D’où viennent-ils? Des cinq continents, mais principalement d’Europe (48 %) et d’Afrique (28 %). La France est le pays d’origine le plus courant avec près d’un millier d’étudiants voyageurs. Viennent ensuite le Maroc, bon deuxième depuis une décennie, puis la Tunisie, Haïti et le Mexique.

Parmi les tendances observées, on note depuis deux ans un recul du nombre d’étudiants en provenance d’Orient. À noter également: la quasi-absence de nos voisins du Sud. À peine 35 Américains étaient inscrits à l’Université de Montréal l’an dernier. «Je crois que nous avons certains efforts à faire pour être mieux représentés aux États-Unis», concède M. Landriault.

Du côté de l’actif, le directeur mentionne les relations privilégiées entre la France et le Québec. Il souligne que la dimension internationale est essentielle dans la plupart des programmes d’études. «À l’Institut d’études politiques de Paris par exemple, on a réformé le programme de sciences politiques. Il s’étend désormais sur cinq ans au lieu de quatre, et l’étudiant doit obligatoirement passer un an à l’étranger. Cela fait partie du cursus.»

Mathieu-Robert Sauvé



 
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